Développement in utero et à la naissance :
-
Gestation
normale : 38 à 40 semaines
-
Avant
38 semaines : enfant prématuré
-
Avant
32 semaines : grand prématuré
Limite
actuelle de survie : 23 semaines,
Pionniers vers 1950 :
-
Spitz : Déclenchement
du sourire avec des leurres chez les bébés de 1–2 mois & Découverte du
syndrome de l’hospitalisme (importance du lien mère–enfant)
-
Fantz : Développement
précoce de la vision, temps de fixation oculaire supérieur si la cible visuelle
est complexe (géométrique ou faces ordonnées ou dans le désordre)
Þ Syndrome de
l’hospitalisme :
Observation de troubles du développement et du comportement lors de soins
physiques exempt d’attention affective (utilisation du sourire comme indice du
développement)
Bébés à naissance normale :
-
Vision : Immaturité
motrice et problèmes de convergence oculaire, avec un arc perceptif 5–6 fois
inférieur à celui d’un adulte. La rétine est imparfaite, mais il y a déjà une
vision partielle des contrastes et des couleurs
-
Audition et
olfaction :
Fonctionnelles même s’il y a encore un besoin de maturité
Qu’est–ce qu’un système fonctionnel
avant la naissance ?
-
Critères
objectifs :
-
Réponse
observée (rythme cardiaque, mouvements, etc.)
-
Anatomo–physiologie
(exemple : myélinisation des filtres nerveuses)
-
Physiologie :
potentiels évoqués (SNP, SNC)
-
Neurochimie :
précurseurs, neuromédiateurs
Environnement fœtal et comportement :
-
Mouvements
maternels rythmés (rythmes circadiens)
-
Mouvements
du fœtus deviennent rythmés :
-
Mouvements
de flexion–extension à 7,5 semaines (fœtus de
-
Apparitions
d’autres patterns (déglutition, mastication, pseudorespiration, etc.) jusqu’à
la 20ème semaine
-
Transition
des états d’activité en 5–10 minutes
-
Les
cycles passent de 90 à 180 minutes avant la naissance (40% sommeil calme ;
60% sommeil agité avec allongement du sommeil calme)
-
Les
hormones maternelles ont des variations nycthémérales et module l’environnement
du fœtus via la circulation sanguine
-
Mouvements
de retrait du fœtus lors du contact avec la paroi utérine, de même en cas de
prélèvement du liquide amniotique. Sensibilité
nociceptive ? En tout cas, elle est présente à la naissance (la
sécrétion d’opiacées endogènes –βendorphine– est
doublée en cas d’accouchement difficile)
-
Réflexe
d’orientation de la tête et de succion du pouce dès la 24ème semaine
-
Réorientation
5 semaines avant la naissance s’il y a une pression sur l’abdomen
-
Le
liquide amniotique est une soupe avec des substances venant de la mère (parfums,
nicotine, etc.) Il existe des variations de la barrière placentaire et des
excrétions du fœtus (diurèse en fin de phase SP)
-
Plusieurs
molécules passent comme le curry
-
Cas
des rats :
-
Un
apprentissage conditionné à l’ail est possible vers 16–19 jours (naissance à 21
jours)
-
L’injection
de citral dans les cornes utérines induit des mouvements fœtaux, le lipiosol
inhibe les mouvements
-
Les
sons sont transmis par le liquide amniotique à la cochlée (un déplacement d’1Å suffit) et par les os du crâne (pour les fréquences
basses)
-
Atténuation de
la perception (plus importante avec les fréquences les plus élevées) par les
tissus maternels, disparaît pour certaines fréquences (phénomène de résonance)
Goettlieb : Schéma du développement
des mammifères :
Perception des informations en fonction
du temps :
Sensibilité cutanée et vestibulaire :
-
Ces
sensibilités sont sollicitées simultanément in
utero (mouvements de la mère)
-
Sensibilité
tactile :
Les 1ers récepteurs cutanés se développent autour de la bouche dès 7
semaines, puis au niveau des paumes des mains, des plantes des pieds
(développement céphalo–caudal) de sorte qu’à 20 semaines toutes les surfaces
cutanées et les muqueuses sont équipées de récepteurs
-
Sensibilité vestibulaire : La morphologie
est définie à 14 semaines, la myélinisation des voies vestibulaires à 20
semaines, mais il n’y a aucune preuve directe de son fonctionnement in utero
-
Son
développement est parallèle à celle de la sensibilité auditive avec 15–21 jours
d’avance
Sensibilité chimique :
-
Elle
concerne les sensibilités gustative et olfactive (qui reste liquidienne)
-
Sensibilité gustative : Présence de
bourgeons gustatifs de toute la bouche à 12 semaines, puis réduction sur le
voile du palais, pour finalement ne rester que sur la langue (à la naissance)
-
Sensibilité olfactive : Elle est
constituée de 2 systèmes :
-
Système
trigéminal :
1er à apparaître, partie sensitive du nerf trijumeau, il consiste en
un système d’alerte qui réagit à des substances comme l’ammoniaque, le menthol,
etc.
-
Système principal : Il correspond à
la muqueuse nasale (à partir de 6 semaines), les récepteurs sont fonctionnels à
11 semaines
-
Système
voméronasal :
Son développement commence dès 8 semaines et est maximal à 20 semaines. Situé
dans les replis de la muqueuse nasale, il se projette sur le bulbe olfactif
secondaire
Sensibilité auditive :
-
Elle
est constituée de 3 structures : oreille externe, oreille moyenne et
oreille interne
-
La
cochlée s’enroule entre la 6ème et la 10ème semaine
-
L’organe
de Corti est fonctionnel vers les semaines 18–20
-
Le
système auditif est fonctionnel à la 35ème semaine
-
Il
y a des variations de la fréquence cardiaque avec une décélération pour
certains sons (et un retour à 135 bat/s) en fin de gestation
-
La
rythmicité de poèmes lus pendant la gestation est reconnue après la naissance,
indépendamment de la voix
-
Les
seuils diminuent, les fréquences sont mieux discriminés (moyennes, graves,
aigues) avec un codage en durée
Réaction
d’attachement :
-
Comportement
fonctionnel à la naissance
-
Attention
et préférence visuelle
-
Réaction
aux sons et à la voix
-
Association
voix–visage
-
Rôle
des odeurs
Réactions fonctionnelles à la naissance :
-
Réaction
d’agrippement par les membres inférieurs et supérieurs déclenchée par une
caresse dessus les pieds et les mains ou un contact de la paume
-
Réaction
de marche déclenchée par la position debout, penchée en avant avec les pieds au
contact du sol
-
Réaction
de Moro = réaction d’ouverture et de replis déclenchée lorsque la tête est
basculée en arrière
-
Réaction
de Babkin = réaction de fermeture d’une main et portée de celle–ci vers la
bouche déclenchée par le touché (caresse) de cette main ou de la joue du même
coté.
-
Mouvements
latéraux de la tête rythmique à la recherche du mamelon les 1ers
jours après la naissance
Attention et préférences visuelles :
-
Préférence
pour des patrons visuels complexes
-
Attention
au « visage » même si le visage est simplifié : contour et
parties mobiles (yeux, bouche)
-
Poursuite
visuelle à 25cm de lui, 120° latéral et 30° sagittal
-
« Imitation »
de mouvements (ouvrir la bouche, tirer la langue) dès le 1er jour
-
Dès
les 36èmes heures, les bébés peuvent reproduire l’expression
émotionnelle d’un adulte (tristesse = protusion des lèvres ; surprise =
ouverture de la bouche)
-
Au
3ème mois, distinction de la joie VS la surprise, mais ce n’est pas net entre la colère VS un état neutre
-
4–5
mois, le visage joyeux est davantage fixé que la colère ou la neutralité
-
De
0 à 4 mois, préférence du visage maternel
-
De
4 à 8 mois, baisse de la durée du contact visuel avec la mère et accroît celui
avec les étrangers (sans émettre de sourire)
-
De
3 à 6 mois, les bébés contrôlent plus le contrôle visuel avec la mère que
l’inverse
-
A
10 mois, ils sourient aux étrangers
Tétée et attention aux sons :
-
Le
bruit interrompt la tétée mais seulement momentanément contrairement à la
voix (induit une pause)
-
10–20
succions puis pauses de quelques secondes. Si la mère parle pendant les pauses,
celles–ci s’allongent
-
Compétence
à réagir à un rythme : à 6 jours, le bébé est rassuré (baisse de la fréquence
cardiaque) par des bruits de battements cardiaque adultes (72bat/min), et non
par ceux de nouveau né (120bat/min) ni par un métronome (72bat/min)
-
De
1 à 6 jours : un haut–parleur diffuse une voix d’homme répétant le mot
« bébé » et induit une orientation du bébé, une ouverture des yeux et
des pleurs (situation d’attente du bébé) Concordance voix & lait
Synchronie interactionnelle :
-
En
réponse à des adultes ou leurs voix, les bébés de 1 à 4 jours, bougent de façon
rythmée et tètent plus (sucette enregistreuse) et suivent la structure
articulatoire (segmentation de la parole) Mais ce n’est pas le cas avec des
voyelles ou un bruit rythmés
-
A
2 mois, il y a un rôle de l’intonation : une voix ascendante attire le
contact visuel ; voix montante puis lentement descendante déclenche un
contact visuel et un sourire avec un maintien par des variations sinusoïdales
de la voix.
Voix et visage :
-
A
15 jours, le visage de la mère ou celui d’une étrangère est placé au–dessus du
bébé, le visage de la mère est plus important. Si le visage n’est pas suivi
d’une voix (celle de la mère ou de celle de l’étrangère), il y a une aversion
du regard (détournement de la tête et pleurs)
-
Attentes
du bébé auprès de la mère et d’interactions avec elle (comportements
affiliatifs)
Compétences à communiquer : les
odeurs :
-
1965 :
Engen et Lipsitt étudient les réponses de bébés à des odeurs non spécifiques
(acides, alcools, extraits végétaux, etc.)
-
Réponses
à des odeurs chez des bébés endormis (de 50 heures) via l’observation du rythme
respiratoire et de la fréquence cardiaque
-
Les
seuils décroît au cours des 4 premiers jours
-
Réponses
orientées : évitement dans le cas de présentation d’ammoniaque
-
1975 :
Mc Farlane étudie les réponses à des odeurs spécifiques (sein)
-
Dès
6 jours, les bébés discriminent l’odeur de la mère par rapport à un tampon gaze
sans odeurs spécifiques
-
Dès
6 jours (mais net à 8 jours), les bébés discriminent les odeurs de la mère à
celles de mères étrangères
-
1980 :
Schaal et al. étudient les odeurs complexes (sein = sécrétions lactées,
sudoripares, sébacées, cou–épaule = sudoripares, sébacées et parfums)
-
De
2 à 10 jours, les bébés sont filmés lors de leurs phases de sommeil calme
pendant 3 minutes (1 avant l’odeur, 1 pendant la présentation de l’odeur et 1
pendant la présentation de l’odeur de l’autre coté) Toutes les 2 secondes, il y
a une analyse kinégraphique
-
Dès
3 jours, les bébés discriminent leurs mères à d’autres étrangères
Les odeurs du bébé reconnues par sa mère :
-
De
2 à 10 jours, une brassière protège le T–shirt et un test de discrimination est
effectué entre 3 T–shirt 3–4 heures après la tétée et sans contant bébé–mère
(test en double aveugle)
-
La
discrimination et la reconnaissance des odeurs du bébé est effectif dès le 3ème
jour, avec une baisse entre les 6ème et 8ème jours
(dépression du post–parfum) Il n’y a pas de baisse pour d’autres odeurs
(pyridine)
-
Variations
des résultats entre les mères
-
5
facteurs de variation étudiés : le sexe du bébé, la peau du front (sèche VS grasse), la parité de l’éducation, le
mode d’alimentation, le contact juste
après la naissance (seul facteur vraiment mis en jeu)
-
3
situations de contact : routine (5min de contact – soins – 15min de
contact), enrichie (30–40min de contact – soins – 15min de contact), appauvrie
(quelques min de contact plusieurs heures après la naissance)
-
La
discrimination olfactive par les mères est d’autant plus marquée que la durée
du contact a été enrichie mais celle des autres s’égalise dès 3 jours
Reconnaissance du bébé et reconnaissance
de parentèle :
-
Etudes
de Porter (1990) sur les odeurs des aisselles
-
Des
bébés de 15 jours, nourris au sein, montrent une préférence pour la mère par
rapport à une mère étrangère ou une femme étrangère
-
Ces
résultats ne sont pas retrouvés avec des bébés nourris au biberon
-
H1 :
différence sensorimotrice induite par le mode d’alimentation
H2 : différence liée à la
familiarité à la signature de la mère
-
Vérifications
des hypothèses :
-
Au
1er jour, il y a une familiarisation pendant 24H avec une odeur
artificielle (menthe, clou de girofle), puis le tampon est retiré
-
30min
après, on fait un test de choix : le bébé tourne la tête à droite puis
change de position s’il n’y a pas l’odeur familière
-
Un
2nd test est fait 14 jours après et montre une préférence pour
l’odeur familière indépendamment du mode alimentaire
-
H1
est validée et H2 est confirmée
Sein ou aisselle ?
-
Odeurs
attractives
-
Sein
> aisselle
-
Mère
> mère étrangère > femme non lactante
-
Mère
étrangère > odeur de lait artificiel habituel
-
L’odeur
du sein est toujours attractive
Mère lactante :
1) Région du sein =
source d’une odeur qui joue le rôle d’attractant général indépendamment d’une
expérience post–natale ( ? pré–natale)
2) Signature
individuelle qui nécessite une expérience post–natale (au niveau des aisselles
avec une diffusion vers la région des seins)
Reconnaissance de l’odeur du bébé :
-
Un
T–shirt est porté par le bébé pendant 15H, 2 T–shirts sont proposés à la mère
(sans indices visuels)
-
Reconnaissance
dans les 42H après la naissance
-
La
mère évoque la ressemblance avec une odeur du père ou d’un(e) aîné(e)
-
Confirmé
par l’expérience d’appariement des odeurs d’une mère et de son enfant (dont son
enfant) ou des odeurs d’une mère et de son enfant (dont sa propre odeur)
Modèles animaux : agneaux,
lapereaux :
-
Test
d’activation orale (recherche – saisie)
-
La
diffraction d’odeurs de lait a permis la mise en évidence d’une fraction
particulière qui déclenche l’activation orale (découverte de la phéromone
responsable)
Les cris des bébés :
-
Le
cri de la naissance n’est pas forcément présent chez tous les enfants, il
faciliterait l’organisation cardio–respiratoire
-
Le
cri d’alarme est déclenché par la faim, l’inconfort, la surprise, la
douleur, etc.
-
Les
cris de faim et de douleur et de naissance sont discriminés par des
professionnels comme les sage–femmes
" Sonogramme schématisé du nouveau–né
Les cris des bébés et leur
reconnaissance :
-
La
durée quotidienne des pleurs est d’environ 55 minutes (64min pour les bébés
nourris au sein VS 44min pour les bébés nourris au biberon) avec des variations
entre les populations
-
Cette
durée est constante pendant une semaine pour un bébé donné
-
Les
caractéristiques physiques individuelles sont également stables
-
La
reconnaissance par les mères est possible dès le 2ème jour parmi
d’autres cris et diminuent entre le 5ème et le 7ème jour
(comme pour la reconnaissance de l’odeur)
-
Il
y a une meilleure performance chez les mères primipares
Les vocalisations entre le 6ème
et le 24ème mois à la crèche :
-
Avant
9 mois, elles accompagnent les activités motrices (agitation des mains,
exploration, déplacement à 4 pattes, agitation du corps) Leur fréquence varie
de 450 à 850 Hz et elles durent 1,5 à 2 secondes
-
Après
9 mois, elles sont liées aux objets associés aux relations avec les pairs
(menace, sollicitation, offrande, agression) Leur fréquence varie de 450 à 1500
Hz et elles durent 0,6 à 1 seconde
Prédisposition à la parole :
1) Le bébé sait que
ses comportements peuvent modifier l’environnement
2) Il est capable
d’imitation précoce
3) Equivalence
entre les gestes perçus et ce qu’il fait
4) Transfert de
signification (« attentes »)
5) Conduite de
réciprocité (« chacun son tour »)
Production pré–langagière :
-
1980’s :
Mise en évidence de grandes variations inter–individuelles dans les babillages
(à 7 mois) et la période des 50 premiers mots (dans la 2ème année)
-
Etude
de Boysson–Bardies sur le babillage syllabique d’enfants de 8–10 mois de Paris,
d’Alger, d’Hong–Kong, de Londres, etc. :
-
Critère
= formants F1 et F2 de voyelles produites par des enfants et des adultes, le
rapport F2/F1 est calculé
-
Résultat :
Il y a une adéquation entre la production des enfants par rapport à celle des
adultes de chaque groupe linguistique (avec
le même rapport)
-
Un
formant est un élément des plus intenses du signal produit (intonation)
Perception du langage chez le
nourrisson :
-
Hypothèse
d’une prédisposition innée au langage : si elle existe alors les bébés
devraient réagir différemment à des stimuli acoustiques qui ont une valeur
verbale par rapport à des stimuli sans valeur verbale
Perception des syllabes chez le
nourrisson :
-
Syllabe =
groupe de consonnes ou de voyelles
-
Cas
de consonnes : c’est le temps d’attaque vocale qui est perçu (VOT = Voice
Onset Time), c’est–à–dire la durée entre le moment où la langue et les lèvres
prennent la configuration nécessaire au son à émettre et le moment où l’air
passe dans le canal vocal (t0 = vibration des
cordes vocales)
-
VOT
long : « p », « t » et « k » =
consonnes occlusives sourdes
-
VOT
court : « b », « d » et « g » =
consonnes occlusives sonores
-
Perception
catégorielle des sons chez les adultes :
-
Si
on fait entendre à un adulte des consonnes à VOT variant de façon continue, la
perception est discontinue
-
Exemple :
VOT = 30ms « b » à 100ms « p » Þ Il y a un seuil
catégoriel à 35ms
-
Le
seuil catégoriel varie selon la langue
-
Exemple :
de « ba » à « pa » Þ Le seuil
catégoriel est à 10ms pour les français et 20ms pour les anglais
-
Le
seuil catégoriel de perception des sons existe chez différents animaux comme
les rongeurs
-
Perception
catégorielle des sons chez les bébés :
-
Les
sons sont diffusés par un haut parleur et une sucette enregistreuse est
utilisée (test d’habituation – déshabituation)
-
La
perception catégorielle est démontrée chez les bébés âgés d’1 mois et est
améliorée à 4 mois
-
Il
existe une perception catégorielle innée pour différencier les voyelles dans
toutes les langues avec un effet de l’expérience sur les performances
-
Expérience
de discrimination de 2 syllabes de 2 langues :
-
Hindi
(Inde) et Salish (Indien de l’Amérique du Nord) par des enfants anglais à 6–8
mois, 8–10 mois et 10–12 mois, comparée à des enfants Hindi et Salish de 11–12
mois
-
Résultat :
Il y a une perte de la capacité à discriminer les syllabes de langues inconnues
au cours de la 1ère année, à mesure que celles de la langue
maternelle sont stabilisées
Premières études :
-
Un
rôle privilégié est accordé à l’attachement et à la relation mère–enfant
-
Les
interactions et les relations entre les pairs ont aussi un rôle important dans
le développement comportemental, affectif et cognitif du jeune enfant
Bill Hartup (1970) :
-
Les
pairs constituent une forme causale dans le développement social et affectif du
jeune enfant
-
Accent
sur le phénomène de cohésion et de coopération
A la suite :
-
Etudes
sur l’acceptation de l’autre, l’attractivité et la popularité
-
Etudes
sur les enfants 6–13 ans, car un statut social négatif à ces âges est prédictif
de problèmes d’ajustement psychologique à l’adolescence
Premiers exemples :
-
Observations
naturalistes du comportement d’enfants laissés libres d’interagir ou non
-
(Québec)
Strayer et collaborateurs
-
(France)
Montagner et collaborateurs
Etudes de Strayer :
-
Approche
développementale : « mieux décrire l’émergence des différentes formes
d’action agressive et mieux cerner la variabilité potentielle tant au niveau
des fonctions que des contextes inter–personnels (naturels) de conflits »
Activité agonistique (classes CAH :
Classification Hiérarchisée Ascendante = clusters) :
-
1a)
Soumission = Retrait, fuite, cri
-
1b)
Compétition = Chiper, supplanter, lutte par rapport à un objet
-
2)
Assaut = Mordre, tirer, bagarrer
-
3a)
Menace = Esquisse de frapper, coup de pied, mimiques, postures
-
3b)
Attaque = coup de pied, lancer, saisir, frapper, pousser
(La classe 3 est
plus ritualisée)
Observations focales :
= Centrées sur
un objet d’observation comme un individu ou un comportement
-
L’assaut
est la catégorie la plus liée au sexe et à l’âge :
-
Elle
baisse de manière linéaire avec l’âge chez les garçons
-
Elle
est moins utilisée par les filles et ne varie pas avec l’âge
-
A
chaque niveau d’âge, les filles initient aussi moins d’attaques, de menace et
de compétition que les garçons. Ceux–ci sont aussi plus affiliatifs
-
Le
répertoire social n’est pas différent, ce sont les fréquences d’utilisation qui
varient en fonction du sexe
Etudes de Strayer dans les années
1980 :
-
Sur
les enfants de 1 à 5 ans, à la garderie
-
(Gauthier
& Jacques, 1985) Prédominance des activités cohésives et affiliatives par
rapport aux activités conflictuelles entre les enfants de 12 et 62 mois
-
(Trudel
& Strayer, 1985) La notion de dominance est importante pour le statut dans
le groupe. Elle révèle la capacité de représentation sociale des enfants
-
Recherche
de relations entre la dominance, l’agression, l’attention sociale (envers les
autres enfants), le contrôle social (activité par rapport aux activités des
autres enfants)
Etudes de Montagner (1978) :
-
Mettre
en évidence les modes de communication des enfants entre eux lors d’activités
libres et de compétitions
-
Etude
de leurs développements (effet de l’âge) = étude longitudinale
-
Relier
les modes d’interaction des enfants et leurs milieux familiaux
-
6
catégories fonctionnelles de comportements : offrandes, sollicitation,
menaces, agression, saisie et tentative de saisie, isolement, pleurs
-
Enfants
en activité libre à la crèche et à l’école maternelle
Items et catégories :
-
Offrande = tendre
un objet dans diverses postures (de face, position latérale, debout, accroupi)
avec ou sans vocalisation, l’objet étant mis ou non en contact de
l’autre ; rapporter un objet perdu ou posé ; donne un autre
objet que celui sollicité ; donne–envoie un objet
» 10% à partir de
9 mois et jusqu’à 3 ans
-
Sollicitation = Avancer
la main en pronation, en position verticale ou oblique, en supination ;
avancer le bras ; toucher l’objet ou l’autre ; chercher le regard de
l’autre, pointer le doigt vers l’objet ; pencher la tête sur le coté en
regardant l’autre ; sollicitation verbale
« donne ! » ; sourire en direction de l’objet ;
déplacement du regard de l’objet vers l’autre et vice–versa
Entre
9 et 15 mois : mains en
pronation = 90%
mains sur le
plan vertical + pointer du doigt = 10%
Entre
15 et 24 mois : mains en
pronation = 53%
pointer
du doigt = 28%
mains
sur le plan vertical = 14%
mains en supination
= 5%
Entre
24 et 36 mois : pointer du
doigt = 55%
pronation
= 20%
etc.
-
Menace = ouvrir
la bouche avec avancer ou non du buste ; cri d’alarme ; bras
levés ; pied lancé
Stable entre 12
et 20% jusqu’à 3 ans
-
Agression = taper
avec ou sans objet ; mordre ou tenter ; donner des coups ; tirer
les cheveux ; griffer ; pincer ; agripper ; pousser ;
écarter ; etc.
Dès 3 ans :
augmentation de la médiatisation des comportements (avec ou sans objet)
-
Saisie ou
tentative =
avec la main, …
15 – 28% jusqu’à
1 an, puis 10% jusqu’à 3 ans
-
Isolement et
pleurs =
s’immobiliser ; tête tournée vers le corps ; sucer un objet à
l’écart ; toucher la tête avec un objet ; etc.
40% à 9 mois,
20% à 1 an, 23% à 3 ans
Autres résultats généraux :
-
Avant 1
an :
2 modes d’entrée en contact : soit la sollicitation (regard, tête et buste
orientés vers l’autre) ; soit tenter de saisir un objet qui est tenu par
l’autre
-
Entre 15 – 24
mois :
période charnière avec l’apparition de la sollicitation en supination, le
pointer du doigt vers l’objet et les offrandes de face ; apparition du
lancer du bras et des mimiques, cris, menaces ; diversification du
comportement d’agression dont la mêlée
-
Entre 24 – 36
mois :
les agressions spontanées sont plus rares, les menaces induisent l’évitement,
les offrandes et les contacts induisent les sourires ; baisse du rôle des
objets dans les relations
Différenciation des profils
comportementaux :
-
Les
profils sont des styles de communications
-
Etudes
dans les situations de compétitions ou en activité libre chez les enfants
jusqu’à 5 ans
-
Calculs
de rapports de fréquences (rapport des apaisements / menaces+agressions)
-
Dosages
d’hormones surrénaliennes dans les urines
Types de profils :
-
Profil a = dominant –
agressif : agressions spontanées, ambiguïté des comportements (agression –
menace – apaisement)
-
Profil b = leader : offrandes
fréquentes, dominant sans agression spontanée, apaisement non ambigu
-
Profil c = dominant
fluctuant : alternance des profils a et b
-
Profil d = dominé :
apaisement et ne participe pas aux compétitions
-
Profil e = dominé –
craintif : comportement de crainte, retrait, évitement, pas d’agression
spontanée
-
Profil f = dominé –
agressif : profil a qui ne s’impose pas dans les compétitions
-
Profil g = isolé
-
Il
y a un problème des typologies : fixité, généralisation, étiquetage des
enfants
Profils de l’enfant et comportements de
la mère :
-
Lorsque
la mère est peu disponible et communique peu avec son enfant, il y a une
tendance générale à avoir des enfants moins apaisants et plus agressifs
-
Si
le comportement de la mère change, celui de l’enfant peut aussi changer et être
moins agressif
-
Si
le milieu ne varie pas, le profil de comportements de l’enfant est stable
pendant plusieurs années
-
Deborah Vandell
& co :
Les enfants ayant des comportements d’offrande fréquents avec leurs pairs ont
généralement des mères ayant ces mêmes comportements à leur égard
Profil comportemental et
physiologie surrénalienne :
-
Etude
sur les 17_OH Cs (17_hydroxycorticostéroïdes) urinaires " Hormone de
stress
-
Il
y a des variations au cours du nycthémère et de la semaine
-
Les
taux sont plus élevés chez les enfants qui privilégient les agressions par
rapport aux enfants leaders
-
Au
début de la semaine, les enfants sont plus perturbés ; le milieu de
semaine est moins stressant ; la fin de semaine est plus stressante
(annonce le week–end)
Barbu (2000), Barbu & Jouanjean
(2003) :
-
Etudes
sur :
-
La
popularité et le comportement social d’enfants d’âges préscolaire (moyenne
section de maternelle : 3,5 à 5,5 ans)
-
Les
réseaux sociaux (popularité)
-
L’activité
sociale = fréquence des comportements émis vers les autres
-
La
stabilité de ceux–ci sur 3 périodes au cours de l’année (automne – printemps –
été)
-
Etablissement
de profils sur la similarité des comportements
-
Sociogrammes :
-
Il
y a des différences d’intégration entre les enfants
-
La
popularité et l’impopularité sont stables au cours de l’année, même si les
comportements agonistiques offensifs diminuent
-
Niveaux
d’activité sociale et profils :
-
Les
enfants peu populaires sont ceux qui émettent le moins de comportements sociaux
en direction des autres
-
Ces
enfants émettent de façon stable
-
Leurs
profils diffèrent des autres enfants soit par leurs comportements négatifs,
soit parce qu’ils écartent les autres et s’isolent
-
Conclusion :
-
Il
y a une stabilité des conduites d’isolement et agressives qui pourraient
expliquer la stabilité de l’isolement et du rejet (impopularité) sur l’ensemble
de la période préscolaire
-
Y a–t–il une
adaptation sociale à long terme ?
-
Y a–t–il une
possibilité d’intervention ou d’aide ?
-
Besoin
de comprendre les mécanismes
Autre type d’étude à titre
d’exemple :
-
Observation
orientée par une hypothèse dérivée des travaux réalisés chez les primates non
humains (PNH) :
-
Les
comportements affiliatifs post–conflit jouent–ils un rôle réconciliateur ?
-
Chez
les PNH :
-
On
observe du grooming et des contacts corporels (embrassade, baiser,
toucher, etc.) plus fréquents après une interaction agressive (comme un conflit
pour une ressource)
-
Lors
des périodes post–conflits, il y a une baisse les comportements agonistiques et
des activités de substitution, ainsi qu’une augmentation de la tolérance
sociale (travaux de F. de Waals & co.)
-
Les
animaux agressés présentent des activités de substitution (grattage,
balancement du corps, auto–toilettage en situation stressante) et des
comportements de préparation à un nouvel épisode d’attaque
" Les
comportements de réconciliation diminuent à la fois les risques et les
activités de substitution
-
On
doit pouvoir démontrer :
-
Que
ces comportements sont plus nombreux lors des situations post–conflits qu’en
dehors de ces situations (situations contrôle)
-
Qu’ils
sont échangés davantage (attention sociale) entre les opposants (post–conflit)
qu’entre autres individus ou entre ces mêmes individus à un autre moment
-
Chez
les enfants :
-
Hartup
& co (1988) comparent les interactions post–conflits entre les enfants de
3–5 ans, amis ou non–amis, et montrent que les amis interagissent plus
entre–eux que les autres lors des situations post–conflits
-
Sackin
et Thelen (1984) : Chez les enfants de 5ans, les comportements
conciliateurs post–conflits sont les coopérations puis les offrandes (partages
d’objets et toilettages comme les baisers)
-
Ljungberg :
résolution de conflit :
-
Vérification
de l’existence des comportements de réconciliation chez les enfants de 5ans
-
Test
de l’hypothèse de ces comportements (baisse de l’agression et des activités de
substitution)
-
Méthodologie :
-
5
enfants de 5–6 ans en école maternelle dans des activités libres dans une salle
équipée de matelas, où ils sont filmés l’après–midi après le repas. Ils sont
libres d’entrer et de jouer dans cet espace sans surveillance pendant 1H30
par jour
-
5
enfants de 4–6 ans sont étudiés dans d’autres écoles, sélectionnés sur la base
d’au moins 15 conflits
-
Film
vidéo et enregistrement audio
-
Définition
du conflit :
-
Shantz
(1987) : Un initiateur–agresseur f ait
quelque chose à une victime qui s’oppose et le conflit est stable
-
Ljungberg considère
aussi les heurts non–intentionnels lors des jeux
-
Les
conflits sont souvent dyadiques, mais aussi polyadiques
-
Items
et catégories (période post–conflit) :
-
Comportements
affiliatfs :
-
Invitation
à jouer
-
Contact
corporel (touche, embrasse, tiens la main, etc)
-
Excuse
verbale
-
Se
ridiculiser
-
Médiation,
intervention d’un autre enfant
-
Offrande
d’objet
-
Offrande
symbolique (laisser être le 1er, avoir le meilleur rôle)
-
Faire
un compromis
-
Comportements
non affiliatfs :
-
Vengeance
-
Agression
redirigée (vers un enfant non engagé dans le conflit)
-
Agression
redirigée symbolique (vers un objet)
-
Activité
de substitution (sauter en l’air, crier, courir autour)
-
Comparaison
entre la période post–conflit et celle contrôle :
-
Contrôle =
période de 30s qui suit une absence de conflit de 60s
-
Les
mêmes enfants doivent être dans la salle
-
Différence
de temps maximum d’1H d’un jour à l’autre
-
Séparation
entre la période post–conflit et le contrôle inférieure à 1 semaine
-
Résultats :
-
1
conflit toutes les 6 minutes environ
-
Dans
80% des cas, les conflits sont dyadiques avec réciprocité des initiatives parmi
toutes les dyades
-
Si
le conflit dure, d’autres enfants entrent dans le conflit
-
Les
comportements affiliatifs post–conflit sont dans 80% des cas des
invitations au jeu (49%) et des contacts (17%) et sont acceptés par les
opposants dans 66% des cas
-
Les
comportements non affiliatifs post–conflit sont des agressions (66%) et des
activités de substitution (33%)
-
En
post–conflit, les comportements sont plus importants dans les 30 premières
secondes, puis leur nombre baisse très rapidement
-
Si
un comportement affiliatif est accepté en 1er, il y a ensuite peu de
comportements non affiliatifs
-
Si
ce comportement est ignoré, il y a plus de comportements non affiliatifs
agressifs
-
Conclusions :
-
Les
comportements affiliatifs dans les périodes post–conflits chez les enfants
ressemblent à ceux des PNH
-
Ils
ont un effet de baisse de la fréquence des comportements agressifs et des
activités de substitution
-
Cet
effet existe aussi si le conflit est plus long
-
Cet
effet ne dépend pas des individus
-
Il
y a des différences si le comportement affiliatif est accepté ou non par
l’opposant ; seul le 1er cas a une fonction de réconciliation
-
Réflexion
et perspectives :
-
Ces
études ont–elles apporté la démonstration du rôle causal dans le
développement de l’enfant :
-
des
interactions entre les pairs ?
-
des
interactions entre pairs et des types de conduites ?
-
des
interactions construites sur la base des interactions mère – enfant ?
-
Ces
études ont–elles apporté la démonstration du mécanisme de l’isolement ?
-
Ces
études ont–elles apporté des informations sur les caractéristiques de l’adaptation
sociale ?
-
Communication
auditive : verbalité & vocalité
-
Communication
visuelle : statique (posture, attitudes) & cinétique (mimogestualité)
-
Communication
chimique : principalement olfactive
-
Communication
tactile, kinesthésique (et thermique)
-
Utilisation
de l’espace = proxémie
v Information auditive :
-
Vocalité = tout ce qui
concerne les cris et les vocalisations (caractéristiques physiques de
temporalité et de fréquence : modulation, intonation, etc.)
-
Verbalité = faits de
paroles (prises de parole, durée des silences, rythme, etc.) et les
significations des messages verbaux
-
Traitement
cérébral complexe : exemples :
-
Une
langue sifflée, le Silbo Gomero, est utilisée par les bergers de l’île
-
2
voyelles + 4 consonnes des mots espagnols sont traduites en sifflements
-
Les
Silbadobres (siffleurs) traitent ces informations par les mêmes zones du
cerveau (lobe temporal et inférofrontal gauches) que le langage parlé tandis
que les contrôles ne le font pas
-
Perception
intermodale du langage :
-
Effet
Mac Gurk (1976) : Le son « ga »
est visionné avec le son « ba »
en audio et la perception du son « da »
-
Idem
pour les voyelles
v Information visuelle :
-
Statique :
caractéristiques générales (stature, vêtements, etc.) et postures
-
Mouvements
du corps et du visage (kinesthésique, Birdwhistell)
-
Variation
avec l’âge de l’émetteur :
-
Par
exemple, la gestualité expressive est importante jusqu’à 4 ans environ, puis
sont plus rares et augmentent à nouveau chez l’adulte. La gestualité
paraverbale augmente progressivement chez l’enfant et augmente à nouveau
brusquement à l’âge adulte
-
Expression
faciale des émotions
-
Darwin
(1872) : L’expression des émotions chez l’homme et l’animal
-
Ekman
et Frieman (1969) : 6 émotions primaires = joie, tristesse, colère, peur,
surprise, dégoût, dont l’usage dépend de la culture
-
De
nombreux muscles faciaux permettent des combinaisons de mimiques
-
Dr
Duchenne (1862) : étude d’une hypothèse ayant perdu la sensibilité faciale
-
Il
arrive à provoquer le sourire par des stimulations électriques
-
Expression
faciale des émotions
-
H1 :
6 émotions primaires distinctes (discrètes)
-
H2 :
Transition entre les émotions exprimant des états (dimensions)
-
Des
travaux récents indiquent sur les transitions entre les émotions ne sont pas
progressives
-
Moyen
d’information que l’on traite très rapidement sans en avoir conscience (ceci ne
vaut que pour l’expression faciale)
-
Ekman
(1972, Nouvelle Guinée) : Etude transculturelle qui montre qu’il y a
globalement les mêmes expressions avec quelques variantes culturelles et
ambiguïtés
" 6 émotions (en
opposition avec le concept de cercle des émotions)
-
Cercle
des émotions (Woodworth & Schlosberg)
-
2
axes : plaisant–déplaisant & attention–rejet ; avec des
variations d’intensité
-
Etudes
récentes ont permis de trancher
-
Transitions
entre les émotions (10, 30, 50, 70, 90%) de peur, de joie, de colère, etc.
-
On
demande au sujet d’attribuer à chaque image une émotion
-
Leur
discrimination montre une perception bien tranchée qui va à l’appui de
l’hypothèse
-
Joie
– surprise – tristesse – dégoût – colère
-
Ekman
& Friesen : présentation de photos de faces
-
Les
couleurs et les textures sont ensuite modifiées
-
Les
couleurs sont ensuite modifiées et les textures restent identiques
-
Les
couleurs sont inversées (négatifs des photos)
-
Reconnaissance
des émotions
-
C’est
la forme (patrons) qui joue le plus dans la reconnaissance ; il y a un
rôle moindre des autres changements (textures, inversion, etc.)
-
Yeux
ouverts / en partie fermés ;
-
Sourcils
levés / baissés ;
-
Bouche
ouverte / fermée ;
-
Coins
de la bouche levés / baissés ;
-
Dents
visibles / cachées ;
-
Etc.
-
Généralement,
il s’agit d’une configuration (patron facial) ; la reconnaissance se fait
de façon discrète
-
Phénomène
de « pop out » visuel (Northdurft 1993)
-
Encodage
pour un stimulus simple, ici l’orientation
-
Pattern
de mouvement des sourcils et fonction (Eibl–Eibesfeldt, 1989)
-
Recherche
des universaux (accent sur les points communs plutôt que les différences)
-
Continuum
neutre–peur et neutre–joie (Ekman et Friesen 1976 ; Rowland et Perrett
1996)
-
L’amygdale
gauche devient plus active quand on passe de figures joyeuses à la peur (Morris
& co)
-
Phénomène
de blindsight
-
Si
le cortex est détruit bilatéralement, le sujet est aveugle mais peut néanmoins
percevoir de façon non consciente des émotions faciales (blindsight)
-
Tâche
de classement de stimuli visuels présentés au hasard : figures
géométriques, faces neutres des 2 sexes, faces modifiées, faces avec une
émotion
-
Les
sujets sont des hommes de 52 ans, lésés récemment (Pegna & co, 2005)
-
IRM :
La réponse pour les émotions faciales dans l’amygdale droite confirme une voie
sous–corticale via le collicule supérieur et le pulvinar pour le traitement des
émotions et pas seulement la peur
Ø Mimogestualité
en situation duelle :
(Cosmier, 1976)
-
Quasi–linguistique
-
Coverbaux
ou syllinguistique
-
Synchroniseurs
-
Métacommunicatifs
-
Extracommunicatifs
-
Gestualité
quasi–linguistique
-
Elle
accompagne/remplace la parole, la renforce ou la contredit
-
Elle
désigne un référent présent, miment un objet/une action, exprime un sentiment
-
Elle
peut constituer un langage autonome (langage par signes des indiens de
l’Amérique du Nord ou des sourds)
-
Elle
coexiste le plus souvent avec les langues parlées
-
Exemple :
salutation, réflexion, action, indication, « après vous », ordre,
etc.
-
Les
répertoires gestuels ont des entendus variables selon les populations
-
Répertoire
français : 60% dénotatif (référence à une action) et 40% connotatif (dont
les ⅔ sont des
appréciations négatives)
-
Les
signes dénotatifs sont plutôt réalisés par les bras et les mains ; les
signes connotatifs sont plutôt réalisés par la face
-
Sémantique :
-
Comparaison
des répertoires
-
⅓
de la quasi–linguistique est commun aux différentes populations
-
50%
des répertoires sont compris par tous
-
Il
existe des différences d’une population à l’autre
Par exemple : former un cercle avec le pouce et l’index
signifie :
-
Si la face est souriante : « OK » (GB, FR)
-
Si la face est dubitative : « OK » (GB) et « Ne
vaut rien » (FR)
-
« Argent » (JP)
-
Polysémie
d’un signal au sein d’une même population
Par exemple : en France,
lever le bras et l’agiter peut signifier une interpellation, « au
revoir », attirer l’attention. La signification est fonction du contexte
d’émission
-
Coverbaux :
-
Ils
accompagnent la parole
-
Elle
correspond à la gestualité phonogène : accompagne la parole, permet la
lecture labiale
-
Les
paraverbaux renforcent le discours (mouvements de la tête, des mains, du bras)
dans l’intonation et la syntaxique ou l’illustrent
-
Synchroniseurs
de l’interaction :
-
Les
synchroniseurs phatiques assurent le contact (regard, contact de la main sur le
bras ou l’épaule) Ils sont utilisés par l’émetteur
-
Les
synchroniseurs régulateurs indiquent une bonne réception du message (hochement
de tête, battement de cils) Ils sont utilisés par le récepteur
-
Le
récepteur regarde plus l’émetteur que l’inverse. Celui–ci regarde le récepteur
à des moments–clé du discours
-
Métacommunicatifs :
-
Discours
gestuel sur un discours verbal
-
Ils
indiquent une attitude de l’émetteur par rapport à son message
Par exemple :
L’intensité de la menace en pointant du doigt varie en fonction des traits du
visage
-
Extracommunicatifs :
-
Il
s’agit des mouvements étrangers à la communication, de mouvements de confort
(changement de position, croisement des bras, des jambes, manipulation des
objets, dessiner automatiquement, fumer, etc.)
-
Mimogestualité
lors des interactions spontanées en fonction de l’âge :
-
Elle
est importante jusqu’à 5ans, puis reste stable et augmente chez les personnes
âgées
v Information chimique :
-
Contrôle
des odeurs corporelles
-
Utilisation
des odeurs : contexte intime (salutation, comportements amoureux), espace
publicitaire (gares et transports, commerces, salles d’attentes)
-
Phéromones
et comportements liés à la reproduction :
-
(Mac
Clintock, 1971) Synchronisation des cycles menstruels d’étudiantes de collège
en internat (effet Lee–Boot)
-
(Pretty
& al, 1986) L’application d’extraits de sueur appliqués 3 fois/semaine
pendant 4 mois sur la lèvre supérieure de femmes volontaires induit une
synchronisation supérieure des oestrus
-
(Cutler
& al, 1986) L’application d’extraits de sécrétion axillaire d’hommes sur la
lèvre supérieure de femmes induit une régulation des cycles menstruels (Effet
Whitten synchronisateur)
-
(Ellis
& Garber, 2000) Les filles dans des homes avec un père adoptif accèdent
plus tôt à la puberté que dans des homes avec uniquement une mère adoptive
(Effet Vandenbergh)
-
Effet
des phéromones :
-
(Kir–Smith
& al, 1978) Des hommes et des femmes, portant un masque imprégné
d’androstérone, jugent plus positivement des photos d’hommes et de femmes (par
rapport des contrôles)
-
(Van
Toller & al, 1978) L’exposition à l’androstérone modifie la résistance
cutanée (RED = Réponse Electro–Dermale) via la sudation
-
Effet
des phéromones sur les comportements socio–sexuels :
-
(Cowhey
& Brooksbank, 1991) Des femmes, portant un collier avec des phéromones
masculines pendant la nuit, ont plus de relations socio–sexuelles (que les
contrôles)
-
(Cutler
& al, 1998 ; Mac Coy & Pitino, 2002) Les phéromones masculines,
mélangées dans de l’après–rasage, induisent une augmentation des comportements
socio–sexuels auto–rapportés.
Idem avec les phéromones féminines dans
le parfum, interprétation en terme d’attraction
-
Signalisation
des caractéristiques génétiques :
-
Les
souris utilisent les odeurs urinaires qui indiquent le type de CMH pour choisir
un partenaire sexuel avec un CMH différent du CMH familial
Et chez les
hommes ?
-
(Wedekind
& al, 1995) Des femmes évaluent plus plaisante l’odeur de T–shirt portés
par des hommes avec un HLA différent du leur. Les résultats sont inversés pour
les femmes utilisant un contraceptif hormonal
-
(Thornhill
& Gangstad, 1999) Des femmes jugent plus plaisante l’odeur de T–shirt portés
par des hommes aux faces symétriques au moment des pics de fertilités. Ces
résultats ne sont pas observés à un autre moment ou lors d’utilisation d’un
contraceptif hormonal
v Information tactile,
kinesthésique et thermique :
-
Salutation,
-
Contextes
intimes,
-
Souvent
associées aux odeurs,
-
Peu
documentées
v Comportement et
espaces :
-
L’espace
personnel prend place dans l’espace physique qui est décrit avec ses éléments
constitutifs
-
Chaque
personne projette un espace imaginaire sur l’espace physique
-
Les
comportements exprimés dépendent des représentations des personnes qui sont ou
qui entrent dans l’espace physique
-
Les
contacts sont possibles s’il y a une ritualisation des interactions
-
Espace
personnel reconnu :
-
Par
des marques (livre ouvert, sac, etc. dans une bibliothèque ou une serviette de
bain sur la plage, etc.)
-
Un
nouvel arrivant se positionne par rapport à ces indices : respect ou non
des distances
-
Distances
interindividuelles (travaux de Hall) :
-
Elles
dépendent de 3 groupes de variation :
-
Variation
individuelle (âge, sexe, habillement, handicap, etc.)
-
Variation
de la situation (officielle, travail, amicale, amoureuse, etc.)
-
Variation
de l’environnement culturel (conventions sociales)
-
Mimogestualité
et distances :
-
Paires
mixtes, sujets non familiers, environ 23ans, parler sur le thème du cinéma
pendant 15min
-
5
situations : face–à–face (FF) à 1m, 3m, avec un paravent ;
côte–à–côte (CC) ; dos–à–dos (DD)
-
Mesure
du temps d’activité de parole identique par rapport à la situation : prise
de parole plus fréquente pour les hommes, réduite en FF à 3m d’autant plus avec
le paravent
-
La
mimogestualité régulatrice est plus importante en FF et en DD par rapport en CC
et avec le paravent
La
mimogestualité auto–centrée est plus importante en CC et avec le paravent par
rapport en FF et en DD
La mimogestualité paraverbale est plus
importante en FF (avec une augmentation corrélée à l’augmentation de la
distance) et moyennes dans les autres situations
-
Espace
thérapeutique (travaux de Mennesson, 1986) :
-
Observation
des comportements de personnes handicapées mentales dans une salle avec un
thérapeute (30min d’observation des déplacements par semaine)
-
Etude
longitudinale
-
Elaboration
de dromogrammes (= enregistrement des déplacements), typologie des tracés
parallèlement à la thérapie
-
1er
exemple :
-
Garçons
de 14ans, psychotiques, violents
-
A
2 mois de thérapie : déplacement de la porte au thérapeute (pas de
contact)
-
A
8–9 mois de thérapie : tracé en pince ouverte porte–fond de la salle en
évitant le thérapeute ; puis déplacements centrés autour du thérapeute
-
2ème
exemple :
-
Garçons
de 12ans, autistes profonds, fuite, automutilation, balancements, prostration,
évitement social
v Communication
multimodale :
-
Selon
le contexte, les communications utilisent diverses modalités et souvent
combinent les signaux et les canaux de communications de façon multimodale
-
L’importance
de la communication non verbale conjointement aux communications verbales
v La face :
Quelles
informations ? Pour quelles fonctions ?
Elle a une
signification, un sens dans un contexte donné
v Contexte théorique :
-
La
sélection sexuelle résulte des différences de succès reproducteur induites par
la compétition entre les partenaires
-
Elle
permet d’expliquer les caractères sexuels secondaires remarquables.
-
Elle
dépend de l’anisogamie : les femelles produisent de gros ovules nutritifs
tandis que les mâles produisent de petits spermatozoïdes mobiles
-
Un
mâle produit de nombreux de gamètes et entre en compétition pour s’apparier
avec le plus grand nombre de femelles
-
L’investissement
plus important des femelles dans quelques gamètes les rend plus sélectives dans
le choix de leur partenaire sexuel
-
Un
des objectifs principaux de cette théorie est d’expliquer d’une part les
caractères sexuels secondaires et d’autre part l’évolution des caractéristiques
mâles et l’évolution des préférences des femelles par ces caractéristiques
mâles remarquables
v Exemples chez les
mammifères :
Espèce |
Mécanisme sélectif |
Caractère sélectionné |
Antilocapra
americana |
Choix de la
femelle |
Territoire
mâle |
Cervus elapus |
Compétition |
Taille du mâle Taux de brâme Combativité |
Dama dama |
Choix de la
femelle Endurance de
la rivalité entre les mâles |
Taille des
andouillers Possibilité et
dureé de la présence dans les leks |
Lemmus
trimocronatus |
Choix de la
femelle |
Odeur du mâle
dominant |
Spermophilus
tridecemlineatus |
Compétition
entre les mâles et localisation des femelles |
Taille, dominance
et mobilité des mâles |
v Evolution des ornements du
mâle :
-
Hypothèse de
l’effet pléiotrope des gènes (Morgan) :
Les caractères
sexuels secondaires seraient des effets secondaires et neutres des gènes
(= by–products)
De nombreux exemples de traits qui
favorisent les accouplements et le succès reproducteur contredisent cette
hypothèse (mais ne l’excluent pas pour d’autres exemples)
-
Hypothèse de différences
sexuelles dues à l’environnement écologique :
Par
exemple : le dimorphisme lié à une adaptation pour l’approvisionnement
alimentaire comme le bec de certains oiseaux
La plupart des traits sexuels
secondaires ne peuvent être expliqués par cette théorie
-
Hypothèse de Baker
et Parker (1979) :
Les
caractéristiques sexuels secondaires de certaines espèces d’oiseaux
signaleraient une proie de mauvaise qualité (par exemple : les couleurs
aposématiques)
Elle permet une explication partielle
possible dans certains cas, mais elle ne peut pas constituer la raison
principale de ces traits
-
Hypothèse de compétition
sociale : (Fischer,
Huxley, Noble, Hingston)
Née dans les
années ‘30 et développée dans les années ‘80
Les signaux (par exemple, dépendants des
ressources), constituent des indicateurs (= badges) de l’état de l’émetteur (par
exemple, l’état agonistique et la dominance)
-
Certains traits
du mâle favorisent leur détection par les femelles :
Ils signalent le
meilleur émetteur de signaux pour la femelle (renseignement sur la qualité du
mâle)
Par exemple : le chant des
oiseaux ; la longueur de la queue de l’oiseau–veuve influe sur le nombre
de nids défendus par le mâle (Andersson, 1982)
v Evolution des ornements du
mâle :
-
Processus de
Fischer (1930) :
Une préférence sexuelle peut conférer un
avantage sélectif et s’établir dans un espace (par exemple : préférence
pour les mâles à longue queue) par run–away
process (=processus d’entraînement) L’arrêt du processus se fait lors d’un
désavantage lié à un caractère excessif (sélection naturelle)
-
Hypothèse des
traits comme indicateurs de meilleure valeur sélective (et héritabilité de
cette valeur) :
(Wallace 1889, Fischer 1915, Williams
1966) = Modèle des bons gènes
-
Hypothèse du
handicap (Zahavi, 1975) :
L’handicap est considéré comme un signal
honnête des bons gènes : seuls les individus de haute qualité peuvent
avoir ce handicap (et survivre)
Exemple du paon (Petri & al,
1991 et 1994) : il y a une corrélation positive entre le choix de la
femelle et le nombre d’ocelles sur la roue du mâle. De plus, il y a une
corrélation positive entre la surface occupée par les ocelles du père et la
fitness des jeunes (meilleur poids à 94 jours) Cette corrélation montre
l’héritabilité de ce caractère.
-
Hypothèse d’un
bénéfice direct (sans indication d’héritabilité de la fitness du mâle) :
Par exemple : Le chant indique la
capacité de nourrir les jeunes en relation avec les ressources disponibles et
un territoire (= indicateur de capacités parentales futures)
-
Hypothèse d’un
biais sensoriel des femelles à l’origine de leurs préférences :
Par
exemple : la préférence pour les couleurs ou les odeurs en relation avec
l’alimentation peut favoriser l’évolution de ces traits et des préférences pour
ces traits
Cela peut conduire à une évolution
divergente des signaux
-
Avantage dans la
synchronisation des accouplements et dans l’organisation temporelle de la
reproduction
v Compétition et traits
sélectionnés :
-
Mécanisme :
Scramble = localisation rapide
du partenaire
Caractères
favorisés :
Organes sensoriels et motricité bien développés pour la recherche rapide du
partenaire
Exemple de Spermophilus
tridecemlineatus : les femelles sont dispersées à faible densité. Leur
oestrus ne dure qu’une semaine par an après l’hibernation. L’habilité des mâles
à trouver les femelles est supérieure à leur capacité à combattre pour
expliquer le succès reproducteur (le 1er mâle arrivé dans un terrier
de femelle en oestrus est le père de 75% des petits)
-
Mécanisme :
Endurance rivalry = persistance sur
un site de reproduction
Caractères
favorisés :
Capacité à rester sexuellement actif une grande partie de la saison de
reproduction
Exemple de Dama dama (3
systèmes d’appariement types avec passage de l’un à l’autre)
-
Mécanisme :
Contest = compétition pour
un partenaire directe ou via une ressource
Caractères
favorisés :
Large taille, force, arme, signaux de menace, tactique alternatives d’évitement
Exemple de Mirounga sp :
harem, fort dimorphisme sexuel
-
Mécanisme :
Mate choice = détermination/influence
de critères extérieurs sur le choix du partenaire
Caractères
favorisés :
Traits comportementaux et physiologiques
-
Mécanisme :
Compétition spermatique
Caractères
favorisés :
(1) Copulation fréquente, garde du partenaire, production de bouchons vaginaux (2) Production de sperme abondante et
capacité de déplacer le sperme de rivaux
v Bénéfices attendus du choix
du partenaire sexuel :
-
Appartenance
à une espèce
-
Haute
capacité fertilité
-
Meilleures
capacités parentales
-
Procure
plus de ressources (alimentation, sites)
-
Meilleure
protection (prédation, maladies contagieuses, parasites)
-
Production
de jeunes de grande viabilité (héritabilité) avec les qualités énumérées
v Choix optimal (optimal
outbreeding) :
-
(Bateson,
1978) Chez les cailles japonaises, les femelles choisissent sur la base
visuelle un cousin de 1er degré. Le choix optimal porte sur un
partenaire un peu familier, mais génétiquement pas trop proche
-
Il
existe de nombreux travaux sur l’évitement de l’inceste
-
Hypothèse
de travail :
-
La
sélection sexuelle a favorisé des traits phénotypiques (physiologiques et
psychologiques) qui permet de prédire la valeur d’un partenaire (hypothèse des
bons gènes)
-
Les
traits physiques sont corrélés à d’autres traits (immunocompétence, fertilité,
efficacité métabolique)
-
Exemples
de traits étudiés :
-
Rapport
taille–hanche
-
Symétrie
corporelle
-
Traits
dépendants de facteurs hormonaux
-
Comparaison
interculturelle :
-
Il
existe des différences liées au sexe dans les traits préférés par les femelles
et les mâles dans 37 groupes culturels (Buss, 1989) et retrouvés dans l’étude
de Symms & Ellis (1993)
-
Traits
préférentiels pour le choix d’un partenaire :
-
(Kenrick
& al, 1996) Plancher de ressources pour les femelles
-
(Greenless
& Mac Greux, 1994) Etude sur les petites annonces et les critères
attractifs
-
Utilisation
de figures stimulus (Singh) :
-
Il
y aurait des universaux de l’attractivité comme, par exemple, le rapport
taille–circonférence des hanches (=WHR =
Waist/Hip Rate)
-
WHR
des femmes = 0,67 à 0,80 (lié à de haut niveau d’oestrogène)
-
WHR
des hommes = 0,58 à 0,97 (lié à de haut niveau de testostérone)
-
WHR
des femmes :
-
Des
valeurs inférieures à 0,85 sont corrélées à des risques de santé moindres
(risques cardiaques, diabètes, certains cancers, etc.)
-
Les
valeurs moyennes du WHR préféré seraient stables sur plusieurs dizaines années
(statistiques sur les WHR des Miss America)
-
Ces
valeurs auraient une valeur adaptative
-
WHR
des hommes :
-
Les
préférences des femmes se portent sur des valeurs autour de 0,90, mais pas pour
des rapports trop faibles
-
Variations
culturelles observées :
-
(Yu
& Shepard, 1998) Des indigènes péruviens, ayant des ressources fluctuantes,
préfèrent des femmes avec des WHR environnant 0,9
-
Les
indigènes acculturés, vivant aux USA, présentent des préférences proches des
préférences américaines
-
(Westmann
& Marlowe, 1999) Dans les populations Hadza (Tanzanie) de
chasseurs–cueilleurs, les femmes les plus attractives sont celles les plus
lourdes, avec un WHR = 0,9 (qui leurs semblent en meilleure santé et plus
désirables)
-
Symétrie
corporelle :
-
L’asymétrie
fluctuante (FA) est une déviation de traits corporels symétriques dans une
population. Elle résulterait d’une incapacité à réaliser un développement
normal stable à la suite de l’action de divers facteurs (mutation, pathogènes,
toxines, etc.)
-
Exemple de
l’oreille :
Absolute
FA = Re – Le
Relative FA = (Re–Le)/[0,5*(Re+Le)]
-
(Manning
& al, 1997) Etude sur l’overall FA (= asymétrie fluctuante pour plusieurs
traits corporels) et sur le RMR (= métabolisme de base)
Plus l’organisme est symétrique, moins
le RMR est élevé (soit une plus grande efficacité métabolique)
-
La
face :
-
Le
dimorphisme est généralement évident
-
Si
la face émet un signal honnête (symétrie = bons gènes), alors les faces plus
symétriques devraient être préférées (prédiction)
-
Création
de chimères :
-
Un
visage avec 2 demi–faces
-
Moyennage
de plusieurs faces, ce qui gomme les asymétries
-
Test
de préférence :
-
Préférence
pour les visages symétriques et pour les visages moyennés
-
La
symétrie et l’averageness agissent indépendamment sur l’attractivité (Rhodes
& al, 1999)
-
L’attractivité
augmente quand l’asymétrie diminue (Hume & Mongomerie, 2001)
-
Attractivité
et moyennage : l’attractivité peut être accrue expérimentalement en
constituant des supra–stimuli
-
L’attractivité
faciale est–elle un certificat de santé :
-
2
stratégies d’approche :
-
Etudes
comparatives en se rapprochant de populations vivant dans un environnement
proche de celui de nos ancêtres
-
Approche
adaptationniste
-
1ère
stratégie :
-
(Hill
& Hurtado, 1996) Etude des indiens du Paraguay
-
Les
femmes ayant une face plus attractive sont aussi 1,2 fois plus fertiles (que
les contrôles du même âge)
-
(Gangestad
& Buss, 1993) L’attractivité faciale est davantage prise en compte
dans des pays vivants dans des régions avec plus de pathogènes
-
2ème
stratégie :
-
Les
caractéristiques faciales correspondent à un design particulier pour induire
l’attraction et obtenir un succès reproducteur élevé
-
Approche
psycho–évolutionniste :
-
Attraction
faciale apporte des informations sur la santé du sujet
-
Approche
psycho–constructiviste sociale :
-
Il
n’y a aucune relation entre l’attractivité et la santé
-
Le
jugement sur l’attractivité correspond à des idéaux sociaux qui influencent les
préférences via la masse médiatique
-
(Lewicki,
1986) L’acquisition de stéréotypes a entraîné des généralisations (les cheveux
longs attribuent aux femmes un caractère doux ; les cheveux courts, un
caractère décisif)
-
1er
point de vue : psycho–évolutionniste :
-
(Shackelford
& Larsen, 1999) L’attractivité faciale est corrélée positivement avec
certains aspects de santé
-
(Hume
& Mongomerie, 2201) Ces résultats sont confirmés avec une corrélation positive
entre l’attractivité faciale des femmes et l’indice de masse corporelle (= BMI
= P/T²)
-
Attractivité
et santé :
-
Le
BMI est un indice potentiel de reproduction car les femmes avec un BMI extrême
ont de plus fortes probabilités de maladies
-
Les
sujets les plus attractifs sont aussi ceux perçus en meilleure santé actuelle
-
Symétrie
et santé :
-
(Scheib
& al, 1999) L’attractivité faciale et la santé perçue peuvent être
effectives sur une ½ face (en excluant ainsi le facteur de symétrie)
-
Attractivité
et qualité de sperme (Soler & al, 2003) :
-
Il
y a une corrélation positive entre l’attractivité faciale et la morphologie, la
mobilité du sperme
-
Les
femmes pourraient reconnaître les hommes à haut potentiel reproducteur
-
Attractivité
et longévité (Hendersen & Anglin, 2003) :
-
La
longévité est un indice de santé
-
Il
y aurait une corrélation positive entre l’attractivité faciale et la longévité
-
Il
n’y a pas de corrélation entre la longévité et l’état de santé perçu
-
Par
contre, il y a une corrélation entre l’attractivité et l’état de santé perçu
-
Symétrie
faciale et santé de la peau perçue (Jones & al, 2004) :
-
Les
textures et les couleurs sont rendues symétriques à gauche et à droite
-
Fabrication
de chimères
-
Les
faces symétriques sont perçues avec une peau de meilleure qualité et en
meilleure santé
-
Marqueurs
faciaux hormono–dépendants :
-
La
testostérone a un effet sur les os des pommettes, de la mâchoire, du menton,
des arcades sourcilières et de l’avancée de la face à la puberté
-
Le
niveau de testostérone à 13–15ans est corrélé avec la dominance et le statut
militaire
-
Les
faces masculines sont choisies par les femmes à haut risque de fertilité
seulement (Peret & al)
-
Préférence
et cycle oestrien :
-
Les
femmes en phase d’ovulation préfèrent un visage mâle, tandis que celles en
phase de faible fécondité préfèrent un visage féminin
-
Les
femmes en phase d’ovulation préfèrent aussi les odeurs d’hommes symétriques
-
Questions
latentes :
-
Comment
les mesures de symétrie, d’averageness, les marqueurs d’hormones sont–elles
inter–reliées ?
-
Y
a–t–il une covariance entre des traits faciaux et des autres traits (hormones,
métabolisme, immunocompétence, etc.) ?
-
Quels
sont les processus cognitifs impliqués ?