v Structure et
fonction :
Les vaisseaux
sont divisés en 3 catégories : les artères, les capillaires et les veines.
Ø Structure
des parois vasculaires :
La paroi des
artères et des veines est composée de 3 couches (ou tuniques)
La tunique interne = intima :
Elle est formée
d’endothélium pavimenteux simple qui est en continuité avec l’endocarde.
La tunique moyenne = média :
Elle est
composée de cellules musculaires lisses disposées en anneaux, des fibres
élastiques et de feuillets d’élastine.
L’activité des muscles lisses est réglée
par les neurones vasomoteurs du système sympathique (neurones vasoconstricteurs
et vasodilatateurs)
La tunique externe = adventice :
Elle est
composée de tissu conjonctif banal. Elle repose sur une limitante élastique
externe qui détermine cette tunique. Elle contient des fibroblastes, des
cellules adipeuses et les vaso vasorum dont le rôle nourricier est restreint à
la partie externe de la média.
Les vaso vasorum :
Ils forment un
réseau microvasculaire dans la couche adventitielle des artères de grand
calibre et aussi des coronaires.
Il existe une
corrélation entre l’étendue de la néovascularisation par les vaso vasorum et la
sévérité de l’athérosclérose dans les coronaires humaines. L’induction d’une
hypercholestérolémie entraîne une augmentation de la néovascularisation des
vaso vasorum des coronaires.
v Les artères :
Ø Généralités :
Les artères
conduisent le sang du cœur vers les capillaires. Leur calibre diminue de
l’aorte jusqu’aux artérioles. Quelque soit le niveau, on trouve les mêmes
structures histologiques (intima – média – adventice)
Il
est possible de mesurer l’IMT (= intima – media thickness) via l’acquisition
d’une échographie ultrasonore.
L’IMT doit être entre 0,4 et
Ø Modes
de terminaison :
Mode terminal :
Chaque branche
est indépendante de la branche voisine. Il n’y a pas d’anastomose. L’occlusion
d’une branche entraîne l’installation d’un infarctus.
Mode anastomotique :
Cela concerne la
majorité des organes. Les artères forment un réseau de connexions
superficielles et profondes. L’occlusion entraîne une anastomose.
Ø Vascularisation
de la paroi artérielle :
Les artères d’un
calibre supérieur à
Selon
leur taille et leur fonction, les artères sont divisées en 3 groupes :
-
Les
artères élastiques,
-
Les
artères musculaires,
-
Les
artérioles.
Ø Les
artères élastiques :
Ce
sont des grosses artères à paroi épaisse situées près du cœur (aorte et
ramification) Elles ont le plus gros diamètre (conduit à faible résistance) et
la plus grande élasticité (plus d’élastine pour supporter les plus grande
pressions)
Elles sont appelées artères
conductrices.
Leurs caractéristiques :
-
L’intima
est épaisse, avec une couche conjonctive comportant des cellules musculaires
particulières (= cellules myo–intimales)
-
La
média est épaisse. Elle comporte plusieurs centaines de couches de lames
élastiques associées à des faisceaux de fibres de collagène, d’élastine et à
des cellules musculaires lisses.
-
L’adventice
est mince et riche en fibres élastiques.
Ø Les
artères élastiques :
-
L’intima
est fine.
-
La
média est une couche à orientation cellulaire de cellules musculaires lisses.
Elle est enrobée de fibres de collagènes et d’élastine. Elle est limitée par la
limitante élastique interne et la limitante élastique externe.
-
L’adventice
est épaisse et constituée de faisceaux de fibres de collagène de fibres
élastiques.
Ø Les
artérioles :
Elles
ont un diamètre inférieur à
-
L’intima
est réduite à l’endothélium reposant sur la lame basale.
-
La
média est constituée de 1 à 2 couches de cellules musculaires lisses
circulaires sans limitante élastique.
-
L’adventice
est fine, fusionnée avec les tissus conjonctifs environnants.
v La micro–circulation :
C’est
la partie du système circulatoire qui est concernée par les échanges gazeux et
liquidiens extracellulaires (avec les substances dissoutes et les déchets
métaboliques)
Elle comporte les méta–artères, le lit
capillaires et les veinules post–capillaires.
Ø Les
méta–artères :
Ce sont les
branches des artères terminales. Elles possèdent plusieurs couches de cellules
musculaires lisses qui ont pour fonction la régulation placée sous la
dépendance du SNA et des hormones circulantes.
Elles
débouchent sur le lit capillaire et offrent l’ouverture sur ce réseau :
-
En
présence de sphincters pré–capillaires (= petits muscles lisses circulaires à
commande nerveuse individualisée)
" Réglage du
débit sanguin.
-
Directement
dans les veinules post capillaires par un shunt de jonction.
L’écoulement de
sang dans les capillaires est déterminé par les variations du diamètre des
artères (vasomotricité)
Ø Les
capillaires :
L’écoulement
du sang y est très faible (quelques mm par seconde) Ce sont les plus petits
vaisseaux sanguins. Les parois sont très minces et formées uniquement de
cellules endothéliales. Dans certains cas, une seule cellule endothéliale
réalise l’entière circonférence de la paroi.
Les capillaires font
La plupart des
tissus sont riches en capillaires sauf les tendons, les ligaments, le cartilage
et les épithéliums.
§ Les capillaires
continus :
Ils sont abondants
dans la peau et les muscles. Ce sont les plus répandus. Les cellules
endothéliales forment un revêtement ininterrompu.
-
Soit les
cellules adjacentes sont réunies par des jonctions étanches serrées (tight
junctions) avec quelques espaces disjointes. Ces fentes intercellulaires assez
larges permettent le passage de liquides et de petites molécules de soluté.
-
Soit
le cytoplasme des cellules endothéliales contient de nombreuses vésicules
pinocytaires permettant le transport à travers la paroi. Il n’y pas de fentes
intercellulaires dans l’endothélium comme dans la barrière
hémato–encéphalique (BHE), la barrière placentaire ou dans la rétine de l’œil.
§ Les capillaires
fenestrés :
Les
cellules endothéliales sont pourvues de pores (fenestration) recouverts par une
paroi très mince : le diaphragme. Cette paroi permet la perméabilité des
capillaires des liquides et solutés.
Ils sont présents au niveau de
l’intestin–grêle (absorption des nutriments par la muqueuse intestinale), les
glandes endocrines (hormones), les reins (filtration du plasma)
§ Les capillaires discontinus
(ou sinusoïdes) :
Ils relient les
artérioles et les veinules dans le foie, la moelle épinière et les tissus
lymphoïdes. Il y a de nombreuses jonctions serrées et des fentes
intercellulaires plus larges que les capillaires ordinaires qui laissent passer
de grosses molécules.
Ø Les
veines :
Elles amènent le
sang vers le cœur.
§ Les veinules :
Elles sont
composées d’endothélium avec un diamètre de 8 à 100 µm. Elles sont très
poreuses, où le plasma et les globules blanc traversent les pores.
§ Les veines :
Elles
sont constituées des 3 tuniques, mais les parois sont plus minces et la lumière
est plus grande que les artères correspondantes.
Elles contiennent un volume de sang
substantiel. Elles constituent un réservoir de sang : les veines sont
appelées vaisseaux capacitifs.
Au
niveau histologique, la différence d’organisation avec les artères sont surtout
quantitatives :
-
La
paroi des veines est mince et la lumière est la plus grande,
" La veine n’est
pas un organe.
-
La
pression est faible (jusqu’à
-
Le
tissu conjonctif est sans limitante élastique individualisable,
-
Il
y a plus de tissu conjonctif que de tissu musculaire,
-
Intrication
de la média et de l’adventice.
Propulsion de sang dans les
veines :
-
Présence
de valvules (système anti–reflux) pour propulser le sang des membres vers le
cœur par contraction des muscles squelettiques,
-
Dépression
thoracique avec la respiration,
-
Dépression
ventriculaire (lors de la systole)
v Angiogenèse =
néovascularisation :
Il s’agit d’un
processus biologique par lequel de nouveaux vaisseaux sanguins peuvent se
former à partir de vaisseaux pré–existants.
Dans
les phases précoces du développement, les 1ères cellules
endothéliales se développent à partir de cellules souches progénitrices :
les angioblastes.
Chez l’adulte, des nouveaux vaisseaux
sanguins peuvent se former à partir des capillaires pré–existants.
On a réussi à
produire des cellules progénitrices (angioblastes) à partir de la moelle épinière
pouvant être impliqué dans la construction de nouveaux tubes vasculaires.
v Généralités – définitions :
Débit sanguin :
Volume de sang
qui s’écoule dans un vaisseau au niveau du système vasculaire (circuit clos)
Débit sanguin = débit cardiaque
Pression sanguine :
Force par unité
de surface exercée par le sang sur la paroi d’un vaisseau (en mm Hg)
Les différences de pression du système
vasculaire fournissent la force propulsive nécessaire à la circulation du sang.
Résistance périphérique :
Force qui
s’oppose à l’écoulement du sang résulte de friction du sang sur la paroi des
vaisseaux (sang visqueux)
La friction est importante dans la
circulation périphérique (loin du cœur) La résistance périphérique est influencée
par la viscosité, la longueur des vaisseaux et leur diamètre.
Viscosité :
Résistance
inhérente d’un liquide à l’écoulement.
Plus il y a de frottements entre les
molécules, plus la viscosité est grande. Le sang est plus visqueux que l’eau.
Longueur de vaisseau :
Plus la longueur
augmente, plus la résistance augmente.
Relation entre le débit sanguin, la
pression et la résistance périphérique :
D
= DP/R
v Caractérisation de la pompe
cardiaque :
Le
fonctionnement de la pompe cardiaque est discontinu (= règne pulsatile) La
fréquence (ou rythme) cardiaque est d’environ 70 battements par minute (bpm)
chez l’homme adulte.
Chez les
homéothermes, la fréquence cardiaque est fonction de la taille :
-
Baleine :
7 bpm (besoin d’un élément anticoagulant)
-
Souris :
500 bpm
Le cycle
cardiaque se décompose en systole (contraction du cœur) et en diastole (phase
de repos)
Lorsque que la fréquence change, la
diastole est raccourcie ou allongée. La systole se maintient relativement
stable (au moins dans une gamme de fréquence assez large)
Pour une
fréquence de 75 bpm, le cycle dure 0,8 seconde avec 0,27 sec pour la systole et
0,53 sec pour la diastole (environ 1/3 – 2/3)
v Valves cardiaques :
Pour
que la pompe soit efficace, il faut une valve d’entrée (d’admission) et une
valve de sortie (d’échappement) Elles ne doivent pas être ouvertes en même
temps pour empêcher le reflux. Seuls les ventricules possèdent les 2 types
valves :
-
La
valve d’admission du ventricule droit = valve tricuspide,
-
La
valve d’admission du ventricule gauche = valve mitrale.
Elles
sont équipées de fibres tendineuses qui les attachent aux muscles pipillaires
(ou piliers) situés sur la face interne des ventricules.
La rupture accidentelle des cartilages
entraîne un reflux de sang vers l’oreillette (lors de la systole) La pompe
devient moins efficace.
Les valves
d’échappement se trouvent à l’entrée de l’aorte et de l’artère pulmonaire (=
valve aortique et valve pulmonaire) Elles sont formées de 3 poches appelées
valvules sigmoudes (ou valvules semi–lunaires)
La mise en jeu
des valves (d’échappement et d’admission) est passive. L’augmentation de la
pression en amont provoque l’ouverture de la valve. L’augmentation de la
pression en aval provoque la fermeture de la valve.
v Fonctionnement de la pompe
cardiaque :
On peut diviser
le cycle cardiaque en 4 phases dont 2 sont essentielles : le remplissage
et l’éjection qui sont séparées par des phases isovolumiques de contraction et
de relâchement.
Ø 1ère
phase : le remplissage :
Après la
contraction du muscle ventriculaire, la pression baisse de quelques mmHg. Quand
la pression est inférieure à celle de l’oreillette, il y a l’ouverture de la
valve mitrale et le sang s’écoule dans le ventricule.
Au fur et à
mesure que le ventricule se remplit, la pression intra–ventriculaire augmente.
La différence de pression assure le remplissage.
A
la fin de la 1ère phase, la courbe de l’auriculaire montre que l’augmentation
de la pression due à la contraction de l’oreillette gauche.
La pression intra–ventriculaire est
supérieure à la pression auriculaire, la valve mitrale se ferme.
Ø 2ème
phase : la contraction isovolumique :
La valve
d’admission est fermée, de même pour la valve d’échappement. Le ventricule est
un espace clos remplit de sang. La paroi ventriculaire développe une tension
qui ne change le volume du ventricule : la pression intra–ventriculaire s’élève
rapidement.
La pression
intra–ventriculaire est supérieure de la pression de l’aorte. Il y a
l’ouverture de la valve aortique.
Ø 3ème
phase : l’éjection :
La valve d’admission
est fermée et la valve d’échappement est ouverte. Le sang est éjecté de
l’aorte. La pression dans l’aorte augmente pour être égale à celle dans le
ventricule qu niveau des sigmoïdes.
Dans la 2nde
moitié de l’éjection, la pression aortique est supérieure à la pression intra–ventriculaire.
Il y a une diminution du débit se fait petit à petit.
Ø 4ème
phase : le relâchement isovolumique :
Les valves
d’admission et d’échappement. Le ventricule est à nouveau une chambre close. La
pression diminue jusqu’à l’ouverture de la valve mitrale et le cycle
recommence.
-
Les
1ère et 4ème phases correspondent à la diastole.
-
Les
2ème et 3ème phases correspondent à la systole.
La
phase de remplissage est décrite comme passive parce qu’elle ne dépend que des
différences de pression entre l’oreillette et le ventricule.
Cette phase est
également active : le cœur se dilate activement pendant la diastole,
créant une pression négative de quelques mmHg. Il y a une aspiration du sang à
l’intérieur du ventricule.
v Propriété mécanique du
ventricule :
Pour assurer sa
fonction propulsive, le cœur doit disposer de 3 compartiments. On peut comparer
le cœur à une écluse (conception mécanique) avec 3 compartiments : amont
(oreillette), corps (ventricule), aval (artère)
Le
compartiment ventriculaire est au siège de la transformation de l’énergie
biochimique en énergie mécanique propulsive (contraction)
Le couplage
auriculo–ventriculaire permet la précharge (entrée du sang dans le ventricule)
et le remplissage ventriculaire.
Le couplage ventriculo–artériel permet
l’éjection du sang et la postcharge.
Etablissement du diagramme
pression–volume :
-
Ordonnée :
Variations de la pression,
-
Abscisse :
Volume intra–ventriculaire pour le ventricule gauche.
La courbe est
obtenue pendant un cycle cardiaque.
Ø 1ère
phase : le remplissage :
-
Les
coordonnées de A définissent la pression et le volume en début de remplissage
(= écoulement de l’oreillette vers le ventricule)
-
Les
coordonnées de B définissent la pression et le volume en fin de remplissage,
appelés aussi pression et volume télédiastolique (VTD) ou encore PED et VED (end diastole)
Ø 2ème
phase : la contraction isovolumique :
Le segment BC
correspond à la contraction isovolumique.
Ø 3ème
phase : l’éjection :
La
pression intra–ventriculaire est supérieure à la pression aortique. La valve
aortique s’ouvre (au point C) et la phase d’éjection commence. Pendant cette
phase, le volume diminue (C"D), tandis que
la pression continue d’augmenter, fait une pause à au maximum et diminue (fin
de la contraction)
Les coordonnées
de D définissent la pression et le volume en fin d’éjection, appelés aussi
pression et volume télésystolique (VTS) ou encore PES et VES (end systole)
Ø 4ème
phase : le relâchement isovolumique :
Le
volume reste constant mais la pression diminue pour recommencer un nouveau
cycle. Le segment DA correspond au relâchement isovolumique.
La
différence entre les volumes intra–ventriculaire télésystolique VTS et
télédiastolique VTD donne le volume d’éjection systolique VS.
v Débit cardiaque :
Chez l’homme,
chaque ventricule éjecte, lors de la contraction, 70–80 mL de sang (= VS)
Le débit
cardiaque Q est égal au produit de ce volume VS par la fréquence cardiaque
Fc :
Q = VS x Fc
A
raison de 70 battements par minutes (bpm), cela fait
Ce volume de
sang est dit télésystolique. Il constitue une réserve de sang qui intervient
dans l’adaptation du débit. Au cours d’un exercice intense, une grande quantité
du sang passe dans les ventricules (200 à 230mL) et VS est de 160mL. La
fréquence est d’environ 180 bpm, cequi fait un débit de
D’après la loi
de Poiseuille, le débit cardiaque est lié à 2 grandes grandeurs
hémodynamiques : la pression artérielle P et la résistance vasculaire R.
Q = P/R avec Q, le débit cardiaque au
niveau de tous les organes.
Définitions :
-
Le volume
systolique VS
représente la différence entre le volume télédiastolique (VTD) et le volume
télésystolique (VTS) Il correspond au volume de sang éjecté (~ 70mL)
-
Le volume télédiastolique
VTD
correspond au volume de sang présent dans le ventricule à la fin de la diastole
ventriculaire (~ 120mL)
-
Le volume télésystolique
VTS
correspond au volume de sang qui reste dans le ventricule à la fin de la
contraction (~ 50mL)
-
La fraction
d’éjection systolique FES est le rapport entre VS et VTD (~ 65% pour le
ventricule gauche)
Ø Nécessité
de l’égalité du débit des 2 ventricules :
Les 2
ventricules doivent avoir le même débit sanguin. S’il y avait une différence de
100mL entre le ventricule droit (
Les 2 pompes ont
la même fréquence, la régulation du débit ne peut se faire que par une
modification du volume d’éjection VS d’un des 2 ventricules, qui dépend de la
force de contraction (ou contractilité du ventricule)
Ø Loi
de Starling :
Chaque
ventricule doit pouvoir s’adapter à l’augmentation du volume sanguin qui dépend
de la quantité de sang qui arrive dans l’oreillette (= retour veineux) en
expulsant davantage de sang (jusqu’à une certaine limite, après il y a insuffisance
cardiaque)
Enoncé :
La force de
contraction des ventricules est d’autant plus grande que les cellules
myocardiques sont plus étirées avant la contraction.
La longueur des
cellules myocardiques est fonction du volume télédiastolique (ici, en fin de
systole) qui est le facteur passif qui détermine la force de contraction du
cœur.
v Adaptation du débit
cardiaque :
La
loi de Straling est l’adaptation intrinsèque du débit ventriculaire. Ce débit
peut être modifié par des facteurs extérieurs au cœur comme le système nerveux
autonome (sympathique et parasympathique) :
-
Le
système nerveux parasympathique (via des fibres vagales) libère de
l’acétylcholine, entraînant une baisse de la fréquence (effet chronotrope
négatif) et une baisse de la contractilité (effet inotrope négatif)
-
Le
système nerveux sympathique libère de la noradrénaline synthétisée par la
médullo–surrénale, entraînant une augmentation de la fréquence (effet
chronotrope positif) et un renforcement de la contractilité (effet inotrope positif)
Les
catécholamines circulantes (noradrénaline et adrénaline) sont synthétisées par
la médullo–surrénale ont les mêmes effets que le système sympathique.
Ø Loi
de Starling :
Elle
est constituée de 3 composantes :
-
Une
composante immédiate est liée aux ponts établis entre l’actine est la myosine
dont le recouvrement dépend de la longueur initiale du sarcomère.
-
Une
composante progressive (quelques minutes) est liée à l’augmentation de
l’affinité de la troponine C pour le Ca2+ lors de
l’allongement des fibres.
-
Une
composante de temps (heures et jours) est liée à la modification de
l’expression des gènes cellulaires et de la synthèse protéique sous l’effet
d’un signal déclanché par l’étirement.
Un étirement
trop important occasionne une fatigue cardiaque, entraînant une diminution de
la contractilité jusqu’à l’insuffisance cardiaque.
L’étirement
provoque une entrée de Ca2+, entraînant une
libération de Ca2+ par le
réticulum sarcoplasmique (RS) via le système CICR (Ca2+ induced Ca2+
release)
Il active aussi la voie des IP3 (phospholipase C)
L’étirement des
libres musculaires (et des sarcomères) accroît le nombre de ponts actifs (par
entrée de Ca2+) entre l’actine et la myosine.
Plus les fibres sont étirées, plus la
contraction est forte.
Au repos, les
fibres musculaires squelettiques conservent leur longueur permettant une
tension maximum. Les fibres cardiaques, au repos, ont une longueur moindre que
leur longueur optimale.
Le principal
facteur de l’étirement du muscle cardiaque est la quantité de sang qui retourne
au cœur par les veines (= retour veineux) qui distend les ventricules (VTD)
Tout
ce qui accroît le volume ou la vitesse du retour veineux (baisse de la
fréquence cardiaque ou exercice physique) provoque l’augmentation du VTD, la
force de contraction et le volume systolique.
-
La
baisse de fréquence laisse le temps pour le retour veineux.
-
L’exercice
physique accélère le retour veineux car la fréquence cardiaque augmente et il y
a compression des veines par les muscles squelettiques. Ces effets peuvent
faire doubler le volume systolique.
La pression
veineuse fluctue très peu au cours des battements cardiaques. Le gradient de
pression est d’environ 10mmHg dans les veines.
Ø Facteurs
favorisant le retour veineux :
La
pression veineuse est trop basse pour provoquer le retour veineux. Il existe
des adaptations fonctionnelles :
-
Un
changement de pression dans la cavité abdominale qui aspire le sang vers le
cœur,
-
L’inspiration
entraîne une compression des organes de l’abdomen par le diaphragme et donc une
compression des veines locales,
-
La
présence de valvules anti–reflux : le sang est chassé en direction du
cœur.
-
Un
système de pompe musculaire qui consiste en la contraction et le relâchement
des muscles squelettiques entourant les veines profondes, remontant le sang de
valvule en valvule.
Un faible retour
veineux (lors d’une hémorragie) entraîne une baisse de la précharge
ventriculaire, provoquant une diminution de la force de contraction, donc une
baisse du volume systolique et donc une diminution du débit.
v Contractilité :
C’est un facteur
intrinsèque pour le volume systolique.
Ø Contractilité :
C’est
l’intensification de la force de contraction du myocarde. Elle est dépendante
de l’étirement musculaire et du VTD.
L’augmentation
de la quantité de Ca2+ au niveau du liquide
interstitiel (RS) qui passe dans le cytoplasme provoque une éjection plus
complète à partir du cœur, entraînant une baisse du VTD et une augmentation du
volume systolique.
L’augmentation de la stimulation
sympathique entraîne la libération de noradrénaline et d’adrénaline provoquant
une entrée de Ca2+ dans le RS, ce
qui permet une meilleure contractilité.
Ø Postcharge :
Il s’agit de la
pression qui s’oppose à celle que produisent les ventricules lorsqu’ils
éjectent du sang. C’est la contre–pression exercée par les valves de l’aorte et
du tronc pulmonaire par le sang artériel.
~ 80 mmHg dans
l’aorte ; 8 mmHg dans le tronc pulmonaire.
Lors d’une
hypertension artérielle, la postcharge revêt une certaine importance car elle
réduit la capacité des ventricules à éjecter le sang, provoquant une plus
quantité de sang demeurant dans le cœur après la systole. Cela fait augmenter
le volume télésystolique, diminuant encore le volume systolique.
v Déséquilibre
homéostatique :
Ø Variation
de la fréquence cardiaque :
-
La
tachycardie est une fréquence cardiaque anormalement élevée (supérieure à 100
bpm) Elle est propice à la fibrillation.
-
La
bradycardie est une fréquence cardiaque anormalement basse (inférieure à 60
bpm)
Ø Déséquilibre
du débit cardiaque :
Dans un cœur
normal, l’action de pompage maintient l’équilibre entre le débit et le retour
veineux. Un problème au niveau du cœur peut entraîner une accumulation (=
congestion) dans les veines jusqu’au cœur.
L’insuffisance
cardiaque est une faiblesse du cœur. La circulation ne suffit pas à satisfaire
les besoins des tissus. C’est une évolution défavorable liée à
l’affaiblissement du cœur (« gros cœur », trop rempli de sang qu’il
ne peut plus expulser)
Les facteurs d’affaiblissement :
-
L’athérosclérose
des artères coronaires consiste en l’obstruction des vaisseaux coronaires par
des dépôts lipidiques, entraînant une baisse de l’apport sanguin en O2 au niveau des
cellules cardiaques. Le cœur devient ischémique et ses contractions perdent en
efficacité.
-
L’hypertension
artérielle persistante. Si la pression dans l’aorte augmente jusqu’à 90mmHg, le
cœur doit forcer davantage pour chasser le sang du ventricule vers l’aorte. Si
cette situation de postcharge accrue persiste, le volume télésystolique
augmente et le myocarde s’hypertrophie.
-
L’infarctus
du myocarde est la résultante d’une nécrose des tissus. S’il est répété, le
tissu devient fibreux (non contractile) et se substitue aux cellules cardiaques
mortes.
-
La
myocardie est l’étirement et le ramollissement du ventricule (dégénérescence)
-
La
présence de substances toxiques comme l’alcool, la cocaïne ou l’excès de café.
Pour palier les
problème, il y a une sortie de Ca2+ des myocytes,
permettant l’activation de la calcineurine (enzyme dont le fonctionnement est
régi par le Ca2+) Celle–ci
active des gènes favorisant l’hypertrophie du cœur, diminuant le débit
cardiaque.
La
congestion pulmonaire est une insuffisance du coté gauche, alors que le
ventricule droit continue de propulser le même volume de sang vers les poumons.
Le ventricule
droit éjecte plus de sang que le ventricule gauche et les vaisseaux des
poumons s’engorgent donc. L’augmentation de la pression des vaisseaux provoque
une diffusion du plasma dans le tissu pulmonaire (œdème pulmonaire), entraînant
la suffocation jusqu’à la mort.
A l’inverse, la congestion périphérique
est une insuffisance du coté droit. Le sang stagne dans les organes provoquant
des œdèmes au niveau des extrémités (pieds, chevilles, doigts)
L’insuffisance
d’un coté du cœur est un surcroît de travaille au coté opposé qui finit par
s’installer dans le cœur entier, entraînant un affaiblissement inévitable du
cœur.
Les traitements
possibles sont un ménagement du cœur avec des dérivés digitaliques (baisse du
rythme cardiaque), une extraction de l’eau par des diurétiques ou une
transplantation cardiaque.
La régulation de
la pression artérielle répond au principe d’homéostasie qui est le
maintien à valeur normale des différentes constantes physiologiques de
l’individu.
v Pression sanguine
systémique :
Tout
liquide propulsé par une pompe dans un circuit de conduits fermés circule sous
pression. Plus le liquide est près de la pompe, plus la pression est grande.
L’écoulement du
sang dans les vaisseaux se fait en fonction du gradient de pression. L’action
de pompage du cœur provoque l’écoulement de sang.
La pression
sanguine est une conséquence de la contraction du ventricule gauche. La
pression systémique atteint son niveau le plus élevé dans l’aorte puis diminue
jusqu'à 0mmHg dans l’oreillette droite.
La baisse la plus abrupte de la pression
sanguine se produit dans les artérioles (résistance maximale à l’écoulement du
sang)
Tant qu’il y a
un gradient de pression, le sang s’écoule des zones de hautes pressions vers
les zones de basses pressions.
Ø Pression artérielle :
C’est
la pression sanguine dans les artères. La pression artérielle dans les artères
élastiques est liée à 2 facteurs :
-
L’élasticité,
-
Le
volume du sang propulsé (retour veineux)
La
contraction du ventricule gauche expulse le sang dans l’aorte, apportant une
énergie cinétique au sang qui étire les parois élastiques de l’aorte. La
pression artérielle systolique est d’environ 120mmHg.
Pendant la
diastole, il y a la fermeture de la valve empêche de sang de refluer. La
pression diastolique est d’environ 70 à 80 mmHg.
La pression différentielle est la
différence entre les 2.
Pression artérielle moyenne = Pression diastolique +
Pression différentielle/3
= 8 + 40/3 = 93mmHg
Ø Pression capillaire :
Quand
le sang atteint les capillaires, la pression est d’environ 40mmHg.
Quand le sang
quitte le lit capillaire, la pression est d’environ 20mmHg.
La
basse pression au niveau des capillaires utile :
-
Les
capillaires sont fragiles : une forte pression pourrait les rompre.
-
Les
capillaires sont très perméables : même à une faible pression, le liquide
contenant des solutés peut quitter la circulation vers le liquide interstitiel.
Ø Pression veineuse :
La pression veineuse
fluctue très peu. Le gradient très peu. Le gradient de pression est de 20mmHg
dans les veines (les veinules par rapport aux extrémités des veines caves)
v Facteurs favorisant le
retour veineux :
La pression
veineuse est trop basse pour permettre le retour veineux : il faut des
adaptations fonctionnelles.
Ø Pompe respiratoire :
Les
changements de pression dans la cavité abdominale durant la respiration créent
une « pompe respiratoire ». A l’inspiration, la compression des
organes de l’abdomen par le diaphragme entraîne une compression des veines
locales.
La présence de valvules veineuses
empêche le reflux.
Ø Pompe musculaire :
C’est
la plus importante. Elle consiste en la contraction et le relâchement des
muscles squelettiques entourant les veines profondes (de valvule en valvule)
La position prolongée debout sans bouger
entraîne des œdèmes aux chevilles par l’inactivité des muscles squelettiques.
v Maintien de la pression
artérielle :
Les principaux
facteurs agissant sur la pression artérielle sont le débit cardiaque, la
résistance périphérique et le volume sanguin.
P = Q x R (comme
U = R x I)
Ø Résistance périphérique :
Les
changements passagers du diamètre des vaisseaux sanguins, et particulièrement
de celui des artères ont une influence sur la pression artérielle et le débit
sanguin.
Des faibles
variations entraînent des modifications de la résistance de la pression
artérielle. La résistance est inversement proportionnelle au rayon des
vaisseaux, élevé à la puissance 4. Par exemple, si le rayon d’un vaisseau
double, la résistance est divisée par 16.
La pression
artérielle diminue proportionnellement à l’augmentation de la résistance.
La contraction des artères
(vasoconstriction) entraîne une augmentation de la pression artérielle.
Ø Débit cardiaque :
Il dépend du
volume sanguin systolique (= volume circulant) La pression artérielle est
directement proportionnelle au débit cardiaque.
Q = VS x Fc
Les principaux
facteurs qui déterminent le débit cardiaque vont avoir une influence sur la
pression artérielle.
Ø Centre nerveux :
Le
centre cardio–inhibiteur est un centre parasympathique situé au niveau du bulbe
rachidien. Au repos, il se charge de la fréquence cardiaque (via des fibres
vagales)
Le volume systolique est régi par le
retour veineux (VTD)
Influence d’un stress :
L’activité du
centre cardio–excitateur (système nerveux sympathique) augmente la fréquence
cardiaque, le volume systolique, la contractilité, donc le débit cardiaque et
donc enfin la pression artérielle.
v Régulation de la pression
artérielle en modifiant la résistance et le volume systolique :
Ø Régulation
à court terme :
§ Mécanismes nerveux :
2 objectifs sont
visés : la distribution du sang en réponse à des besoins précis et le
maintien de la pression artérielle moyenne en modifiant le diamètre des
vaisseaux sanguins.
Rôle du centre vasomoteur :
Il
influence les changements de diamètre des vaisseaux. Il est jumelé aux centres
cardiaques, dont le centre cardio–vasculaires assurant la régulation de la
pression artérielle.
Il transmet des influx nerveux à rythme
constant le long des fibres efférentes du système nerveux sympathique (appelées
neurofibres vasomotrices) qui partent de la moelle épinière (T1 à L2) Elles
innervent la couche de muscles lisses des vaisseaux sanguins.
Réflexes déclenchés par les
barorécepteurs :
Ils
se situent dans :
-
Le
sinus carotidien (dilatation des artères carotidiennes internes) qui fournit la
majeure partie de l’apport sanguin à l’encéphale,
-
Le
sinus aortique (dilatation de la crosse aortique),
-
La
paroi de presque toutes les grosses artères élastiques du cou et du thorax.
Lors d’une
augmentation de la pression artérielle, les récepteurs s’étirent et
transmettent des influx inhibiteurs plus fréquents au centre vasomoteur, ce qui
provoque une baisse de la pression artérielle (via une baisse de la résistance
et une dilatation des veines)
Les influx
afférents des barorécepteurs atteignent aussi les centres cardiaques et
entraînent une stimulation de l’activité parasympathique et une inhibition du
centre sympathique. Cela provoque une baisse de la fréquence cardiaque et une
diminution de la force de contraction.
La
fonction des barorécepteurs est d’empêcher les variations transitoires aigues
de la pression artérielle (comme un changement de position)
Ils contribuent au réflexe
sino–carotidien pour protéger l’apport sanguin à l’encéphale.
Réflexes déclenchés par les
chimiorécepteurs :
Si
la teneur en O2 ou le pH
sanguin chutent brusquement (équivalent à une augmentation du taux en CO2), les
chimiorécepteurs transmettent des influx au centre cardio–accélérateur,
permettant une élévation de la pression artérielle et une accélération du
retour veineux (donc une augmentation du débit sanguin du cœur vers les
poumons)
Les chimiorécepteurs sont présents au
niveau de la crosse aortique et du glomus carotidiens.
Centres cérébraux supérieurs :
Le
cortex cérébral et l’hypothalamus peuvent modifier la pression artérielle par
le relais des centres du bulbe rachidien.
Par exemple, la réaction de fuite ou de
lutte est commandée par l’hypothalamus et a un effet sur la pression
artérielle. L’hypothalamus règle la redistribution du débit sanguin et d’autres
réactions cardio–vasculaires. Son activité fait augmenter la pression
artérielle.
§ Mécanismes chimiques :
De nombreuses
substances véhiculées par le sang influent sur la pression artérielle en
agissant directement sur le muscle lisse vasculaire ou sur le centre
vasomoteur. Les plus importantes sont les hormones.
Hormones de la médullo–surrénale :
En
période de stress, la glande surrénale libère dans le sang de la noradrénaline
et de l’adrénaline. La noradrénaline a un effet vasoconstricteur ;
l’adrénaline augmente le débit et entraîne une vasoconstriction généralisée
(sauf sur les muscles squelettiques et cardiaques où elle entraîne une
vasodilatation)
La nicotine a le même effet que les
catécholamines : elle provoque une vasoconstriction intense en activant la
libération de grandes quantité d’adrénaline et de noradrénaline.
Facteur Na+diurétique auriculaire (ANF) :
Les oreillettes
produisent une hormone peptidique, le ANF. Sa libération est sous l’influencce
de la distension des oreillettes créée par l’augmentation de la pression
artérielle. Le peptide stimule l’excrétion du Na+ et d’H2O, permettant de
diminuer le volume sanguin et diminuer la pression artérielle.
L’action du ANF
s’oppose à celle de l’aldostérone qui stimule la réabsorption du Na+ et d’H2O au niveau des
reins. L’ANF entraîne aussi une vasodilatation généralisée.
Hormone antidiurétique (ADH) :
Elle
est sécrétée par l’hypothalamus et fait diminuer la diurèse. En situation
normale, son rôle dans la régulation de la pression artérielle est minime. En
situation anormale, elle est libérée en grande quantité quand la pression
artérielle baisse de manière dangereuse (cas d’hémorragie)
Elle permet un rétablissement de la
pression artérielle en provoquant une intense vasoconstriction.
Angiotensine II :
Elle
est produite lorsque les reins libèrent de la rénine (en réaction à une
perfusion rénale inadéquate) Elle entraîne une intense vasoconstriction,
provoquant une élévation rapide de la pression artérielle systémique.
Elle stimule la libération d’aldostérone
et d’hormone antidiurétique qui agissent sur la régulation à long terme de la
pression artérielle en augmentant le volume sanguin.
Facteurs endothéliaux :
L’endothélium
sécrète des substances chimiques qui influent sur le muscle lisse vasculaire.
Endothéline :
Ce peptide est
le plus puissant vasoconstricteur connu. Elle est libérée quand le débit
sanguin diminue : elle provoque des effets durables, favorisant l’entrée
du Ca2+ dans les muscles vasculaires
lisses.
Facteur
de croissance :
Il est dérivé
des plaquettes. Il est aussi appelé PDGF (platelet
derivated growth factor) Il est sécrété par les cellules endothéliales et a
un effet vasoconstricteur.
NO :
Le monoxyde
d’azote est une substance vaso–active sécrétée par les cellules endothéliales.
Il agit par l’intermédiaire du GMPc (2nd messager) pour favoriser
une vasodilatation à la fois réflexe et localisée. Le NO est rapidement
détruit : ses effets sont brefs.
Substances
chimiques inflamatoires :
L’histamine, les
quinines sont libérées pendant une réaction inflammatoire et sont de puissants
vasodilatateurs.
Alcool :
Il fait diminuer
la pression artérielle car il inhibe la libération de l’hormone antidiurétique,
déprime par le centre vasomoteur et favorise la vasodilatation (notamment au
niveau de la peau)
Ø Régulation
à long terme :
Les
barorécepteurs s’adaptent rapidement à des états prolongés de haute ou basse
pression.
§ Les reins :
En
régissant le volume sanguin, ils servent à maintenir normale les valeurs de la
pression artérielle. Le volume sanguin est un déterminant important du débit
cardiaque car il influe sur la pression veineuse, le retour veineux, le VTD et
le volume systèmique.
-
L’augmentation
du volume entraîne une augmentation de la pression artérielle.
-
La
diminution du volume entraîne une baisse de la pression artérielle.
L’hémorragie
et la déshydratation (après un exercice vigoureux) sont des causes de la diminution
du volume sanguin.
La pression artérielle est stabilisée
dans les limites de la normale lorsque que le volume sanguin est stable.
Le
mécanisme rénal est la principale influence régulatrice durable à s’exercer sur
la pression artérielle.
Quand le volume
sanguin ou la pression artérielle augmente, la vitesse à laquelle les liquides
passent de la circulation vers les tubules augmente et une grande quantité
passe dans l’urine. Cette élimination fait diminuer le volume sanguin et donc
la pression artérielle.
Si le volume sanguin ou la pression
artérielle diminue, le rein fait de la rétention d’eau et la renvoie dans la
circulation.
Le
mécanisme rénal fait intervenir le système rénine–angiotensine.
Si la pression
artérielle diminue, les cellules de l’appareil juxta–glomérulaire libèrent une
enzyme, la rénine, dans le sang. Cette enzyme active l’angiotensine II qui fait
augmenter la pression.
L’angiotensine
II provoque la libération d’aldostérone (= hormone du cortex surrénale) qui
favorise la réabsorption rénale du Na+ et stimule la
neurohypophyse qui libère l’hormone antidiurétique stimulant la réabsorption
d’H2O.
L’hypotension :
Elle
est définie par une pression systolique inférieure à 110mmHg.
L’hypotension
orthostatique est créée lors du changement de la position couchée ou la
position debout.
Le système
nerveux sympathique des personnes âgées réagit lentement. Alors quand cette
personne se lève trop vite :
-
Le
sang stagne dans les extrémités inférieures,
-
La
pression artérielle baisse,
-
L’irrigation
de l’encéphale diminue,
-
La
personne a une perte de connaissance.
L’hypertension :
Elle est dite
persistante chez les personnes obèses, où la longueur totale des vaisseaux est
supérieure à celle des personnes minces. Il y a une relation entre la longueur
des vaisseaux et la résistance.
L’hypertension
chronique est une maladie grave qui traduit un accroissement des résistances
périphériques.
30% des personnes de plus de 50 ans sont
hypertendues.
L’hypertension
fatigue le cœur et endommage les artères. Une hypertension prolongée est une
cause d’insuffisance cardiaque. Le cœur doit surmonter une résistance accrue en
travaillant plus fort, entraînant une hypertrophie cardiaque.
L’hypertension
se définie comme persistante à partir d’une pression artérielle de 14/9 ou
plus. Dans 90% des cas, l’hypertension est essentielle, c’est–à–dire qu’il n’y
a pas de cause organique précise.
Les enzymes en
–èques sont des enzymes de conversion agissant sur la pression artérielle.
Les inhibiteurs de l’enzyme de
conversion (IEC) :
C’est une classe
thérapeutique originale dont les propriétés résultent d’une action sur les
mécanismes régulateurs neurohormonaux de l’hémodynamique. Les IEC sont un
groupement thérapeutique récent et particulièrement important dans le
traitement de l’hypertension artérielle systémique.
Propriétés
pharmacodymaniques :
Ils
inhibent la synthèse de l’angiotensine II et la dégradation de la bracykinine.
Cela entraîne une suppression des actions de l’angiotensine qui
sont :
-
Une
puissante vasoconstriction,
-
Une
stimulation de la libération d’aldostérone (permettant la rétention
hydro–sodée) par la cortico–surrénale,
-
Une
augmentation de la libération de la noradrénaline (effet présynaptique)
La bradykinine a
des effets tissulaires locaux de vasodilatation par la stimulation de la
production de NO et de prostaglandines vasodilatatrices. Ces effets sont
favorisés par les IEC.
Les
IEC provoquent une baisse de la pression artérielle par une baisse des
résistances artérielles et artériolaires périphériques.
La chute tensorielle est d’autant plus
importante que le système rénine–angiotensine est stimulé.
La circulation
pulmonaire est appelée la petite circulation.
v Organes impliqués dans la
respiration :
-
Le
nez,
-
Le
pharynx : Rhinopharynx
(derrière les fosses nasales),
Oropharynx (derrière la cavité buccale),
Laryngopharynx
(derrière les fosses nasales),
-
Le
larynx : Cartilage
thyroïde,
Epiglotte,
Glotte,
Cartilage
cricoïde,
Cartilages
corniculés.
-
La
trachée,
-
L’arc
bronchique,
-
Les
poumons.
Ø La
trachée :
C’est
un conduit tubulaire rigide (10 à
-
Une
muqueuse,
-
Une
tunique fibro–cartilagineuse,
-
Un
adventice.
La
muqueuse :
Elle
est de type respiratoire et comporte un épithélium speudostratifié avec des
cellules ciliées des cellules calciformes (sécrétrices de mucus), des
cellules basales et des cellules
endocrines.
Le chorion est conjonctivo–élastique
riche en glandes mixtes (à prédominance muqueuse) et un tissu lymphoïde diffus
et nodulaire (vascularisation abondante)
La
tunique fibro–cartilagineuse :
Il
y a la présence de 15 à 20 anneaux cartilagineux incomplets en fer à cheval.
Leurs extrémités postérieures sont reliées par des faisceaux de fibres
musculaires lisses, formant le muscle trachéal. Il est entouré de tissu
conjonctif dense riche en fibres élastiques.
La tunique moyenne faite de tissu
conjonctif fibro–élastique.
L’adventice :
C’est une couche
conjonctivo–adipeuse riche en vaisseaux et en nerfs (fibres nerveuses provenant
su système nerveux autonome)
Rôle de la muqueuse :
Il
échauffe l’air (rôle des vaisseaux sanguins) Il humidifie l’air par la
sécrétion aqueuse des glandes séreuses. Il épure l’air inspiré des poussières
via 3 mécanismes :
-
Capture
et rejet des particules piégées par les fibres microciliaires recouvrant
l’épithélium,
-
Production
de lysozymes (= enzymes bactéricides) par les cellules séreuses du chorion,
-
Mécanisme
de défense par la sécrétion d’anticorps, spécialement des immunoglobulines A
par les lymphocytes B et les plasmocytes des structures lymphoïdes contenus
dans le chorion.
Ø L’arc
bronchique :
Structure de la zone :
Les
bronches principales droite et gauche sont formées par la division de la
trachée. Une fois dans les poumons, les bronches principales se subdivisent en
bronches lobaires (ou secondaires)
Celles–ci
donnent naissance aux bronches segmentaires (ou tertiaires) qui émettent des
bronches de plus en plus petites, jusqu’à des conduits aériens mesurant moins
d’1mm de diamètre (= bronchioles) qui pénètrent dans les lobules pulmonaires.
Les bronchioles
se subdivisent en bronchioles terminales mesurant moins de 0,5mm de diamètre.
L’ensemble forme l’arc bronchique.
Composition histologique des parois des
bronches principales :
-
Les
anneaux cartilagineux sont remplacés par des plaques de cartilages. Au niveau
des bronchioles, il y a la disparition du cartilage et son remplacement de
fibres élastiques.
-
L’épithélium
de la muqueuse amincit pour devenir cubique dans les bronchioles terminales. Il
n’y a ni cils, ni cellules muqueuses dans les bronchioles. Les débris arrivés
dans les bronchioles sont détruits par les macrophages des alvéoles.
-
La
proportion de muscles lisses dans les parois augmente à mesure que le diamètre
des conduits diminue. Les bronchioles sont entourées de muscles lisses
circulaires.
Ø Les
poumons :
Ils sont creusés
par des sillons, appelées scissures, qui vont déterminer les lobes. Le poumon
droit présente 2 scissures (3 lobes), le poumon gauche présente 1 scissure (2
lobes)
La face interne
des poumons possède une innervation, appelée hile pulmonaire.
Il
y a 2 systèmes vasculaires :
-
Le
système circulaire nutritif pulmonaire qui assure l’oxygénation et
l’apport nutritif aux poumons. Il est assuré par les vaisseaux bronchiques. Les
artères naissent de l’aorte et suivent le trajet des bronches jusqu’aux
bronches terminales.
Les artères bronchiques donnent
naissance aux capillaires bronchiques puis aux veines qui rejoint la veine cave
supérieure.
-
Le
système circulaire fonctionnel qui assure l’oxygénation de l’organisme.
L’artère pulmonaire sort des poumons au niveau du hile, puis se ramifie jusqu’à
la formation de capillaires pulmonaires en contact avec les alvéoles.
La veine ramène
le sang oxygéné dans le cœur gauche.
Les plèvres :
Ce
sont des couches séreuses qui enveloppent chaque poumon. Elles sont composées
de 2 feuillets :
-
Le
feuillet viscéral qui recouvre la surface extérieure du poumon,
-
Le
feuillet pariétal qui tapisse la paroi interne de la cage thoracique.
Entre les 2
feuillets, il y a un espace appelé la cavité pleurale. Dans cette cavité, il y
a un mince film liquidien qui empêche les 2 feuillets de se collapser.
Innervation des poumons :
Les poumons sont
innervés par des neurofibres parasympathiques et sympathiques, ainsi que par
des fibres viscéromotrices. Les neurofibres entrent dans chaque poumon par le
plexus pulmonaire et cheminent le long des conduits bronchiques et des
vaisseaux sanguins à l’intérieur des poumons.
Ø Les
alvéoles :
Ce sont des
minuscules renflements plus ou moins sphériques dans la paroi des sacs
alvéolaires. Les alvéoles sont regroupés dans un sac alvéolaire. 2 ou 3 sac
alvéolaires s’ouvrent dans une chambre, appelée atrium alvéolaire, qui
communique avec un conduit alvéolaire.
Il y a environ 300 millions d’avéoles
qui correspondent à la majeure partie du volume des poumons (aire très étendue
pour les échanges gazeux)
Membranaire alvéolo–capillaire :
La
paroi des alvéoles est composée d’une couche unique de cellules épithéliales
pavimenteuses, appelées pneumocytes de type I (= épithéliocytes respiratoires)
La paroi est
mince. Une trame dense de capillaires pulmonaires recouvre les alvéolaires. La
paroi des alvéolaires et des capillaires ainsi que leur lame basale fusionnent
pour former la membrane alvéolaire (= barrière air–sang)
L’échange des gaz se produise par
diffusion simple à travers la membrane alvéolo–capillaire.
Les pneumocytes
de type II sont des grands épithéliocytes disséminés entre les pneumocytes de
type I. Ils sécrètent un liquide : le surfactant alvéolaire qui tapisse la
surface interne de l’alvéole.
Cloison interalvéolaire comprend 3
constituants :
-
L’épithélium de surface :
C’est un revêtement continu formé de 2
types de cellules réunis entre elles par des jonctions serrées (zonula occludens)
-
Les pneumocytes
de type I (membraneux) :
Ce sont de grandes cellules qui
représentent 40% de la population cellulaire et 90% de la surface alvéolaire.
Son cytoplasme est très étendu, formant un voile très fin.
-
Les pneumocytes
de type II :
Ce sont des cellules en forme pyramide
tronquée. Ils représentent 60% de la population cellulaire et 5 à 10% de la
surface alvéolaire. Ils sont situés aux bifurcations des septa
interalvéolaires. Il y a la présence de corps somiophiles composés de
phospholipides et de protéines à l’origine du surfactant.
Le surfactant est un film tensioactif de
0,2µm d’épaisseur réduisant la tension superficielle. Il empêche le collapsus
des alvéoles lors de l’expiration.
-
L’interstitum septal :
C’est une fine couche conjonctive formée
de quelques fibroblastes, de fibres de réticulum et d’élastine.
-
Le capillaire :
Il a un diamètre
de 7 à 10µm. Il est de type continu entourant les alvéoles et pénètrent dans
les cloisons interalvéolaires.
Les cellules à poussière du
parenchyme : les macrophages :
Elles
sont situées dans la cloison interalvéolaire ou dans la lumière de l’alvéole.
Ils sont issus des monocytes sanguins circulants. Les macrophages complètent
l’action d’épuration de l’air inspiré.
Les fines particules ou le carbone qui
atteignent les alvéoles sont phagocytés par les macrophages.
Les macrophages
séjournent un temps variable dans le parenchyme respiratoire, puis ils sont
véhiculés dans les vaisseaux lymphatiques et sont entraînés dans les gaz
alvéolaires.
Le surfactant :
Il
comporte environ 90% de liquide (phospholipides) et 10% de protides. Les
phospholipides constituent 90% du matériel tensioactif. Les protéines sont
composées d’apoprotéines spécifiques :
-
2
hydrophiles : 5PA et 5PD,
-
2
hydrophobes : 5PB et 5PC,
Le surfactant
pulmonaire intervient dans la physiologie pulmonaire. Il a un rôle d’agent
tensioactif. Il a une implication dans le mécanisme de défense contre
l’infection pulmonaire. 5PA et 5PD peuvent agréger la plupart des
micro–organismes (bactéries, champignons, virus) et allergènes. Ils activent
les macrophages. Cela provoque une augmentation de la phagocytose et le
« killing » de pathologies pulmonaires.
3 particularités des alvéoles
pulmonaires :
-
Elles
sont entourées de fibres élastiques du même type que celles recouvrant
l’ensemble de l’arc bronchique.
-
Il
existe des pores dans le septum interalvéolaire (= pores alvéolaires) qui
relient les alvéoles adjacentes entre elles. Ils permettent la régulation de la
pression de l’air dans les poumons.
-
Les
macrophages alvéolaires en provenance des capillaires circulent librement à la
surface interne des alvéoles, leur permettant une efficacité remarquable.
La
surface alvéolaire est le plus souvent stérile, en dépit des micro–organismes
infectieux transportés dans les alvéoles.
Les alvéoles sont des « culs de
sac ». Les macrophages morts ne doivent pas s’y accumuler, ils sont alors
remontés par le mouvement ciliaire.
v Mécanisme de
respiration :
Ø Pression
dans la cavité thoracique :
La pression
respiratoire est toujours exprimée par rapport à la pression atmosphérique.
Pression atmosphérique :
C’est la
pression exercée par l’air entourant l’organisme.
Au niveau de la
mer : P = 760mmHg
La pression
respiratoire est de –4mmHg " P = 756mmHg
Pression intra–alvéolaire (= intra–pulmonaire) :
C’est la
pression à l’intérieur des alvéoles. Elle augmente et diminue suivant les 2
phases de la respiration. Elle tend à s’égaliser avec la pression
atmosphérique.
Pression intra–pleurale :
C’est la
pression à l’intérieur de la cavité pleurale. Elle est inférieure d’environ
4mmHg à la pression intra–alvéolaire. Elle est négative par rapport à la
pression intra–alvéolaire et la pression atmosphérique.
Cela
s’explique par les forces en présence dans le thorax :
-
Il
y a une tendance naturelle des poumons à se rétracter (élasticité),
-
Il
y a une tendance superficielle de la pellicule de liquide dans les alvéoles
pulmonaires à se rétracter,
-
En
opposition, il y a une capacité naturelle d’expansion de la cage thoracique qui
tend à pousser le thorax vers l’extérieur.
" Le résultat est qu’aucune force ne l’emporte.
Une grande
adhésion entre les feuillets par la présence du liquide pleural nécessite une
grande force pour les séparer, ce qui entraîne une pression intra–pleurale
négative qui résulte de ces forces.
Ø Ventilation
pulmonaire :
La ventilation
est un processus mécanique qui repose sur des variations de pression dans la
cavité thoracique.
Règle :
Une variation de
volume provoque une variation de pression, entraînant un écoulement de gaz de
manière à égaler la pression.
DV " DP " E
La relation
entre la pression et le volume des gaz est exprimée par la loi de
Boyle–Mariotte (= loi des gaz parfaits)
P1.V1
= P2.V2
A
température constante, la pression d’un gaz est inversement proportionnelle à
son volume.
Les gaz
remplissent toujours le récipient qui les contient. Plus le volume est grand,
plus les molécules de gaz sont éloignées les unes des autres, et plus la
pression est faible. Et inversement.
§ Inspiration :
On
peut comparer la cavité thoracique à une boîte percée d’une ouverture unique à
sa surface supérieure. L’augmentation entre les parois provoque une baisse de
la pression, entraînant une entrée d’air dans la boîte.
L’écoulement de gaz se fait toujours
dans le sens du gradient de pression.
Il
y a la même relation à l’inspiration sous l’action des muscles
inspiratoires :
-
Le
diaphragme se contracte entraînant un abaissement du plancher thoracique et
donc un agrandissement de la cavité thoracique.
-
Les
muscles intercostaux se contractent entraînant une élévation de la cage
thoracique et pousse le sternum vers le haut.
Les
dimensions du thorax n’augmentent que de quelques millimètres. Cela suffit pour
un accroissement du volume thoracique de 500mL (~ volume de l’air
qui entre dans les poumons)
L’augmentation
des dimensions du thorax entraîne une augmentation du volume intra–pulmonaire.
La pression intra–alvéolaire diminue de 1mmHg (par rapport à la pression
atmosphérique) L’air s’écoule dans les poumons dans le sens du gradient.
En même temps, la pression
intra–pleurale est de –7mmHg.
§ Expiration :
C’est un
processus passif. Elle est due à l’élasticité naturelle des poumons. Les
muscles inspiratoires se relâchent et retrouvent leur longueur initiale. La
cage thoracique s’abaisse et les poumons se rétractent.
Les volumes
thoracique et intra–pulmonaire diminuent. Les alvéoles sont comprimées et la
pression intra–alvéolaire augmente de 1mmHg par rapport à la pression
atmosphérique. Les gaz s’écoulent hors des poumons.
v Facteurs influençant sur la
ventilation pulmonaire :
Ø Résistance
des conduits aériens :
C’est la
friction (ou frottement) entre l’air et la surface des conduits :
E = DP/R
Le
volume de gaz circulant dans les alvéoles est directement proportionnel à la
variation de pression (= différence de pression entre l’atmosphère et les
alvéoles, soit PATM – PALV) Le gradient de
pression est de 2 mmHg ou moins, ce qui entraîne une entrée de 500mL d’air.
L’écoulement est inversement
proportionnel à la résistance.
La
résistance dépend du diamètre des conduits. Il y a une plus grande résistance
dans les bronches de dimension moyenne. Les muscles lisses des parois des
bronchioles sont sensibles aux influences nerveuses et chimiques :
-
Le
système nerveux parasympathique provoque la contraction des bronchioles et la
diminution de l’écoulement des gaz.
Une crise d’asthme aigue consiste en
l’arrêt presque complet de la ventilation pulmonaire.
-
Le
système nerveux sympathique provoque la dilatation des bronchioles et la
diminution de la résistance.
Ø Compliance
pulmonaire :
Elle
consiste en l’aptitude des poumons à se dilater. Leur extensibilité est appelée
compliance pulmonaire.
La compliance, CL (lung), mesure la variation du volume
pulmonaire en fonction de la variation de la pression transpulmonaire : D(PALV–PIP)
CL = DV / D(PALV–PIP)
Plus l’expansion
pulmonaire est grande (à la suite d’une augmentation de la pression
transpulmonaire), plus la compliance est élevée.
Ø Tension
superficielle alvéolaire :
A
la surface de séparation entre un gaz et un liquide, les molécules du liquide
sont plus fortement attirées les unes par les autres que par celle du gaz.
Cette inégalité des attractions crée à la surface du liquide un état appelé
tension superficielle.
Elle attire toujours plus les molécules
les unes aux autres.
L’eau
est composée de molécules hautement polaires, créant de très fortes tensions
superficielles. L’eau est le principal constituant de la pellicule de liquide
qui recouvre les parois internes des alvéoles.
Son action ramène les alvéoles à leur
plus petite dimension possible (rétraction naturelle) Si la pellicule
alvéolaire n’était que de l’eau pure, les alvéoles s’affaisseraient entre les
respirations.
La
pellicule alvéolaire contient du surfactant, un complexe de lipides et de
protéines (90% de phospholipides et 10% de glycoprotéines) qui est produit par
les épithéliocytes.
Le surfactant
est libéré par exocytose et se dépose sur les cellules alvéolaires (= couche de
cellules orientées dans l’épaisseur de la membrane plasmique)
Il rappelle l’action d’un
détergent : il baisse la cohésion des molécules d’eau ainsi que la tension
superficielle, permettant de diminuer l’énergie nécessaire pour dilater les
poumons et d’empêcher l’affaissement des alvéoles.
v Propriétés fondamentales
des gaz :
Ø Loi
des pressions partielles de Dalton :
Selon
la loi des pressions partielles de Dalton, la pression totale exercée par un
mélange de gaz est égale à la somme des pressions exercées par chacun des gaz
constituants.
La pression exercée par chaque gaz est
directement proportionnelle au pourcentage de gaz dans le mélange.
L’air est
composé d’azote à 78,6%. La pression partielle de N2 est de :
PN2 = 760 x
78,6/100 = 597mmHg
L’air
est composé d’O2 à 21%. La
pression partielle PO2 est
de 159mmHg
L’air
est composé de CO2 à 0,04%.
L’azote et l’oxygène constituent à eux deux 99% de l’air.
En
altitude (3000m par exemple),
Sous la mer, la
pression augmente d’1Atm tous les 10m (1Atm = 760mmHg) A 30m de profondeur, la
pression est de 4Atm (= 3010mmHg)
Ø Loi
de Henry :
Quand
un mélange de gaz est en contact avec un liquide, chaque gaz se dissout dans le
liquide en proportion de sa pression partielle.
Plus un gaz est concentré dans le
mélange gazeux, plus il se dissout en grande quantité et rapidement dans le
liquide. Au point d’équilibre, les pressions partielles des gaz sont les mêmes
dans les 2 phases.
Le
volume d’un gaz qui se dissout dans un liquide, à une pression partielle donnée,
dépend aussi de la solubilité du gaz dans le liquide et de la température de ce
liquide. Les divers gaz aériens ont des solubilités dans l’eau ou le plasma.
-
Le
CO2 est le stable en solution,
-
L’O2 est peu soluble
(20 fois moins que le CO2),
-
Le
N2 est 2 fois moins stable que l’O2 (pratiquement
insoluble)
Pour une pression
partielle donnée, il se dissout plus de CO2 que d’O2 et très peu de
N2.
Ø Composition
du gaz alvéolaire :
La
composition de l’atmosphère est différente de celle du gaz alvéolaire.
L’alvéole contient plus de CO2 et de vapeur
d’eau et moins d’O2 que l’atmosphère.
Ces différences
s’expliquent par :
-
Les
échanges gazeux qui se produisent dans les poumons,
-
L’humidification
de l’air dans les zones de conduction,
-
Le
mélange de gaz alvéolaires (entre le volume de gaz dans l’espace mort et l’air
qui entre dans les poumons)
v Echange des gaz entre le
sang, les poumons et les tissus :
Lors
de la respiration externe, l’O2 passe dans le
sang et le CO2 passe dans l’air.
Lors de la
respiration interne, l’O2 passe dans le
tissu et le CO2 passe dans le
sang.
Ø Respiration
externe :
Le sang rouge
sombre de la circulation pulmonaire devient rouge écarlate.
§ Facteurs influant sur le
mouvement d’O2 et
de CO2 à
travers la membrane alvéolo–capillaire :
Le gradient de pression partielle et la
solubilité des gaz :
Dans
le sang veineux systémique des artères pulmonaires,
L’O2 diffuse
rapidement des alvéoles au sang des capillaires pulmonaires.
A
l’équilibre, la pression partielle d’O2 de 104mmHg de
part et d’autre de la membrane alvéolo–capillaire s’établit en 0,25 secondes,
soit ⅓ du temps qu’un
érythrocyte passe dans un capillaire pulmonaire.
La durée de l’écoulement du sang peut
diminuer des ⅔ sans affecter
l’oxygénation.
Le CO2 se déplace en
sens inverse : le gradient de pression est de 5mmHg (45 à 40mmHg)
L’équilibre atteint à 45mmHg.
Couplage ventilation – perfusion :
Pour un échange
gazeux efficace, il faut une concordance (ou couplage) entre la ventilation (=
quantité de gaz atteignant les alvéoles) et la perfusion (écoulement sanguin
dans les capillaires irriguant les alvéoles)
Ventilation
pulmonaire inadéquate :
-
Si
la pression partielle d’O2 est faible, les
artérioles pulmonaires se contractent et le sang est dévié vers les parties de
la membrane alvéolo–capillaire où le captage d’O2 est plus
efficace.
-
Inversement,
si la ventilation alvéolaire est maximale, les artérioles se dilatent et
l’écoulement sanguin augmente dans les capillaires alvéolaires correspondants.
La variation de
la pression partielle du CO2 dans les
alvéoles modifie le diamètre des bronchioles. Celles qui desservent les régions
où la concentration alvéolaire en CO2 est élevée se
dilatent permettant l’élimination du CO2 et inversement.
Ces 2 systèmes
(ventilation alvéolaire et perfusion pulmonaire) sont toujours synchronisés.
Une ventilation alvéolaire insuffisante entraîne une baisse du taux en O2 et une hausse
du taux en CO2 dans les alvéoles, ce qui
provoque une contraction des capillaires aériens et une dilatation des conduits
aériens, favorisant la synchronisation entre les écoulements de l’air et du
sang.
Ø Respiration
interne :
Au
cours de leur activité métabolique, les cellules produisent une quantité de CO2 et consomment
une quantité d’O2.
L’O2 passe
rapidement du sang vers les tissus jusqu’à l’équilibre.
Le CO2 parcourt le
trajet inverse dans le sens de son gradient de pression partielle.
Dans
le sang veineux issu du lit capillaire dans les tissus : PO2 = 40mmHg
PCO2 = 45mmHg
Ø Transport
des gaz respiratoires dans le sang :
§ Transport d’O2 :
L’O2 transporté de 2
façons :
-
Lié
à l’hémoglobine à l’intérieur des érythrocytes (98,5%),
-
Dissous
dans le plasma (98,5%)
·
Association
et dissociation de l’hémoglobine et de l’O2 :
L’hémoglobine
est composée de 4 chaînes polypeptidiques, chacune liée à un groupement hème
contenant un atome de fer. L’O2 se lie aux
atomes de fer.
Chaque molécule d’hémoglobine peut se
combiner à 4 molécules d’O2.
L’hémoglobine
qui s’est liée à 4 molécules d’O2 est appelée
oxyhémoglobine.
L’hémoglobine
qui a libéré l’O2 est appelée
désoxyhémoglobine (= hémoglobine réduite = HHb)
HHb + O2
D
Hb O2 + H+
Un
phénomène de coopération s’établit entre les 4 polypeptides de la molécule
d’hémoglobine. La liaison de la 1ère molécule d’O2 sur le fer
entraîne des changements de forme par la suite à l’interaction entre le fer et
les groupements latéraux des acides aminés de la globine.
Cette nouvelle configuration permet un
captage plus facile de la 2ème molécule d’O2 et ce jusqu’à
la 4ème molécule.
1, 2 et 3
molécules d’O2 liées aux groupements
hème : l’hémoglobine est partiellement saturée.
4 molécules d’O2 liées aux
groupements hème : l’hémoglobine est pleinement saturée.
L’affinité
de l’hémoglobine pour l’O2 varie suivant
le degré de saturation de l’hémoglobine. La vitesse à laquelle l’hémoglobine
capture ou libère l’O2 dépend de
plusieurs facteurs :
-
-
La
température,
-
Le
pH sanguin,
-
La
concentration en 2,3_DPG dans les érythrocytes.
·
Influence
de
En raison de la
coopération, la relation entre la quantité d’O2 liée à
l’hémoglobine (% de saturation de l’hémoglobine) est
Cette
courbe donne 2 renseignements :
-
L’hémoglobine
est presque complètement saturée à une PO2 de 70mmHg.
-
L’accroissement
subséquent de cette pression n’augmente que peu faiblement la liaison de l’O2.
La liaison de l’O2 et son
acheminement aux tissus peut se poursuivrent lorsque la pression partielle de
l’air inspiré est, de beaucoup, inférieure aux valeurs habituelles (notamment
en altitude)
Comme la
dissociation de l’O2 se produit
principalement dans la partie abrupte de la courbe, où la pression ne varie que
très peu. Seulement 20 à 25% de l’O2 lié se dissocie
pendant un tour de circuit systémique. Des quantités substantielles d’O2 demeurent
disponibles dans le sang veineux (= réserve veineuse)
Si la pression
partielle d’O2 chute (activité musculaire
intense), une quantité d’O2 peut encore se
dissocier et servir aux cellules pour la production d’ATP.
·
Influence
de la température :
A
mesure que la température s’élève, il y a une baisse de l’affinité de
l’hémoglobine pour l’O2. La liaison de
l’O2 diminue et la dissociation
s’élève.
Les tissus actifs sont plus chauds que
les tissus inactifs. Une plus grande quantité d’O2 se dissocie de
l’hémoglobine au voisinage des tissus actifs.
·
Influence
du pH :
L’augmentation
de la concentration en ions H+ entraîne un
affaiblissement de la liaison entre l’hémoglobine et l’O2 (effet de Bohr)
Lors d’une baisse du pH (acidose),
l’affinité de l’hémoglobine pour l’O2 diminue et
l’apport d’O2 aux tissus augmente.
C’est un effet bénéfique pour les
tissus. Les tissus actifs libèrent des ions H+, entraînant une
augmentation de la libération d’O2.
·
L’hémoglobine
et le 2,3_DPG (diphosphoglycérate) :
Les
érythrocytes sont dépourvus de mitochondries. Le métabolisme du glucose est
anaérobie.
Le 2,3_DPG est
un composé qui favorise la dissociation de l’oxyhémoglobine. Il se forme dans
les érythrocytes à partir d’un intermédiaire de la glycolyse (voie aérobie) qui
fournit de l’ATP nécessaire au fonctionnement des cellules.
En forte
concentration dans les érythrocytes, le 2,3_DPG agit en se liant à la molécule
d’hémoglobine. Ce phénomène affaiblit l’affinité de l’O2 pour
l’hémoglobine.
Le 2,3_DPG
favorise la libération d’O2 qui diffuse
dans les tissus. Par exemple, pendant un séjour en montagne, la concentration
en 2,3_DPG augmente. Cette particularité compense la baisse de
Certaines
hormones, comme la testostérone et les catécholamines, augmentent le taux de
formation du 2,3_DPG.
·
Altération
du transport d’O2 :
Toute diminution
de l’apport de l’O2 aux tissus est
appelée hypoxie. Il existe différentes sortes d’hypoxies.
-
L’hypoxie
des anémies = Baisse du nombre érythrocytes,
-
L’hypoxie
d’origine circulatoire = Baisse ou arrêt de la circulation sanguine
(insuffisance cardiaque),
-
L’hypoxie
histotoxique = Incapacité des cellules d’utiliser l’O2 (cas du
cyanure),
-
L’hypoxie
d’origine respiratoire = Baisse de la pression partielle d’O2 artérielle dont
la cause est un déséquilibre du couplage ventilation – perfusion.
L’oxycarbonisme
est une intoxication par le CO (monoxyde de carbone) Ce gaz qui se fixe sur
l’hème. Il y a une compétition aux O2 pour les sites.
L’hémoglobine est 200 fois plus affine
pour le CO par rapport à l’O2.
§ Transport du CO2 :
En
conditions normales, les cellules produisent environ 200mL de CO2 par minute
(volume éliminé par les poumons pendant la même période) Le CO2 présent dans le
sang est transporté sous 3 formes :
-
Gaz
dissous,
-
Complexe
avec l’hémoglobine,
-
Ions
bicarbonates.
·
Gaz
dissous :
7 à 10% du CO2 transporté est
dissous dans le plasma. La plupart des autres molécules passent rapidement dans
érythrocytes.
·
Complexe
avec hémoglobine dans les érythrocytes :
20 à 30% du CO2 transporté est
contenu dans les érythrocytes.
Hb + CO2
D
HbCO2 =
carbhémoglobine
C’est une
réaction rapide sous catalyse. Le CO2 se lie aux
groupements amines des acides aminés de la globine. Il n’y a pas de compétition
avec l’O2. La liaison et la dissociation
du CO2 sont liées à la pression
partielle et au degré d’oxygénation de l’hémoglobine.
Le CO2 se dissocie
rapidement de l’hémoglobine dans les poumons car
La
désoxyhémoglobine se combine plus facilement au CO2 que
l’oxyhémoglobine.
·
Ions
bicarbonates dans le plasma :
60 à 70% du CO2 transporté est
converti en ions bicarbonates (HCO3–) et transporté
dans le plasma. Le CO2 se combine à
l’H2O en diffusant dans les
érythrocytes, formant du H2CO3 qui se dissocie
en H2 et ions bicarbonates.
La réaction est
beaucoup plus rapide dans l’érythrocytes car ils contiennent l’anhydrase
carbonique (= enzyme qui catalyse la conversion)
H2O + CO2 D
H2CO3
Les ions H+ libérés
entraînent une baisse du pH du cytoplasme des érythrocytes, ce qui provoque une
baisse de l’affinité de l’O2 pour
hémoglobine et donc une libération de molécules d’O2 (effet de Bohr)
Les
ions bicarbonates diffusent des érythrocytes vers le plasma. Pour compenser l’effet
d’ions négatifs HCO3–, des ions Cl– passent du
plasma vers les érythrocytes.
Cet échange d’ions est appelé le
phénomène de Hamburger.