v Introduction :
L’organisme est en interaction avec
l’environnement. La transmission des informations se fait soit par le système
endocrinien, soit le système nerveux.
Histoire évolutive du système sensoriel
:
-
Chez
les unicellulaires, toute la membrane réagit avec l’environnement. On parle
d’irritabilité (plutôt que de sensibilité)
On commence à
parler de sensibilité lors de l’apparition d’organes spécialisés dans la
réception sensorielle avec un réseau spécialisé et des effecteurs qui répondent
aux stimulations.
-
Les
récepteurs sensoriels sont présents sur tout l’épithélium.
-
Les
récepteurs se spécialisent en organes sensoriels rassemblés en position
antérieure de l’animal : encéphalisation.
Plus l’espèce
est évoluée, plus elle est sensible ?
" L’homme est
moins sensible à certains sons par rapport au chien.
Mais sur du point de vue de la théorie
de l’évolution l’homme est plus évolué.
L’étude de la
sensibilité a commencé avec la psychophysique et Weber, Fechner et Stevens.
Les
stimulations sont définies par 4 caractéristiques essentielles :
-
La
modalité,
-
La
quantité,
-
La
durée,
-
L’espace.
Ø Modalité
(ou qualité) :
Les 5 organes
des sens définissent 5 modalités essentielles : la vision, le goût,
l’ouïe, l’odorat et le toucher (= tact = somesthésie)
On
classe les différents récepteurs en 2 critères :
-
Par
la nature de la stimulation efficace :
-
Mécanorécepteurs,
-
Chimiorécepteurs,
-
Photorécepteurs,
-
Thermorécepteurs,
-
Nocicepteurs
(pour la douleur)
-
Par
la position du récepteur dans l’organisme :
-
Extérocepteur
(surface de la peau) " Informations
sur l’extérieur
-
Intérocepteurs " Informations
sur l’intérieur de l’organisme
-
Propriocepteurs " Informations
sur l’état de contraction musculaire ou sur la position des articulations.
|
Extérocepteur |
Intérocepteur |
Propriocepteur |
Chimiorécepteur |
Cellule
olfactive Bourgeon du
goût |
Fuseau
neuromusculaire |
|
Mécanorécepteur |
Corpuscule
tactile Organe de
Corti |
|
|
Photorécepteur |
Cône et
bâtonnet de la rétine |
|
Thermorécepteur |
Nocicepteur |
Terminaison
nerveuse libre |
|
Terminaison
nerveuse libre |
Le
récepteur est une cellule nerveuse, est capable d’être excitée par plusieurs
types de stimulus.
Le stimulus
spécifique d’un récepteur correspond au phénomène physique ou chimique qui
nécessite le minimum d’énergie pour exciter le récepteur. Le récepteur est une
cellule nerveuse, est capable d’être excitée par plusieurs types de stimulus.
Exemple :
Le
stimulus spécifique pour la vision est le photon. Mais un coup dans l’œil
(stimulus mécanique) est suffisant pour envoyer une information mais le
décodage se fait en tant que information visuelle (comme une stimulation par le
stimulus spécifique)
D’où le fait qu’après un coup dans
l’œil : « on voit 36 chandelles ».
Ø Quantité
(ou intensité) :
Le seuil absolu d’une stimulation est
l’intensité du stimulus détecté dans la moitié des essais. Il est
variant : effets de la fatigue, de l’expérience, du contexte où le
stimulus est présenté.
Probabilité
de détection :
1
0,5
Intensité du stimulus
Seuil
Seuil
de douleur en condition neutre ;
Seuil
de douleur lors d’une compétition (augmenté) ;
Seuil
de l’audition lors d’une compétition :
" Quand le joueur attend le « GO ! »,
le seuil de l’audition diminue : le moindre bruit le stimule, ce qui
entraîne beaucoup de faux départ.
L’intensité de
la stimulation est corrélée à l’intensité de la sensation.
Seuil
différentiel :
Dans
l’environnement, différentes intensités sont présentes simultanément et
l’organisme les distingue ou non.
" Loi de Weber : DS = k . S
DS : Différence minimale d’intensité
entre un stimulus de référence S et
un second stimulus tel que la différence peut être perçue.
k : constante
I
= k (S – S0)n
K et n : constante
I : Intensité de la sensation
S : Valeur de la stimulation
S0 : Valeur
de référence de la stimulation
Intensité de la sensation
Acide citrique
Saccharose
Concentration
de la solution (mM) =
Intensité de la stimulation
1 10 100 1000
La
douleur :
L’intensité de
la sensation augmente plus vite que l’intensité de la stimulation. Elle sert
d’alarme : survie de l’organisme.
Ø Espace
(ou localisation) :
Une
sensation correspond à la stimulation d’un organisme dans un endroit de
l’espace.
Le seuil
de discrimination spatial correspond à la distance minimale entre 2 points
de stimulation permettant au sujet de ressentir les 2 points comme séparés.
L’intensité
de la sensation augmente en fonction de la surface de la stimulation. Les
systèmes sensoriels sont des détecteurs
de contraste.
Le contraste rapport qui existe entre
l’intensité de 2 stimulations adjacentes. Il est nécessaire qu’il y ait un
contraste entre 2 stimulations adjacentes pour que celles–ci soient perçues
comme 2 stimulations dissociées.
Phénomène d’inhibition latérale : Il entraîne une augmentation subjective des
contrastes.
Ø Durée
:
Généralement,
une stimulation durable induit une sensation que dans un temps limité.
" Phénomène d’adaptation
Le
seuil de stimulation varie en
fonction du temps pendant lequel l’organe est stimulé.
Les durées de stimulation peuvent s’additionner
mais, au–delà d’une certaine valeur, l’intensité de la sensation est
indépendante de l’intensité de stimulation. Une stimulation constante sur une
longue durée est perçue comme de moins en moins intense.
Stimulation :
Sensibilité :
Adaptation Récupération
L’organisme est
plus sensible à des variations d’intensité de stimulation qu’à la valeur même
de l’intensité.
Pour
toutes les modalités sensorielles, il existe un intervalle de temps minimal à
partir duquel 2 stimulations sont nécessaires comme séparées dans le temps.
La fréquence de fusionnement =
1/(intervalle de temps minimum)
La
transformation d’une énergie quelconque en signal bio–électrique (=
transduction) se passe dans le site transducteur (ST) Il y a ensuite la
création d’un PA dans le site générateur (SG)
Il existe 3
types de fonctionnement, pour les organes des sens, selon l’emplacement de ces
3 sites :
-
Type
I : les 2 sites sont la même cellule.
-
Type
II : le ST est sur une cellule et le SG est sur une autre.
-
Type
III : le ST est sur une cellule et le SG est sur une autre, avec entre ces
2 cellules une autre dite annexe (ou intermédiaire)
La cellule
possédant le ST présente des cils ou des invaginations (système permettant une
augmentation de la surface réceptrice)
Le passage
d’information d’une cellule à une autre se fait part le biais de
neurotransmetteur.
Ø Cas
général :
Cas
étudié : Le récepteur d’étirement musculaire de la
queue d’écrevisse :
La stimulation
mécanique est « transductée » en un potentiel de récepteur.
Propriétés de potentiel de
récepteur :
Pour
des stimulations de plus en plus intenses, l’amplitude du potentiel de
récepteur est de plus en plus importante.
" Codage en
amplitude
Pour
des stimulations décalées dans le temps, la 2ème stimulation pourra
entraîner une dépolarisation qui se sommera avec la première.
" Phénomène
sommable
Þ Le potentiel
de récepteur est graduable, sommable et non propagé. Il est
semblable à un PPSE
Si l’intensité
de stimulation est augmentée, il y a la génération d’un PA au niveau du site
générateur.
-
Une
stimulation entraîne un potentiel de récepteur qui consiste en une variation de
potentiel locale entre le site transducteur et le site générateur.
-
Le
potentiel de récepteur entraîne un potentiel générateur au niveau du site
générateur, engendrant un PA.
Le
potentiel générateur fonctionne avec un codage en amplitude : plus le
potentiel de récepteur est important, plus le potentiel générateur augmente.
Si le potentiel générateur atteint un
seuil, il y a génération de PA (= ouverture de canaux voltage–dépendants)
On aura alors
transfert du codage en amplitude en un codage en fréquence.
Récepteurs phasiques et toniques :
-
Les
récepteurs phasiques répondent au début de la stimulation, puis s’arrête alors
que la stimulation continue.
" Ils apportent des informations sur les
aspects « vitesse » et « fréquence » de la stimulation.
-
Les
récepteurs toniques répondent tout le temps de la stimulation.
" Ils apportent des informations sur l’aspect
« durée » de la stimulation.
Il existe des
récepteurs capables de ne donner qu’un PA pour une stimulation.
Aspect localisation :
= Notion de
champ récepteurs
Le champ
récepteur d’une cellule sensorielle est une portion d’espace dont la
stimulation entraîne une modification d’activité de la cellule sensorielle.
Phénomène de
convergence :
Un neurone de 2nd
ordre possède un champ récepteur qui correspond à la somme des champs
récepteurs des neurones de 1er ordre.
L’inhibition
envoyée par un neurone est proportionnelle à l’excitation qui l’a reçu. On peut
mettre en évidence cette inhibition latérale avec l’utilisation de stricnine.
Le
globe oculaire est constitué de 3 membranes : la rétine, la choroïde et la
sclérotique. A l’avant de l’œil, ces membranes deviennent transparentes.
-
La
sclérotique devient la cornée,
-
La
choroïde forme les muscles ciliaires (= l’iris),
-
La
rétine s’arrête avant le milieu.
v La
rétine :
-
La
région de la rétine située juste dans l’axe de la vision s’appelle la fovéa.
-
La
papille optique est le point aveugle : il y a une absence de cellules
visuelles au niveau du départ du nerf optique.
Ø Organisation :
La
rétine est organisée en couche :
-
L’épithélium
pigmentaire,
-
Couche
de cônes et de bâtonnets,
-
Sens de l’information
Plexiforme
externe,
-
Cellules
bipolaires
(et présence de
cellules horizontales et de cellules amacrines)
-
Plexifome
interne,
-
Cellules
ganglionnaires dont les axones constituent le nerf optique.
La
rétine est dite inverse : la lumière doit passer plusieurs couches de
cellules avant de frapper les cônes et les bâtonnets.
Les cellules horizontales permettent la
transmission latérale de l’information.
§ Les cônes et les bâtonnets :
Ils
présentent un segment externe, un segment interne (pourvu de mitochondries pour
l’énergie) et une terminaison synaptique.
Il y a aussi la présence d’un cil entre
le segment interne et le segment externe ainsi qu’un empilement de membrane
plasmique. Il s’agit d’une invagination continuellement régénérée par la base
qui est soit incomplète pour les cônes, soit complète (disques) pour les
bâtonnets.
Il
y a beaucoup plus de bâtonnets que de cônes : environ 120 millions pour 6
millions. Leur répartition n’est pas homogène sur toute la rétine.
Au niveau de la fovéa, il y a un grand
nombre de cônes par rapport à cette petite surface et aucun bâtonnet. Par
contre, plus on s’en écarte, plus les cônes diminuent en nombre alors que les
bâtonnets augmentent.
Il n’existe que
quelques millions de cellules ganglionnaires, ce qui montre le phénomène des
cellules visuelles sur les cellules ganglionnaires.
v Traitement
de l’information visuelle :
Ø Phototransduction :
Elle se fait
dans le segment externe des cellules visuelles, et résulte d’une cascade
d’évènements biochimiques.
j La lumière active les pigments visuels :
Il se situe sur
la membrane des disques dans un bâtonnet et est constitué de 2 parties :
l’opsine et le rétinène (ou rétinal)
L’opsine est une
protéine qui ne peut pas absorbé la lumière, c’est le rôle du rétinal. Ce
dernier présente 2 formes isomériques : Cis (état inactif) et Trans
(état actif) Il ne peut s’accrocher à l’optine que s’il est sous forme Cis.
Le
rétinal est approvisionné par l’alimentation (essentiellement via la vitamine
A) sous la forme Trans et est
isomérisé en Cis par l’organisme.
L’arrivée de la
lumière cause une isomérisation de la forme Cis
en Trans accompagnée d’une production
d’énergie. Le rétinal se décroche de l’opsine. Le retour sous la forme Cis se fait via une lente chaîne
réactionnelle en obscurité.
Le passage de la forme Cis à la forme Trans est la seule étape nécessitant de la lumière.
k La molécule
activée entraîne une stimulation d’une enzyme :
-
Le
GMPC est synthétisé par la guanylate
cyclase,
-
Et
il est hydrolysé par
-
Lorsque
la cellule visuelle est à l’obscurité,
-
Avec
la lumière, il y a une production d’énergie qui provoque l’activation de
protéine G. Cette activation est transmise à
Ce processus est
amplifié : la photo–activation d’une seule molécule de rhodopsine peut
activer des centaines de molécules de transductines (= protéines G) Chacune va
activer une molécule de phosphodiestérase qui pourra hydrolyser 103 molécules de
GMPC.
l La réduction de la concentration en GMPC va fermer les
canaux GMPC–dépendant :
Cela provoque
une hyperpolarisation du photorécepteur. Ces canaux GMPC–dépendants sont
des canaux Na+.
-
A
l’obscurité, il y a un courant entrant de Na+,
-
A
la lumière, il y a hyperpolarisation.
-
Le
potentiel est aussi modulé par la concentration interne en Ca2+. Si elle
augmente, cela entraîne une diminution de la concentration interne en GMPC.
-
Le
Ca2+ a un effet inhibiteur sur la
guanylate cyclase, donc sur la synthèse du GMPC.
-
Il
a un rôle important dans le phénomène d’adaptation. Une lumière très brillante
ferme tous les canaux GMPC–dépendant, ce
qui entraîne une hyperpolarisation.
-
La
concentration en Ca2+ interne est
sous la dépendance de 2 processus :
-
Quand
les canaux GMPC–dépendants sont
ouverts, ils ne sont pas 100% sélectifs au Na+, mais ils sont
aussi sélectifs au Ca2+ (entrée)
A l’obscurité : la
concentration en Ca2+ reste constante
parce qu’il existe sur la membrane des bâtonnets des canaux spécifiques aux Ca2+ qui le fait
sortir.
Lors
d’une illumination : il y a une fermeture de ces canaux et
la concentration interne en Ca2+ diminue. Le Ca2+ inhibe la
guanylate cyclase. Si la concentration en Ca2+ diminue, cela
provoque une levée d’inhibition de la synthèse de GMPC permettant la
réouverture des canaux. Il y a une chaîne réactionnelle :
-
Absorption
de photons par la rhodopsine,
-
Photo–isomérisation
du rétinal,
-
Cassure
moléculaire de la rhodopsine,
-
Hydrolyse
(inactivation) du GMPC, Inhibition
-
Fermeture
des canaux Ca2+ " Baisse du flux entrant
-
Fermeture
des canaux Na+ " Baisse du flux entrant " Hyperpolarisation.
-
Absence
de libération de neurotransmetteurs à l’extrémité des cônes et bâtonnets.
Ø Cellules
ganglionnaires :
La
photoréception provoque une modification du potentiel membranaire. Les cellules
ganglionnaires transmettent l’information sous forme d’un train de PA.
Travaux d’Hartline :
Il définit le
champ récepteur des cellules ganglionnaire comme étant la surface de la rétine
dont les stimulations par la lumière entraînent l’activité de la cellule
ganglionnaire.
La
cellule ganglionnaire possède un champ récepteur présentant 3 caractères :
j Le champ
récepteur est circulaire dont la taille est variable selon la place de la
cellule de la rétine (degré de convergence)
-
Au
niveau de la fovéa, le champ récepteur est petit (essentiellement des cônes,
donc peu de convergence)
-
A
la périphérie, le champ récepteur est grand (essentiellement des bâtonnets,
donc beaucoup de convergence)
k Le champ
récepteur n’est pas homogène : il est divisé en 2 parties : une
partie centrale et une périphérique qui ont une fonction antagoniste (cellules
« on–center » et cellules
« off–center »)
En absence de lumière, il y a toujours
une activité ou plutôt une modification d’activité :
-
Pour
les cellules on–center, la décharge augmente lorsque le centre du champ récepteur
est éclairé.
-
Pour
les cellules off–center, la décharge diminue lorsque le centre du champ
récepteur est éclairé.
Il y a autant de cellules
« on–center » que de cellules « off–center ». Leur
fonctionnement permet des contrastes (= différence de luminosité entre le
centre et la périphérique)
l Il existe 2
types de cellules :
-
Les
cellules M à grand champ récepteur et un fonctionnement sur un mode phasique.
-
Les cellules P à
petit champ récepteur et un fonctionnement sur un mode tonique.
Ø Cellules
bipolaires :
§ Rôle des cellules bipolaires
:
La
lumière entraîne une hyperpolarisation des cônes et donc une baisse de la
libération de neurotransmetteurs. Chaque cône est reliée à 2 cellules
bipolaires (une « on » et
une « off »)
Le glutamate
libéré par les cônes produit des effets différents sur les cellules « on » et « off » :
-
Une
dépolarisation des cellules « off » en ouvrant des canaux cationiques
qui permettent un courant entrant dépolarisant.
-
Une
hyperpolarisation des cellules « on » en fermant des canaux
cationiques.
La
lumière entraîne une baisse du glutamate :
-
Les
cellules « off » sont hyperpolarisées (moins de canaux ouverts),
-
Les
cellules « on » sont dépolarisées (moins de canaux fermés)
Tout cela se
passe au centre du champ récepteur. L’information est transmise directement à
la cellule du 2ème ordre. A la périphérie du champ récepteur
(pourtour), l’information est envoyée aux cellules ganglionnaires par
l’intermédiaire de cellules inhibitrices (= cellules horizontales)
Le
cône périphérique a une action sur les cellules inhibitrices, qui ont une
action sur les cônes centraux en les inhibant.
La lumière
entraîne :
-
Une
hyperpolarisation des cônes périphériques,
-
Une
diminution de la libération de glutamate,
-
Une
baisse d’activité des cellules inhibitrices,
-
Une
levée d’inhibition du cône central,
-
Une
augmentation des cônes centraux (déjà dépolarisés puisqu’ils sont moins
éclairés que les cônes périphériques)
" Action
antagoniste entre le centre et la périphérie du champ récepteur :
Þ Vision
des contrastes.
Ø Le
prétectum :
Les informations
servent pour le réflexe pupillaire. Elles passent par le nerf optique vers le
prétectum. Il y a ensuite une séparation bilatérale : une voie sert à la
constriction des muscles de la pupille pour la protection de la pupille d’une
trop importante illumination ; l’autre part vers le colliculus supérieur.
Ø Le
colliculus :
Il est constitué
(en épaisseur) de 4 grandes couches de cellules permettant la représentation de
l’espace.
Il s’agit d’une
représentation point pour point de l’espace sur les cartes sensorielles qui se
projettent sur la carte motrice qui entraîne une saccade oculaire. Elle
consiste en l’orientation des yeux (et de la tête) vers le point de l’espace où
a été ressenti la stimulation.
Sur
le tractus optique droit, il y a le champ visuel gauche.
Sur le tractus
optique gauche, il y a le champ visuel droite.
Ø Le
corps genouillé latéral :
Il
est constitué de 6 couches de cellules :
-
2
couches les plus ventrales avec des cellules relativement grandes
=
Couches magnocellulaires (= couches M)
-
4
autres couches
= Couches parvocellulaires (= couches P)
Les
informations venant de la rétine arrivent très organisées :
-
L’information
controlatérale arrive dans les couches 1, 4 et 6.
-
L’information
ipsilatérale arrive dans les couches 2, 3 et 5.
Il y a en plus
une représentation rétinotopique.
Les couches M
reçoivent les informations des cellules M de la rétine.
Les couches P
reçoivent les informations des cellules P de la rétine.
Les
caractéristiques des champs récepteurs des cellules du corps genouillé latéral
sont les mêmes caractéristiques des champs récepteurs des cellules de la
rétine : champs récepteurs circulaires constitués de 2 parties au
fonctionnement antagoniste (on et off center)
Le traitement
d’information permet d’observer des contrastes.
Les cellules
quittent le corps genouillé latéral et arrivent aux cortex visuels IAIRES (dans le lobe
occipital)
Ø Le
cortex visuel IAIRE :
Le cortex
représente 2mm d’épaisseur à la surface du cerveau.
Le cortex visuel
IAIRE correspond à l’aire 17 de
Brodmann. Il est constitué de 6 couches de cellules.
La couche 4 est
l’arrivée de l’essentiel des informations du corps genouillé latéral. Elle est
subdivisé en plusieurs parties : 4A, 4B,
-
La
couche M projette dans la couche
-
La
couche P projette dans la couche
(Majoritairement,
mais aussi d’autres couches comme la couche 1)
La couche P (du
corps genouillé latéral) est subdivisée pour former la voie P et la voie I qui
se projette dans les couches 2 et 3 dans une structure particulière appelée blob (traduit par cheville en français)
Dans
le cortex visuel IAIRE, il existe 2
types de cellules :
-
Les
cellules étoilées situées dans la couche 4. Ce sont les neurones locaux,
c’est–à–dire les neurones dont les axones restent dans le cortex visuel IAIRE.
-
Les
cellules pyramidales. Ce sont les neurones de projection, c’est–à–dire les
neurones dont les axones quittent le cortex visuel IAIRE pour aller dans
d’autres régions du cortex.
v Les
différents champs récepteurs dans le cortex IAIRE :
En implantant
une micro–électrode dans une cellule de la couche 4, on observe que les
caractéristiques des champs récepteurs sont identiques à celles des cellules
ganglionnaires ou à celles des cellules du corps genouillé latéral. Le champ
récepteur est circulaire et à 2 parties antagonistes « on » et
« off center ».
Ø Les
cellules simples :
A la différence
des cellules ganglionnaires de la rétine, les cellules simples sont
silencieuses à l’obscurité.
Quand on utilise
un spot lumineux pour stimuler :
-
Au
centre du champ récepteur " Il y a une petite activité,
-
Sur
une partie périphérique du champ récepteur
" Il y a une activité à l’extinction de la
lumière,
-
Avec
une illumination diffuse " Il n’y a aucune activité.
On utilise une
barre lumineuse qui peut prendre différentes orientations. La réponse est
maximale quand la barre lumineuse est verticale.
L’hypothèse d’Hubel et Wiesel :
Un
champ récepteur correspond à une cellule étoilée. Les cellules étoilées
convergent vers la cellule simple.
" La cellule
simple est une somme de champs récepteurs.
Les champs
récepteurs ne sont plus circulaires, mais ovales avec une orientation
préférentielle.
Þ Détecteurs d’orientation.
Tous les axes d’orientation sont
représentés dans le cortex normal.
Ø Les
cellules complexes :
Ce sont des
cellules pyramidales situées dans d’autres couches du cortex. Elles vont
répondre de façon plus complexe.
Il y a un
fonctionnement inhibiteur entre les 2 parties du champ récepteur.
L’hypothèse :
Les cellules
complexes reçoivent des informations de plusieurs cellules simples qui ont des
axes à orientation verticale.
Le champ
récepteur est plus vaste et répond aux stimulations verticales. Ils répondent
pour des stimuli en mouvements.
Þ
Détecteurs de position et de mouvements.
Ø Les
cellules hypercomplexes :
Le
champ récepteur est constitué des champs récepteurs de 2 cellules complexes,
l’une étant excitatrice et l’autre inhibitrice.
Þ
Détecteurs de position, de mouvements et de taille
Comment sont
organisés ces différents types de cellules dans le cortex ?
v Les
colonnes d’orientation :
Une
micro–électrode est implantée perpendiculairement au cortex :
Toutes les
cellules (en dehors de la couche 4) présentent une préférence d’orientation,
c’est–à–dire que toutes les cellules situées les unes en dessous des autres
répondent pour la même orientation préférentielle, sauf pour les cellules de la
couche 4.
Une
micro–électrode est implantée obliquement au cortex :
Plus on avance,
plus on change l’orientation préférentielle.
Ces colonnes ont
été visualisées par la technique du 2_désoxyglucose. Toutes les cellules en
activité captent le désoxyglucose qui s’accumule dans les cellules et est
visualisé par autoradiographie.
v Les
colonnes de dominance oculaire :
Quand on stimule
l’œil droit, il y a une petite réponse de la cellule.
Quand on stimule
l’œil gauche, la réponse de la cellule est beaucoup plus importante.
Les cellules
situées dans la couche 4 sont strictement monoculaires, c’est–à–dire qu’elles
ne répondent que pour la stimulation d’un œil.
On trouve 7 groupes de cellules :
-
Le
groupe 1 répond pour une stimulation exclusive de l’œil controlatéral,
-
Le
groupe 7 répond pour une stimulation exclusive de l’œil ipsilatéral,
-
Entre
les deux, toutes les cellules situées dans les autres couches répondent :
-
Soit
plus pour la stimulation de l’œil controlatéral,
-
Soit
plus pour la stimulation de l’œil ispilatéral,
-
Soit
pour la stimulation d’une cellule binoculaire.
v Hypercolonnes :
Elles
correspondent à l’ensemble des colonnes d’orientation recouvrant 360° et à
celui des colonnes de dominances oculaires droite et gauche correspondantes.
Le
cortex visuel IAIRE a 3
fonctions :
-
Il
déconstruit le monde visuel en petits segments linéaires d’orientation variée.
C’est une étape indispensable pour la discrimination des formes et des
mouvements.
-
Il
recombine les informations venant des 2 yeux, ce qui sera indispensable pour la
vision en profondeur.
-
Il
sépare les informations sur la couleur de celles concernant la forme et le
mouvement.
v Vision
des couleurs :
Les cônes
possèdent 3 types de pigments qui absorbent à 419nm, 531nm, 539nm.
Les
bâtonnets absorbent à 496nm.
Il y a des
recouvrements extrêmement importants.
Dans
la rétine, quand on a des cellules sensibles aux longueurs d’onde, on observe 4
types possibles de réponse :
-
Les
cellules ganglionnaires « on »
pour le rouge et « off » pour le vert,
-
Les
cellules ganglionnaires « off »
pour le rouge et « on » pour le vert,
-
Les
cellules ganglionnaires « off »
pour le jaune et « on » pour le bleu,
-
Les
cellules ganglionnaires « on »
pour le jaune et « off » pour le bleu.
Þ
Détecteurs de brillance et de contraste ou de signalement sur la longueur
d’onde de la stimulation
Représentation des 3 types de
cônes :
Au
niveau du corps genouillé latéral, on a :
-
Des
cellules « on » pour le vert et « off »
pour le rouge,
-
Des
cellules « on » pour le rouge et « off » pour le vert.
Les
cellules sensibles aux longueurs d’ondes sont des cellules dans les chevilles
(= blob) Comme elles reçoivent les informations directement dans le corps
genouillé latéral, les champs récepteurs de ces cellules sont circulaires,
alors qu’elles ne sont pas dans la couche IV.
" Ce sont des
champs récepteurs concentriques avec une double opposition.
v Perception
du relief :
L’écartement
des 2 yeux provoque une légère inégalité entre les images formées sur les 2
rétines par le même objet.
Les points rétiniens correspondants :
Ils
correspondent aux points respectifs des 2 rétines dont l’exécution est
simultanée par un même objet.
L’angle de disparité :
C’est la
différence qui existe dans les angles. Il ne peut pas être supérieur à 6 – 8°,
sinon il y a une apparition de la diploïdie (= on voit double) Certaines cellules sont spécialement activées pour
certains angles de disparité.
La rivalité binoculaire :
Quand 2 régions
correspondantes de la rétine reçoivent 2 synapses différentes, une seule est
perçue. Et le choix se fait au niveau du SNC et il est arbitraire.
Au bout de
quelques secondes, on constate que le phénomène s’inverse.
L’amplitude des PA dépend de l’une ou
l’autre image perçue au niveau du cortex.
Il existe environ 40 régions qui peuvent
modifier activités pour les stimulations visuelles.
Ø Cortex
pariétal associatif :
(Mountcastle)
(Hyvarinen)
On
présente une cible lumineuse, mais l’animal continue à regarder devant lui.
" Petite activité
du cortex pariétal associatif.
On
présente une lumière latérale, l’animal doit la regarder.
" Augmentation de
l’activité de la cellule.
On
présente une lumière, l’animal doit regarder devant lui mais il doit toucher la
cible lumineuse avec la patte.
" Forte
augmentation activité du cortex pariétal associatif.
Ce cortex
pariétal associatif possède également une organisation en colonnes. La plupart
des cellules présentent une activité, si on associe des stimulations visuelles
et motrices.
Ø Cortex
inféro–temporal :
Les cellules
sont considérées comme des détecteurs de configuration. Elles seraient des
invariants spatiaux. C’est la forme générale du stimulus qui active ces
cellules.
v Bilan
global par rapport à l’organe de vision :
La
vision est le résultat des informations venant de 3 voies parallèles :
-
Le système
magno–cellulaire :
Il est
spécialisé dans la vision du mouvement et des relations spatiales.
Quand il y a une lésion, on observe un
déficit sélectif de la perception du mouvement et un déficit dans le mouvement
des yeux dirigés vers les cibles en mouvement.
-
Le système
parvo–cellulaire :
Les
interchevilles sont utilisées pour détecter les formes.
Quand il y a une lésion, on observe un
déficit de la reconnaissance des objets, un déficit dans la perception de la
profondeur.
-
La voie sensible
à la couleur.
Cette
organisation existe–t–elle dès la naissance ?
Ou y a–t–il des
possibilités de modifications ?
v Observation
du système visuel :
Les différents
éléments structuraux de la vision ne se mettent pas en place au même moment.
A la naissance, le système visuel est
présent et mature d’un point de vue anatomique. Mais d’un point de vue
fonctionnel, la myélinisation des nerfs optiques commence un peu avant
naissance, et de très nombreuses synapses ne sont pas biochimiquement matures à
la naissance.
Ces
différentes fonctions sont présentes à la naissance, mais elles vont montrer une
évolution pendant les 1ers mois, voire les 1ères années.
La vision qui est possédée dans les 1ères
semaines ou mois de la vie est fondamentale pour la vision adulte.
Expérience chez les animaux sur
l’organisation de colonnes de dominance oculaire :
Les expériences
sont précoces.
j Les animaux
sont privés de la vision de l’œil droit pendant les 2 premières semaines de la
vie.
k Les animaux
sont privés de la vision de l’œil droit pendant 5 jours sur une période
critique.
l L’œil droit est
fermé le 7ème jour après la naissance et on le laisse fermé pendant
un an. Il est rouvert et on ferme l’œil gauche pendant un an.
On teste toutes
les cellules que l’on peut dans l’hémisphère gauche. Quelque soit les
conditions, les cellules du cortex visuel ne sont activées que par l’excitation
de l’œil qui est ouvert pendant une période critique. Elle dépend des espèces
(les 10 premiers jours chez le macaque, par exemple)
m On fait une
injection d’acides aminés.
On peut imaginer
qu’à la naissance, les colonnes de dominance oculaires ont un contour flou et
se recouvrent de façon importante. La séparation des colonnes avec des contours
réguliers permet la formation de colonnes avec une alternance régulière au bout
de 6 semaines.
Chez
un animal privé d’un œil, l’impact sur l’œil dominant est variable suivant
l’âge où on fait la privation.
Ce qui est important n’est pas la
lumière, mais c’est l’image.
Exemple :
Chez le chat, il
existe 3 paupières, dont une paupière nictitante qui est translucide. Si on
prive le chat de cette paupière, la lumière passe mais l’image ne se formera
pas sur la rétine.
Expérience précoce et colonnes
d’orientation :
Il
existe des neurones sensibles à toutes les orientations qu’il s’agisse des
chatons normaux ou des chatons élevés à l’obscurité. Il existe donc une orientation.
Les neurones corticaux possèdent des
orientations préférentielles et donc toutes les régions de l’espace seraient
coder génétiquement par ces cellules.
Ø Développement
de la spécialisation des neurones du cortex visuel chez le chat :
-
Chez
des chatons âgés de moins de 21 jours, il a un certain nombre de neurones
spécialisés (moins nombreux que les non spécialisés)
-
De
23 à 50 jours, la spécialisation des cellules se développe chez les chatons qui
sont élevés normalement.
En revanche,
chez les chatons élevés à l’obscurité, il y a une régression de cette
spécificité.
Conclusion :
Le développement de la spécificité
directionnelle se fait chez le chat à partir du 1er mois de la vie
post–natale.
-
Le
cortex visuel des chats âgés de moins d’un mois, élevés à l’obscurité, renferme
un pourcentage faible mais non négligeable de neurones spécifiques.
-
Chez
les animaux plus âgés, l’expérience visuelle est indispensable pour le maintien
et le développement de la spécificité.
Il existe dons
des facteurs génétiques qui induisent la spécificité, mais celle–ci ne se
maintient et ne se développe que sous l’influence des stimulations venant de
l’environnement.
Privation
réduite :
L’obscurité
est imposée de 3 semaines à 2 mois : les animaux sont soit dans
l’obscurité, soit dans un cylindre dont les parois sont des bandes verticales.
Peu de cellules répondent de façon
binoculaire.
Ø Perception
complexe :
La
reconnaissance d’une figure complexe fait l’objet d’une ontogenèse importante.
Modèle de la
figure : |
Nombre
d’orientation : Chez un enfant âgé de |
|
||
8 semaines |
20 semaines |
|
|
|
|
1500 |
1600 |
|
|
|
4000 |
2300 |
(différence statistiquement non significative dans
le cadre de cette expérience) |
|
|
1466 |
1000 |
|
|
Somme : |
6966 |
4900 |
|
|
|
6900 |
10500 |
|
|
|
La
reconnaissance d’une figure complexe se fait par la sommation des composantes
élémentaires |
La figure
complexe entraîne beaucoup plus de réponses que la somme des différents
éléments |
|
Il va avoir
également une ontogenèse de la coordination visuelle et motrice.
Travaux de Hold et Heim :
2
chatons de la même portée sont placés à l’obscurité totale jusqu’à l’âge de 8
semaines. De 8 à 12 semaines, ils sont mis 3 heures par jour dans un cylindre
présentant des bandes verticales et un manège où un chaton est dans une nacelle
(il ne peut pas bouger) et l’autre dans un harnais (c’est lui qui promène
l’autre)
Ils reçoivent la même quantité et la
même qualité de stimulations lumineuses. Leur système moteur peut évoluer
correctement car ils peuvent bouger à volonté quand ils sont à l’obscurité.
La différence entre les 2 chats : dans
l’enceinte, le chat actif peut associer la stimulation rétinienne à son
activité motrice. A la fin de l’expérience, le chat actif réussi bien plus à
contrôler visuellement ses mouvements.
Test de la falaise visuelle :
Le
chat actif va éviter de tomber, le chat passif non.
Expérience de sur–stimulation
visuelle :
Le
lapin est placé en lumière continue les 1ers mois après la
naissance. La sur–stimulation visuelle peut entraîner en augmentation de la
densité des épines dendritiques.
Elle peut avoir un effet nocif :
chez le rat, une exposition à la lumière durant au moins 16 heures par jour
pendant les 2 premiers mois entraîne une dégénérescence dans la couche de la
rétine. Elle est proportionnelle à la durée d’exposition journalière à la
lumière.
L’oreille
est divisée en 3 parties différentes :
-
L’oreille
externe : le stimulus important est une vibration de l’air su pavillon au
tympan,
-
L’oreille
moyenne :
-
3
osselets qui entrent en vibration,
-
La
trompe d’Eustache s’ouvre sur la cavité nasale pour équilibrer la pression.
-
L’oreille
interne :
-
La
cochlée (ou limaçon) = organe de l’audition,
-
Le
labyrinthe = organe de l’équilibration.
v Organisation de la
cochlée :
Elle
est composée de 3 compartiments emplis de liquide :
-
La
rampe vestibulaire (emplie de périlymphe),
-
La
rampe vestibulaire (emplie de périlymphe),
-
Le
canal cochléaire (empli d’endolymphe)
Le
canal cochléaire présente l’organe de Corti.
Il y a
l’existence de cellules ciliées alignées en rangées :
-
Une
rangée de cellules ciliées interne,
-
3
rangées de cellules ciliées externes.
Il y a aussi des
cellules de soutien et une membrane basilaire.
La
vibration de l’air entraîne une vibration de liquide et donc une vibration de
la membrane tectoriale. Il y a alors un déplacement des cils des cellules
ciliées (stimulation mécanique)
Une
cellule ciliée est un transducteur–codeur de type II : une cellule
nerveuse y est reliée et présente le site générateur de PA.
L’endolymphe a
une concentration en K+ à 150 mmol.L–1,
La périlymphe a
une concentration en K+ à 7 mmol.L–1.
" Il y a une
polarisation (~ 80mV) entre le canal cochléaire
et la rampe tympanique due à cette différence de concentration.
Les
cellules ciliées ont un potentiel de repos entre –45mV et les –60mV.
Entre les cils,
il a des filaments d’actine. Selon l’orientation de la courbure, il y a ou non
l’ouverture de canaux K+ :
Ouverture des
canaux K+ :
-
Entrée
de K+ due à la forte concentration en
K+ dans l’endolymphe où baignent
les cils,
-
Dépolarisation,
-
Ouverture
de canaux Ca2+ voltage–dépendants,
-
Augmentation
de la dépolarisation,
-
Libération
du neurotransmetteur à l’extrémité basale de la cellule.
Retour à l’état
de repos :
-
Le
flux de Ca2+ met en jeu des canaux Ca2+– K+ avec la sortie
de K+ dans la périlymphe (faible
concentration en K+)
v Fonctionnement de la
cochlée :
La
sensibilité de la membrane basilaire est due à ses propriétés structurales,
c’est–à–dire qu’elle est :
-
Plus
large à l’apex qu’à la base et
-
Plus
rigide à la base qu’à l’apex.
Les sons de
haute fréquence (de faible énergie) sont perçus à la base.
Les sons de
basse fréquence (de forte énergie) sont perçus à l’apex.
Ø Fonctionnement
des cellules ciliées :
Les
fibres nerveuses vont essentiellement établir des contacts avec les cellules
internes plutôt que les cellules externes (bien que les cellules internes soient
3 fois moins nombreuses)
Plusieurs fibres (afférentes) du
ganglion spiral innervent une seule cellule ciliée interne, alors qu’une même
fibre afférente innerve plusieurs cellules ciliées externes.
Il existe aussi
des fibres efférentes en provenance de noyaux supérieurs pour moduler le
signal.
Les cellules
internes servent à prendre en compte de la stimulation auditive.
Les cellules
externes servent à amplifier le signal.
v Les différents
relais :
Ø Noyau
cochléaire :
On
retrouve exactement la même tonotopie que pour la membrane basilaire. Le codage
en fréquence se fait grâce à cette tonotopie : il existe différentes
tranches de cellules pour les différentes gammes sonores.
Le codage de la
localisation se fait au niveau des olives supérieures.
On y trouve des
« détecteurs de coïncidence » :
PAs "
1er arrivé arrivent ensembles
! PAs
Les
PAs arrivent aux neurones avec un décalage. Les neurones des OSM ont une propriété
particulière :
-
Soit
ils ne répondent que quand le son atteint l’oreille droite en 1er,
-
Soit
ils ne répondent que quand le son atteint l’oreille gauche en 1er.
L’olive
supérieure latérale et le noyau médian du corps trapézoïde (NMCT) permettent la
localisation des sons.
Le NMCT envoie des informations
inhibitrices à l’olive supérieure controlatérale. Chaque olive fait la
sommation de toutes les informations. Cela permet l’intensification des
contrastes.
Ø Colliculus
inférieur :
Il présente une
carte spatiale auditive : les cellules répondent de façon préférentielle
pour des sons venant d’une région spécifique de l’espace. Ce sont des cellules
spécifiques à des configurations complexes (sons modulés en fréquence) Elles
répondent pour des sons porteurs d’une signification biologique.
Ø Thalamus :
Les cellules
répondent préférentiellement pour des sons de fréquence particulière, mais
également à des intervalles de temps qui séparent ces fréquences.
Ø Cortex
auditifs :
Le
cortex auditif IAIRE est situé dans
le lobe temporal. Les cellules répondent préférentiellement à une fréquence
particulière (représentation tonotopique)
L’information est ensuite envoyée au
cortex auditif IIAIRE (= cortex
d’association), où il y a une interprétation des sons.
Le
labyrinthe est composé de 2 parties :
-
3
canaux semi–circulaires,
-
2
poches (saccule et utricule), appelées le système otolithique.
v Canaux
semi–circulaires :
Leur
disposition est orientée dans les 3 plans de l’espace :
-
Le
canal vertical supérieur,
-
Le
canal vertical postérieur,
-
Le
canal horizontal.
Cela permet de
prendre en compte tous les mouvements.
Chaque
canal présente un renflement, appelé ampoule, où se trouvent les cellules sensorielles.
Ce sont des cellules ciliées présentant la même orientation.
Il y a une neurotransmission entre les
cellules ciliées et les neurones (transducteur–codeur de type II)
Un
mouvement entraîne un déplacement du liquide dans le canal dans le sens opposé
au mouvement (force d’inertie)
Les cils, « englués » dans une
masse gélatineuse, se courbent avec cette force d’inertie. Le déplacement des
cils est le stimulus entraînant une dépolarisation ou une hyperpolarisation du
potentiel récepteur selon le sens de la courbure.
Au repos, il y a
toujours une activité de base dans le neurone : ceci est dû à une activité
de base de la cellule ciliée (libération de neurotransmetteurs)
Dans
chaque ampoule, l’organisation des cellules est identique et opposée pour
l’ampoule du canal controlatéral.
Lors d’un
mouvement de la tête, il y a un mouvement de l’endolymphe en sens
inverse : les cellules ciliées d’une ampoule sont dépolarisées tandis que
les cellules ciliées de l’ampoule controlatérale sont hyperpolarisées.
Les canaux sont
sensibles aux accélérations. Quand un mouvement est constant, il y a une
diminution de la réponse (= adaptation) Les récepteurs ampullaires sont des
récepteurs phasiques.
v Saccule et utricule :
Il y a la
présence d’une macula dans laquelle sont placées les cellules sensorielles.
Celles–ci ont la même structure et la même organisation que dans l’ampoule.
Il y a une
membrane otolithique qui repose sur ces cellules. Il s’agit d’une muqueuse avec
des otolithes (= compressions de carbonates de calcium) Les otolithes sont
sensibles à la gravité (pesanteur)
Au repos, il
existe une activité de base des cellules sensorielles. Lorsque la tête bascule,
les otolithes bougent dans la membrane, entraînant un déplacement des cils et
donc une dépolarisation ou une hyperpolarisation de la cellule ciliée.
-
La
macule sacculaire est orientée verticalement.
-
La
macule utriculaire est orientée horyzontalement.
Ici, ce sont des
récepteurs toniques : il n’y a pas d’adaptation.
v Les différents
relais :
Ø Noyau
vestibulaire :
Il est situé
dans le bulbe rostral. Les neurones vestibulaires sont classés selon leur
réponse :
|
Type I |
Type II |
Type III |
Type IV |
Rotation
ipsilatérale |
+ |
– |
+ |
– |
Rotation
controlatérale |
– |
+ |
+ |
– |
-
Les
neurones de type I répondent comme les fibres issu du canal
ipsilatéral : ils ont une relation (= connexions) directe avec le canal
ipsilatéral.
-
Les
neurones de type II répondent comme les fibres issu du
canal controlatéral : ils ont une relation directe avec le canal
controlatéral.
-
Les
neurones de type III sont plus rares, ce sont des neurones excités pour
les 2 sens de rotation.
-
Les
neurones de type III sont plus rares, ce sont des neurones inhibés pour
les 2 sens de rotation.
Les neurones du
canal semi–circulaires ne se projettent qu’ipsilatéralement dans le noyau
vestibulaire. Donc il y a l’existence d’interneurones commissuraux qui vont
agir sur les neurones les neurones vestibulaires.
Les informations
qui partent du noyau vestibulaire vont dans 2 voies.
Ø Information
ascendante :
Les
informations partent du noyau vestibulaire et vont dans l’aire IAIRE à coté du
cortex somesthésique en passant par le complexe ventro–postérieur du thalamus.
L’aire IAIRE est composée de
neurones qui répondent à des stimuli vestibulaires mais également à des stimuli
proprioceptifs et visuels. Elle permet la prise de conscience.
Ø Information
descendante :
Elle
permet des ajustements posturaux de la tête et du corps. Les afférences venant
des organes otolithiques se projettent principalement sur le noyau vestibulaire
latéral.
Celui–ci va émettre des fibres passant
par le faisceau vestibulo–spinal latéral atteignant la moelle épinière. Ces
informations ont un effet excitateurs sur les muscles antigravitaires.
v Le réflexe
vestibulo–occulaire :
L’oeil
est entouré de 6 muscles :
-
Le
muscle droit extérieur ou latéral (A),
-
Le
muscle droit intérieur ou médian (B),
-
Le
muscle droit supérieur (C),
-
Le
muscle oblique supérieur (D)
Il passe par un os : la trochlée.
-
Le
muscle oblique inférieur (E),
-
Le
muscle droit inférieur (F)
Ces
muscles sont innervés par 3 nerfs :
-
Le
nerf oculo–moteur = nerf III (B, C, E et F),
-
Le
nerf moteur oculaire extérieur = nerf VI (A),
-
Le
nerf trochléaire = nerf IV (D)
" Excitation
controlatérale Inhibition ipsilatérale
+ Inhibition du
noyau vestivulaire médian controlatéral (droit)
" Baisse de
l’excitation du nerf VI gauche et baisse de l’inhibition du nerf VI droit
-
Les
organes otolithiques fournissent les informations nécessaires aux ajustements
posturaux lors d’une inclinaison de la tête et d’accélération linéaire.
-
Les
canaux renseignent sur l’accélération rotative de la tête et les messages
déterminent les ajustements réflexes des yeux, de la tête et du corps lors
d’activités motrices.
Nous
sommes capables de distinguer des milliers de goûts et d’odeurs. Les récepteurs
chimiques sont doués d’une distinction spécifique. En effet, 2 substances stéréo–isomériques
ne présentent pas le même goût.
Par exemple : le L_aspartame et le
D_aspartame : l’un est sucré alors que l’autre non.
v L’olfaction :
Ø Au
niveau du récepteur :
L’épithélium
olfactif se situe dans la partie supérieure des fosses nasales (5 cm² maximum
chez l’homme) Les cellules olfactives sont maintenues par des cellules de
soutien.
Les
cellules olfactives sont des neurones (transducteur–codeur de type I) A
l’extrémité du neurone, il y a la présence de cils permettant d’augmenter la
surface de réception.
Ces neurones ont la particularité de se
renouveler tout le long de la vie de l’individu (tous les 60 jours environ) Ce
renouvellement nécessite la remise en place de nouvelles synapses.
§ Codage de l’information :
Les
molécules odorantes sont dissoutes dans un mucus pour une meilleure fixation
sur le récepteur. Chaque cellule réceptrice est plus ou moins sensible à
différentes molécules. En général, les neurones vont présenter des seuils selon
les concentrations.
Cela permet le codage de l’intensité de
la stimulation.
La
fixation de la molécule sur le récepteur entraîne une cascade de messagers
secondaires :
Activation d’une
protéine G,
ß
Activation de
l’adénylate cyclase,
ß
Augmentation de
la concentration intracellulaire en AMPc,
ß
Ouverture de
canaux Ca2+ Na+ dépendants,
ß
Entrée de Ca2+ Na+ dans la
cellule,
ß
Dépolarisation
membranaire & Flux sortant de Na+ de la cellule
ß
Augmentation de
la dépolarisation membranaire
Ø Bulbe
olfactif :
Sa structure est
compliquée. Il contient des glomérules composés essentiellement de cellules
mitrales, mais aussi de cellules à panache et des cellules granulaires.
L’information
olfactive arrive directement sur les dendrites des cellules mitrales. Les
cellules granulaires envoient des informations inhibitrices aux cellules
mitrales voisines. Elles agissent aussi sur les mitrales situées à la
périphérie.
L’activation de certaines cellules est
capable d’inhiber l’activité des cellules mitrales. Elles permettent la
modulation et l’affinage de l’information qui sort du bulbe olfactif.
On observe des
patterns d’activations qui correspondent aux différentes odeurs.
Ø Centre
nerveux supérieur :
Les axones des cellules mitrales se projettent
sur l’aire olfactive IIAIRE qui est
subdivisée en 5 parties :
-
Noyau
olfactif antérieur,
-
Tubercule
olfactif,
-
Cortex
pyriforme (dans le lobe temporal),
-
Cortex
amygdaloïde,
-
Cortex
entorhinal.
Le cortex
olfactif IIAIRE se situe dans le système
limbique qui traite les émotions.
Les axones des
cellules mitrales se projettent aussi sur le cortex olfactif IAIRE (dans le cortex
orbito–frontal) via un relais thalamique. Cela permet la prise de conscience
des odeurs.
v La gustation :
Les cellules
réceptrices sur la langue. Il existe plusieurs types de papilles. Il existe une
spécificité des sensations gustatives (= localisation préférentielle des
détections de chaque saveur)
Ø Au
niveau du récepteur :
Le
transducteur–codeur est de type II (une cellule réceptrice et un neurone)
§ Goût amer :
Il
existe 2 modes de transmissions de l’information (transduction) :
-
La
fixation de la substance sur un récepteur canal K+ entraîne sa
fermeture. Cela provoque la dépolarisation membranaire (= potentiel de
récepteur) Elle entraîne l’ouverture de canaux Ca2+
voltage–dépendants et donc l’entrée de Ca2+ dans la
cellule. L’augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ provoque l’ouverture
des vésicules synaptiques et la libération de neurotransmetteurs.
-
Fixation
de la substance sur un récepteur couplé à une protéine G. Cela provoque l’activation
d’une protéine G et donc de la phospholipase C. Elle entraîne l’augmentation de
la concentration intracellulaire en IP3 permettant la
libération de Ca2+ stocké.
L’augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ provoque
l’ouverture des vésicules synaptiques et la libération de neurotransmetteurs.
§ Goût salé :
Le sel (Na+) passe par les
canaux Na+. L’entrée de Na+ dans la cellule
entraîne une dépolarisation membranaire qui provoque l’ouverture de canaux Ca2+
voltage–dépendants et donc l’entrée de Ca2+ dans la
cellule. L’augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ provoque
l’ouverture des vésicules synaptiques et la libération de neurotransmetteurs.
§ Goût acide :
Il fait intervenir
des ions H+ qui ont 2 actions. Ils entrent
dans la cellule par les canaux Na+ et ferment les
canaux K+. Cela provoque une
dépolarisation membranaire, entraînant l’ouverture de canaux Ca2+
voltage–dépendants et donc l’entrée de Ca2+ dans la
cellule. L’augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ provoque
l’ouverture des vésicules synaptiques et la libération de neurotransmetteurs.
§ Goût sucré :
La fixation de
molécules odorantes entraîne une cascade de 2nd messagers :
La fixation de
l’ose sur un récepteur couplé à une protéine G provoque l’activation d’une
protéine G et donc de l’adénylate cyclase. Elle entraîne l’augmentation de la
concentration intracellulaire en AMPc et donc de
§ Goût unami :
Il
s’agit de la saveur aux acides aminés, en particulier au glutamate et à
l’arginine.
Leur fixation
sur le canal Na+ entraîne
l’activation de ces canaux (ouverture), et donc d’entrée de Na+. Cela crée une
dépolarisation membranaire, entraînant l’ouverture de canaux Ca2+
voltage–dépendants et donc l’entrée de Ca2+ dans la
cellule. L’augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ provoque
l’ouverture des vésicules synaptiques et la libération de neurotransmetteurs.
Le bourgeon
gustatif est–il spécifique à telle ou telle saveur ?
Dans un même
bourgeon, il y a une spécialisation différente entre les cellules. Plus de 90%
des cellules gustatives répondent à au moins 2 saveurs de bases. A leur
surface, il y a plusieurs mécanismes de transduction.
Il
existe une convergence des spécialisation, c’est–à–dire qu’une cellule informe
un neurone IAIRE qui reçoit des informations
d’autres cellules de la papille, voire d’autres papilles.
Une saveur peut activer plusieurs
sous–ensemble de neurones.
§ Centres nerveux :
Il y a 3 nerfs
qui apportent les informations aux centres nerveux (7ème, 9ème
et 10ème paires) Les fibres nerveuses arrivent au noyau gustatif.
Puis les informations sont envoyées au niveau du thalamus qui fait relais et
envoie ces informations au centre gustatif IAIRE (à la base du
lobe pariétal)
Au niveau de la
langue, il y a des patterns d’activité que l’on retrouve dans les différents
relais.
En général, les informations
sont transmises de la périphérie vers les centres nerveux. Mais le système
nerveux central va exercer, en retour, un contrôle de l’activité des récepteurs
sensoriels, c’est–à–dire il existe, dans le système nerveux, des neurones dont
les axones se terminent sur les récepteurs sensoriels et qui vont moduler leur
activité.
v Signification sensorielle :
Expérience :
|
Activité des
cellules mitrales (% d’augmentation d’activité) |
|
|
Avec une odeur
alimentaire |
Avec une odeur
non alimentaire |
Animal affamé |
70,4% |
11,9% |
Animal
rassasié |
10,6% |
19,4% |
-
Le
nombre de cellules mitrales qui répondent à une odeur alimentaire est
significativement supérieur chez l’animal affamé.
-
Chez
l’animal affamé, le nombre de cellules mitrales qui répondent à une odeur
alimentaire est significativement supérieur à celui des cellules mitrales qui
répondent à une odeur non alimentaire.
-
Il
n’y a pas de différence chez l’animal rassasié.
Þ Le nombre de
cellules mitrales dépend à la fois de la nature du stimulus, mais aussi de
l’état interne de l’animal.
-
Le
nombre de cellules mitrales qui répondent à une odeur alimentaire chez l’animal
rassasié est pratiquement identique à celui des cellules mitrales qui répondent
à une odeur non alimentaire chez l’animal affamé.
Þ L’odeur
alimentaire a perdu sa signification chez l’animal rassasié.
La modulation de
réponse des cellules mitrales en fonction de l’état interne de l’animal est due
au système olfactif efférent.
Elle comprend la
pression, le toucher au sens strict (= tact), la vibration et la sensibilité
froid/chaud.
v Récepteurs tactiles :
Ils
sont situés dans la peau. Il y a plusieurs types :
-
Les
terminaisons libres,
-
Les
récepteurs de Merkel (présence d’une capsule, ou enveloppe, de conjonctif
autour de la terminaison),
-
Les
corpuscules de Meissner,
-
Les
corpuscule de Rufini,
-
Les
corpuscules de Pacini (enveloppe en pelure d’oignon)
La transduction
se fait par déformation de la membrane de la fibre nerveuse, entraînant une
dépolarisation. Si la dépolarisation est suffisante, il y a la naissance d’un
train de potentiel d’action.
Champ récepteur :
-
Le
récepteur de Merkel et le corpuscule de Meissner présentent des champs
récepteurs petits, localisé.
-
Les
corpuscules de Rufini et de Pacini présentent des champs récepteurs plus vastes
avec un épicentre (où la stimulation entraîne un maximum d’activité)
Adaptation :
-
Le
corpuscule de Meissner a une adaptation rapide.
-
Le
récepteur de Merkel n’a pas d’adaptation : il répond pendant toute la
stimulation.
-
Le
corpuscule de Pacini a une adaptation rapide.
-
Les
corpuscules de Rufini n’a pas d’adaptation.
Codage de la fréquence de stimulation :
Par exemple, les
corpuscules de Pacini sont les plus sensibles à la fréquence de stimulation.
Ils présentent de grandes variations d’activité avec des variations de
fréquence de stimulation.
Formes de stimulation :
Le codage (=
réponse) est différent quand il y a des changements de la forme. La fréquence
de décharge diminue quand la stimulation augmente en taille.
Codage de la température :
Il
existe des récepteurs codant pour le froid et d’autres pour le chaud.
Les
récepteurs au froid présentent également une décharge non nulle pour les hautes
températures. Ils s’alarment pour de fortes températures qui sont nocives pour
l’organisme.
Ce sont des récepteurs à adaptation
rapide. Il y a une réponse rapide à une variation rapide de la température.
v Relais de l’information :
Il y a 2 voies
différentes pour envoyer les informations de la racine dorsale de la moelle épinière
vers l’aire somesthésique IAIRE.
Sensibilité tactile et proprioception :
Les
informations passent par le lemnisque médian :
Racine dorsale
de la moelle épinière
$
Colonne dorsale
$
Noyau des
colonnes dorsales (dans le bulbe)
$
Croisement
$
Lemnisque médian
$
Thalamus
Comme toutes les voies sensorielles
$
Cortex
somathosensoriel IAIRE (= Aire 1)
Douleur et sensation thermique :
Les
informations passent par le faisceau antéro–latéral :
Racine dorsale
de la moelle épinière
$
Moelle épinière
$
Croisement
$
Faisceau
spino–thalamique
$
Passage latéral
au niveau du bulbe
$
Thalamus (noyau
antéro–laminaire)
Comme toutes les voies sensorielles
$
Cortex
somathosensoriel IAIRE (= Aire 1)
v Organisation de l’aire
sensorielle IAIRE :
Le cortex
pariétal est situé juste derrière la scissure de Rolando. Chaque point du corps
a sa représentation sur le cortex.
= SOMATOTOPIE
Cependant,
cette représentation n’est pas proportionnelle à la surface réelle de
l’individu mais proportionnelle à la richesse des sensibilités de cette région.
Penfield avait dessiné l’allure que l’on
aurait si c’était l’inverse (= homoncule de Penfield)
Juste
avant la scissure de Rolando, il y a l’aire motrice avec une même
représentation, proportionnelle à la possibilité de mouvement de chaque région.
Il
y a un croisement : l’information de la gauche est envoyée sur
l’hémisphère du coté droit.
Les champs
récepteurs des neurones au niveau du cortex somathosensoriel sont plus grands
que ceux des neurones ganglionnaires des racines dorsales (convergence)
Dans le cortex
somathosensoriel, il y a une organisation en colonne. Les neurones répondent de
manière quasi–identique pour une stimulation d’une région du corps.
Les champs
récepteurs du cortex ont un fonctionnement en 2 parties avec un fonctionnement
antagoniste.
-
Si
on descend la barre horizontale, on observe une activité, puis rien.
-
Si
on monte la barre horizontale, on observe rien, puis une activité.
-
Si
on passe la barre verticale, on observe la même activité dans les 2 sens (en
général, les parties excitatrices sont prédominantes)
Il
y a différents types de cellules :
-
Les
cellules sensibles à l’orientation (stimulées par un mouvement
gauche–droite et droite–gauche),
-
Les
cellules sensibles à la direction (stimulées par un mouvement dans un seul
sens et inhibées dans l’antre)
La
taille et la position des champs récepteurs ne sont pas fixées de façon
définitive. Elles peuvent être modifiées par l’expérience ou par lésion.
Si on écrase le
nerf innervant la moitié inférieure de la main, 5 moins après, la partie du
cortex qui représentait cette moitié de la main va être désormais stimulée par
le toucher du dos de la main.
Þ Il y a une réorganisation
de la somatotopie lors de la disparition d’une partie de l’organisme ou lors
d’une suractivité d’une partie de l’organisme.
v Conclusion :
Bien souvent,
les systèmes sensoriels périphériques déconstruisent un objet en ses
différentes composantes. Plusieurs types de récepteurs sont stimulés et donc
c’est toute une série d’informations qui arrive au cortex sensoriel où il y a
aura intégration.