v Introduction :
On parle des
neurones mais ce que l’on va dire marche aussi pour les muscles, les cellules
cardiaques, etc. (toutes les cellules excitables)
Le potentiel transmembranaire,
VM, correspond potentiel de
l’intérieur de l’axone par rapport au potentiel de l’extérieur.
L’injection de
courant consiste en une injection de charges (positives) entraîne la
dépolarisation de la membrane.
Et la membrane y
répond par une dépolarisation avec une inversion de la polarisation (VM devient
positif) et repolarisation : VM redevient
négatif et même plus négatif que potentiel de repos (= hyperpolarisation)
L’axone permet
le transport du message nerveux par ce courant ionique. Celui–ci est voltage–dépendant
(ou potentiel–dépendant) et temps–dépendant.
Travaux de Hodgkin
et Huxley (1952)
Le courant
ionique est voltage–dépendant (ou potentiel–dépendant)
Le potentiel
d’action commence par un courant entrant transitoire de Na+, puis par un
courant sortant de Na+.
Exemple : Le potentiel
d’action cardiaque :
Travaux de
Sakmann et Neher
Ils ont
enregistré les activités des canaux eux–mêmes par les techniques de Patch–Clamp
(utilisation d’un morceau de membrane et analyse)
v Enregistrement en potentiel
imposé (ou voltage imposé) :
Ø Principe
de cette méthode :
Elle consiste à
maintenir le potentiel de membrane à une valeur constante sur des cellules ou
des ensembles de cellules (pour le Patch–Clamp, on travaille sur une cellule
isolée)
On crée une
stimulation avec un échelon rectangulaire. Le potentiel maintenu, VH ou VHOLDING (to hold=tenir,
maintenir), est aussi appelé potentiel de maintient.
La cellule
répond à la stimulation par une ouverture de canaux créant alors un courant
ionique.
Ø Les
raisons pour expérimenter en voltage imposé (ou voltage clamp) :
(to
clamp=maintenir, fixer)
La stimulation rectangulaire n’est pas équivalente à un potentiel d’action au niveau de la membrane.
Cependant, l’expérimentateur
peut choisir les potentiels que l’on retrouve in vivo (valeurs de
dépolarisation, voire d’hyperpolarisation, qui couvrent toute la gamme de
potentiel lors d’un vrai potentiel d’action)
On peut étudier
l’ouverture et la fermeture des canaux voltage–dépendants (= gating des canaux)
En maintenant
constant le potentiel de membrane, l’expérimentateur fait en sorte que le
courant s’écoulant à travers la membrane est linéairement proportionnel à la
conductance en cours d’étude.
gIon = 1 / R
INa = gNa . VM = k . gNa (puisque
VM est constant)
Pour cela, généralement on bloque les autres canaux.
Ø Comment
fixer le potentiel de membrane à une valeur constante connue ?
L’expérimentateur
va livrer un potentiel de commande VCMD. Le potentiel
de membrane (transmembranaire) VM est mesuré et
électroniquement un courant I est injecté à travers la cellule à travers la
cellule.
Le potentiel de
commande est le reflet de la réponse de la membrane.
§ Technique de voltage imposé
par 2 électrodes intracellulaire :
La 1ère
sert à l’enregistrement du voltage.
La 2nde
sert à l’injection du courant.
Le potentiel de
membrane VM est enregistré à l’aide d’un
amplificateur A1 relié à
l’électrode E1 d’enregistrement du voltage (qui
est en fait une ddp)
Potentiel de
membrane mesuré : VM ou VP :
Par
définition : VM = VI – VE
Or : VI – VE = VP – VBAIN VP = potentiel à
la pointe de la pipette
= VP – VTERRE
= VP – 0 = VP
Donc : VM = VP Ce potentiel de membrane est comparé
au potentiel de commande, VCMD, dans un
amplificateur différentiel à haut gain A2.
Cet
amplificateur envoie une sortie de potentiel V0 proportionnel à
la différence entre VM et VCMD. Ce potentiel V0 force, oblige,
un courant I à passer à travers l’électrode E2 de façon à
obtenir VM – VCMD = 0.
I représente le
courant total qui traverse la membrane.
§ Technique de voltage imposé
avec une seule électrode :
Il s’agit de la
technique de Patch–Clamp. L’électrode simultanément mesure le potentiel de
membrane et fait passer un courant.
v Enregistrer en
Patch–Clamp :
Cela permet
d’enregistrer le courant s’écoulant soit par tous les canaux ouverts d’une
cellule, soit par un canal unique.
Travaux de Sakmann
et Neher (1976)
Ils ont appliqué
des doses très faibles d’acétylcholine sur un patch de membrane de muscle
squelettique. Ils ont ainsi enregistré un courant s’écoulant à travers un seul
récepteur–canal cholinergique, appelé nAChR (nicotinique acétylcholine
récepteur)
Ø Intérêts
:
Pour toutes les
configurations sont possibles hormis la configuration de cellules attachées
(cell–attached), l’expérimentateur a accès au milieu intracellulaire.
Cette technique
permet l’enregistrement de courant des cellules trop petites pour être empalée
par une électrode.
Elle permet les
courants unitaires (qui passent par un seul canal)
Ø Configuration
d’enregistrement en Patch–Clamp :
§ Amener la pointe de la
pipette de verre sur la surface de la membrane cellulaire :
On doit
préalablement étirer l’électrode en chauffant (avec un étireur) pour obtenir un
diamètre de 1 µm.
·
Une
très grande résistance de seal est nécessaire :
La
micro–électrode est chauffée pour être polie (et ne pas être roque et agressif)
Elle est creuse et remplie d’un liquide physiologique proche soit du milieu
extracellulaire soit du milieu intracellulaire.
On la rapproche
tout doucement de la cellule pour la coller à la membrane et on effectue une
pression négative (= aspiration) de sorte que la membrane colle au verre.
Il faut une adhésion
très forte (= un seal important) d’une résistance de 1 à 10 Giga Ohm.
" L’intérieur de
la pipette est isolé de l’intérieur cellulaire par ce seal.
-
Cela
permet l’isolement électrique du patch (ou morceau) qui se trouve sous la
pointe de la pipette (aucun ion ne peut passer)
-
Cela
augmente le rapport signal/bruit ; il y a toujours un bruit thermique dû
aux molécules. Les courants à travers un canal sont de très faible amplitude
(de l’ordre d’1 pico Ampère) alors il faut limiter le bruit au maximum.
·
Obtention
et caractéristiques des différents enregistrements en Patch–Clamp :
¨
Configuration de
Whole–cell (ou cellule entière) :
On part d’une
configuration de cellules attachées (= cell–attached patch)
La pipette de
patch contient une solution intracellulaire. Une 1ère aspiration est
faite pour créer le seal, et une 2nde pour casser la membrane juste
en dessous de la pipette.
" On enregistre
le courant passant par tous les canaux d’un type donné (les autres sont bloqués
par des produits chimiques)
Très rapidement,
la solution intracellulaire s’équilibre avec celui de la pipette au niveau des
concentrations ioniques. C’est surtout vrai pour les ions inorganiques (c’est
pour cela qu’il faut un milieu proche du milieu intracellulaire)
On mesure le
courant total écoulé, c’est à dire par tous les canaux :
I = N . PO . i
Avec N : Le nombre de canaux
(identiques) de la membrane cellulaire,
PO : La
probabilité que ces canaux soient ouverts,
9 Le nombre de
canaux (identiques) ouverts
i : Amplitude du courant
par un canal = courant unitaire.
On rappelle que
les autres canaux sont bloqués par des produits pharmaceutiques.
Limitation de la
technique :
Les composants
du milieu intracellulaire entrent dans la pipette, dont des 2nd
messagers (AMPC, GMPC, phospho–inositides)
qui peuvent bloquer les canaux.
¨
Configuration de
perforated Patch–Clamp (ou patch perforé) :
Il s’agit du
même principe, mais on va garder le patch de membrane qui se trouve en dessous
et on va utiliser des antibiotiques qui vont perforer la membrane (patch)
Exemple : nystatine,
amphotéricine ou gramicidine (un seul suffit)
ê
les trous sont différents des canaux (qui sont des protéines)
On reste en
Whole–cell mais on a évité le défaut du drainage des 2nd messagers
de l’intérieur de la cellule vers la pipette (les trous sont trop petits) et on
conserve à l’intégrité de la cellule.
¨
Configuration d’excised
patch (ou patch excisé) :
Elle est
utilisée pour la mesure du i, mais aussi pour contrôler l’environnement
intracellulaire ou extracellulaire.
Elle est aussi
appelée configuration cell–free et se présente sous 2 variantes.
La configuration
outside–out :
On l’obtient à
partir de la configuration cellules attachées et on arrache un morceau qui se
ressoude avec le coté extracellulaire toujours à l’extérieur.
Il est toujours
logique d’avoir un milieu proche du liquide intracellulaire dans la pipette.
Cette
configuration est intéressante si l’on souhaite changer rapidement de milieu
extracellulaire et étudier l’effet des différentes concentrations d’ions, de
composés pharmaceutiques (etc.) sur la partie externe des canaux.
La configuration
inside–out :
On l’obtient à
partir de la configuration cellules attachées et on arrache un morceau avec le
coté extracellulaire dans la pipette.
Le seal formé,
on soulève la cellule jusqu’à sortir à l’air libre (on peut même la replonger
dans la solution) Le patch est conservé avec un peu de membrane autour de la
pipette.
La face interne
est à l’extérieur de la pipette.
Cette
configuration est intéressante si l’on souhaite changer la composition
intracellulaire et étudier les ions et les 2nd messagers du coté
intracellulaire.
¨
Configuration de
cell–attached (ou cellules attachées) :
La pipette de
patch contient une solution extracellulaire. Il n’y a que le seal de fait.
Cette
configuration est intéressante étudie l’activité d’un canal unique et garder
l’intégrité de la cellule.
Problème de
cette configuration :
-
La
composition du milieu extracellulaire n’est pas contrôlée, mais il s’agit d’un
avantage.
-
La
valeur du potentiel de membrane n’est pas connu : on n’a pas accès à
l’intérieur de la cellule pour la ddp.
Pour cela, il
faut 2 électrodes :
-
Une
en configuration de Whole–cell,
-
Et
l’autre en configuration en cell–attached.
v Principe de la technique
d’enregistrement en Patch–Clamp :
Ø Montage
(principe) permettant l’enregistrement :
On travaille en
voltage imposé tandis que le courant i s’écoulant à travers un seul canal (ou
le courant I de plusieurs canaux) est mesuré.
A1 est
l’amplificateur opérationnel relier à une résistance Rf. Il s’agit du
montage de convertisseur courant–tension
A1 :
l’impédance du courant est infinie.
L’électrode
permet de changer des charges ioniques en charges électriques.
Ø Le
courant unitaire i est un échelon rectangulaire de courant :
On effectue un
enregistrement en outside–out sur un canal voltage–dépendant.
On crée une
dépolarisation donc un courant entrant.
Par
convention : Le courant entrant est vers le bas.
Le courant sortant est vers le haut.
" Il s’agit du
sens réel du courant.
La
dépolarisation déclenche l’activation du canal Na+ : on passe
de la conformation fermée de la protéine à l’état ouvert.
C (closed) " O (open)
à – 90 mV à – 40 mV
Le courant
entrant est provoqué par l’influx de Na+. La valeur
maximale est atteinte rapidement (presque instantanément) La durée de la
transition de l’état fermé à l’état ouvert est de quelques millisecondes.
Il s’agit du
courant moyenné, c'est–à–dire la moyenne des différentes réponses à une même
dépolarisation (il est concevable qu’il n’y ait pas toujours le même nombre
d’ions qui passent)
L’amplitude
réelle de ce courant tourne autour de 2 pico Ampères ( 2 . 10–2 Ampère)
On observe un
petit délai entre le début de la stimulation et le début de l’ouverture dû à
des changements de conformation de la protéine.
Ces changements
conformationnels peuvent être différents avec plusieurs états
fermés :
C1 " C2 " C3 " O
Le délai dépend
du temps passé dans chacun de ces états fermés.
La fermeture
d’un canal est le résultat de la transition de l’état ouvert vers un état où il
ne conduit plus (= état non conduisant)
Il s’agit : Soit d’un état fermé simple,
Soit d’un état inactivé
( I ),
Soit
d’un état désensibilisé (cas plus rare)
En général, les canaux Na+ passent en état
inactivé après leur état ouvert : le canal ne répond à rien.
C D O " I
(passage vers l’état fermé de repos)
Ce passage ne
peut se réaliser que s’il y a une repolarisation de la membrane (c’est le cas
de la repolarisation)
Ø Détermination
de la conductance d’un canal :
§ Histogramme des amplitudes de
i et fluctuation de iCANAL :
Pour une
stimulation (ou échelon) donnée, i n’est mas constant. En répétant
l’expérience, on obtient une distribution des valeurs sous la forme d’une
courbe de Gauss.
Elle permet la
mise en évidence de fluctuations de i passant par le canal.
Les causes de
ces fluctuations :
-
Une
variation de l’amplitude du bruit dans les conditions d’enregistrement,
-
Une
variation du nombre d’ions qui traversent le canal dans une unité de temps DT.
Le potentiel
d’inversion du courant est le potentiel de membrane pour lequel le courant
sortant devient entrant (et vice–versa) Le courant est alors nul.
§ Conductance de canal
unique :
i MOY
g
=
VM – EREV (reversal)
g : Conductance de canal unique,
i MOY : Amplitude du
courant de canal unique,
VM : potentiel de
membrane,
EREV : potentiel
d’inversion.
VM – EREV " On reconnaît la formule de la driving–force
(ou
force d’entraînement des ions) : VM – EION.
U = R . I " R = V / I
g (pour un unique canal) ou g (pour plusieurs
canaux) = 1/R = I/U
Si on observe plusieurs pics :
-
Soit
on a enregistré un courant à travers un seul canal mais il est présent
plusieurs conformations d’états ouverts (dits sous–états) de conductance
différente.
-
Soit
on a enregistré 2 ou plusieurs canaux de même type présents dans le patch
membrane.
A : 2
canaux s’ouvrent en même temps. Le niveau 2 est un multiple du niveau 1.
Plus on
dépolarise, plus l’échelon de courant est petit. Il est dû au changement de la
driving–force. Le potentiel de stimulation se rapproche de l’EION.
" La différence
est plus petite,
9 Donc la
driving–force est plus petite,
9 Donc moins de
passage d’ions,
9 Donc le i est
plus petit.
Généralement, la
réponse des canaux se fait au début de stimulation.
Ø Temps
ouvert moyen d’un canal (mean open time) :
Ou temps
d’ouverture moyen.
§ Constante de vitesse de
fermeture et d’ouverture :
a (en
seconde–1)
C D O
b
a est la constante de vitesse
de fermeture, ou plus exactement le nombre de fermetures de canal par unité de
temps passée dans l’état ouvert.
§ tO = temps ouvert et
distribution de tO en fonction de valeurs croissantes de temps ouverts :
Une fois
activée, le canal reste de l’état ouvert pendant un temps tO. C’est pendant
ce temps là que l’on enregistre le courant unitaire. Ce temps là varie d’un
enregistrement à l’autre.
tO = variable aléatoire.
On note le
nombre de fois que telle valeur de tO est atteinte en
fonction des valeurs de tO. Et on obtient
un histogramme :
On observe une
distribution décroissante : les temps ouverts cours sont plus fréquents
que les temps ouverts longs.
Plus le temps
d’observation est long, plus la probabilité q’un canal soit ouvert diminue.
§ Distribution décrémentielle
(décroissante) de tO est mono–exponentielle :
Un canal ouvert
à t =
Il a la même
probabilité de fermeture s’il est ouvert au début de tout intervalle
d’observation ultérieure.
La probabilité
correspond à la fonction exponentielle du temps d’observation.
Ainsi lorsque
les ouvertures d’une population homogène de canaux sont étudiées, il y a une
diminution du nombre d’ouverture est décrite par une fonction
mono–exponentielle (avec une seule constante)
On peut vérifier
cette fonction avec une courbe semi–log.
§ Détermination de tO
(temps d’ouverture moyenne d’un canal) :
tO est le temps
durant lequel un canal a la plus grande probabilité d’être dans l’état ouvert.
Il correspond à la somme de toutes valeurs que tO peut prendre,
pondérées par leur valeur de probabilité correspondante.
y = yO . e –t
/ t°
y est le nombre
d’événements observés correspondant à chaque temps tO.
La pente est 1/tO (régression linéaire)
tO = 1/e et fournit une estimation de la constante de vitesse de fermeture a, car à l’état stable : tO = 1/a
Exemple : le nAchR :
À partir de
l’histogramme, on peut déterminer tO sachant que
quand (…)
v Les potentiels
d’action :
Ø Différents
types de potentiel d’action (PA) :
Le potentiel
d'action correspond à une dépolarisation et transitoire de la membrane
cellulaire. Les cellules qui produisent des potentiels d'action sont dites
excitables.
Exemple : Les neurones,
Les cellules musculaires,
Les cellules endocrines,
comme les cellules b du pancréas.
Les potentiels
d'action présentent différentes formes ; le 1er potentiel
d'action enregistré a été celui d’un neurone.
-
Dans les soma neuronaux et les axones :
-
Les
potentiels d'action sont Na+ dépendants,
c’est–à–dire qu’ils dépendent d’un courant entrant de Na+)
-
Les
potentiels d'action ont une grande amplitude et une faible durée.
-
Dans les autres corps cellulaires neuronaux, les
terminaisons axonales et les cellules ventriculaires cardiaques :
-
Les
potentiels d'action sont Na+–Ca2+ dépendants,
c’est–à–dire qu’ils dépendent d’un courant entrant de Na+ et Ca2+)
-
Les
potentiels d'action ont une durée plus grande avec une présence souvent d’un
plateau à la suite de la dépolarisation rapide (repolarisation plus longue)
Le nœud de
Rambier de rat : le potentiel d'action est court (terminé au bout d’une
milliseconde) avec une phase de montée qui dépend d’une entrée de Na+.
La cellule de
Purkinjé cérébelleuse (dans le cervelet) : le potentiel d'action est plus
long avec le plateau.
La terminaison
axonale : le plateau est moins visible. Il faut une meilleure échelle de
temps.
La fibre de Purkinjé
cardiaque : le plateau est dû à un courant entrant de Ca2+. De plus, la
repolarisation est rapide à cause d’une sortie de K+)
Sur certains
dendrites de neurones de cellules endocrines, le potentiel d'action est de
faible amplitude et de longue durée et Ca2+ dépendant.
Tous les
potentiels d'action sont obtenus par une dépolarisation de la membrane.
Ø Les
ions Na+
et K+
participent au potentiel d'action des fibres nerveuses :
§ Les ions Na+ participent à la phase de
dépolarisation du potentiel d'action axonal :
L’axone géant de
Calmar est placé dans un milieu extracellulaire sans Na+ (à la place on
met du glucose pour respecter l’osmolarité)
" L’amplitude du
potentiel et la vitesse de dépolarisation diminuent jusqu’à disparaître
On peut
ajouter :
-
De
la TTX (= Tétrodotexine, une toxine présente dans un poisson dans l’océan
pacifique, le tétrodon) qui est un bloqueur des canaux Na+.
-
Du
TEA (= Tétra_éthylammonium) qui est un bloqueur des canaux K+.
Quand on ajoute
du TTX, il ne se passe rien : il n’y a pas de potentiel d'action.
Quand on ajoute
du TEA, il y a un potentiel d'action, mais celui–ci peine à se repolariser (il
faut changer d’échelle de temps pour en voir la fin)
§ Les ions K+ participent à la phase de
repolarisation du potentiel d'action axonal :
Le TEA prolonge
le potentiel d'action et ne modifie pas le potentiel de repos. Il y a un pic initial
suivi d’un plateau 100 fois plus important que normal.
Ø Les
potentiels d'action Na+
dépendants :
Il s’agit d’une
réponse « tout–ou–rien » qui se propage le long de l’axone en gardant
la même amplitude.
On crée une
impulsion rectangulaire : ce courant stimulant fait entrer des charges positives
à l’intérieur de la cellule (ou fait sortir des charges négatives)
Une petite
amplitude crée une variation de potentiel de membrane qui a une allure d’un
réseau de condensateurs CM en parallèle à
des résistances RM.
" Il s’agit d’une réponse électrotonique.
Cette amplitude
n’est pas suffisante pour ouvrir quelques canaux que se soit. La réponse
électrotonique correspond aux propriétés passives de la membrane.
Avec une plus
grande amplitude de stimulation, il y a activation des canaux. Un potentiel
d'action se déclenche à partir d’un certain seuil de dépolarisation.
S’il on stimule
au début de l’axone, on mesure la ddp aux différents nœuds de Rambier situés
entre les manchons de myéline (=isolant)
" On observe que le potentiel d’action reste
identique à différents temps.
Selon l’axone,
le potentiel d'action se propage à une vitesse de 1 (pour un axone non
myélinisé) à
Le potentiel
d'action n’a pas décru et c’est dû au fait que la dépolarisation de la membrane
entraîne le potentiel d'action.
" Il s’agit d’un phénomène régénératif.
v La phase initiale de
dépolarisation du potentiel d'action résulte d’une entrée transitoire d’ions Na+ via les canaux Na+ voltage–dépendants :
Ø Structure
du canal Na+
(= canal ionique) :
Des travaux ont
été faits sur des canaux Na+ de cerveau de
rat, de muscles squelettiques et cardiaques. Ils ont permis la détermination
des structures IAIRE, IIAIRE, IIIAIRE et IVAIRE.
Il s’agit d’un
grand polypeptide, de 1 200 acides aminés, composé de 3 sous–unités.
Les zones
transmembranaires sont quasiment constituées d’hélices a.
§ La sous–unité a :
Elle est
essentielle du point de vue fonctionnelle. Elle est composée de 4 domaines
internes homologues (I à IV).
Ces domaines
possèdent chacun 6 segments transmembranaires (S1 à S6) et sont orientés de
manière pseudo–symétrique à travers la membrane de manière à former un corps
central (= pore)
Chaque domaine
possède un unique segment S4 qui comporte des résidus acides aminés chargés
(lysine et arginine) situés tous les 3 acides aminés apolaires.
La structure du
segment S4 est particulièrement bien conservée dans les différents types de
canaux Na+ étudiés.
Proposition : Les charges
positives du segment S4 joueraient le rôle de détecteur du potentiel
transmembranaire. On parle de voltage–sensor.
§ Les sous–unités b1 et b2 :
Chacun possède
200 résidus acides aminés avec un résidu N_terminal dans le milieu
extracellulaire et un segment transmembranaire.
b2 est attaché de
façon covalente à la sous–unité par un pont disulfure.
b1 n’est pas
associée de façon covalente ; elle est attachée par des liaisons faibles.
La sous–unité a a la fonction
du transfert des charges. On ne connaît pas trop la fonction des autres
sous–unités.
Ø Passage
du canal Na+
en état ouvert et son inactivation :
La fonction du
canal est de transduire une dépolarisation de membrane en mouvement d’ion Na+ (mouvement de
charge)
Pour augmenter
l’activité des canaux, il faut augmenter la probabilité avoir d’en (soit
un fort nombre de canaux par unité de surface)
Comme on va
avoir plusieurs canaux, il faut soit les bloquer soit les soumettre à un
potentiel de maintient qui l’empêche de s’ouvrir.
Lorsque l’on a
isolé un canal et que l’on a enregistré sa ddp, il faut l’identifier grâce
à :
-
Sa
voltage–dépendance,
-
Son
potentiel d’inversion,
-
Sa
perméabilité ionique (= conductance ionique),
-
Son
temps ouvert moyen…
§ Canaux Na+ voltage–dépendants de fibres
de muscle squelettique :
Le potentiel de
maintient HP est de –70 mV. L’échelon polarisant est de +40 mV.
L’ajout de TEA
bloque les canaux potassiques.
Pendant la
stimulation (= dépolarisation), il y a une faible probabilité que le canal
s’ouvre plus d’une fois.
§ Canaux Na+ de cerveau de rat
(neurones) :
Les travaux sont
faits sur des cellules de purkinje cérébelleuses.
Le potentiel
passe de –90 à –40 mV, soit une dépolarisation de 50 mV (soit aussi une baisse
d’amplitude de 50mV)
L’ouverture des
canaux Na+ se fait plutôt sur le début de
la dépolarisation (comme pour les canaux du muscle squelettique) Mais, ici, on
observe des réouvertures des canaux (toujours au début de dépolarisation)
" On observe des oscillations des états ouvert
et fermé : C D O
Puis il y a un passage en inactivation.
" Histogramme des
amplitudes : elles se font surtout de 2 pico ampères avec quelques
amplitudes à 4 pico ampères (multiples de 2) qui sont dues à l’ouverture
simultanée de 2 canaux.
§ Le courant unitaire iNA a une forme
rectangulaire ; inactivation :
Lorsque que le
canal s’ouvre, le courant unitaire tend rapidement au maximum. Il est ensuite
stable puis il passe rapidement à 0 (alors que la membrane est encore
dépolarisée)
" Forme rectangulaire.
Lorsqu’il est
ouvert, il passe en état d’inactivation (= état réfractaire à une ouverture)
Pour passer de
l’état inactif à l’état fermé , il faut que la membrane se repolarise.
" Passage à l’état non conduisant de repos
§ La quantité d’ion qui entrent
à travers un canal :
Les chiffres ont
été choisis pour simplifier les calculs, mais restent réalistes.
Le courant
unitaire i est positifs ; il s’agit d’un courant entrant.
Les ions
entrants par un canal ne modifient pas spécialement la composition en concentration.
§ Fluctuation entre les états
ouvert, fermé et inactivé :
Propriétés
Dépolarisation
membranaire intrinsèques du canal
Plus fréquent Rare
Rare
(existe surtout dans la théorie)
Le canal K+ ne passe pas de
l’état ouvert vers l’état inactivé aussi facilement. Dans les conditions
physiologique, il n’y pas a d’inactivation.
§ Le temps pendant lequel le
canal Na+
reste ouvert varie autour de la valeur moyenne t0
appelée temps ouvert moyen (ou mean open time) :
La durée
d’ouverture t0 est variable.
Pour un
potentiel donné, le temps ouvert moyen tO du canal est
obtenu à partir de l’histogramme des fréquences du nombre d’événements. Le
canal a une forte probabilité de rester ouvert pendant un temps tO.
Exemples :
Le canal Na+ de la fibre de
muscle squelettique
tO » 0,7 ms
à une dépolarisation de
40 mV,
avec
un potentiel de maintient proche du potentiel de repos.
Le canal Na+ de la fibre de
cellule de cerveau de rat :
tO » 0,43 ms
à une dépolarisation à –32
mV.
Ø Relation
courant – voltage imposé ( iNA
– U ) est linéaire :
La conductance gNA (en Siemens)
est appelée conductance unitaire du canal Na+ est l’inverse
de la résistance.
gNA = 1 / R
On enregistre à
différentes amplitudes et on constate que l’amplitude unitaire diminue au fur
et à mesure que la membrane est dépolarisée.
La pente
correspond à gNA.
Quand le courant
est nul (iNA = 0), le
potentiel correspond au potentiel d’inversion.
La relation est
linéaire : iNA = gNA
. (VM
– ENA)
Exemples :
Le muscle
squelettique :
ENA = +67
mV ; EK = –98
mV ; ECA = +129
mV ; ECL = –90
mV
Le
neurone :
ENA = +58
mV ; EK = –84
mV ; ECA = +116
mV ; ECL = –58
mV
Ø La
probabilité pour un canal Na+
d’être ouvert augmente (jusqu’à un certain niveau maximal) :
On se trouve
dans une configuration cell–attached qui correspond à un patch non cassé de
pipette. Dans cette pipette, la solution est proche du milieu extracellulaire.
Une petite
dépolarisation crée une probabilité faible d’ouverture et un petit temps
d’ouverture.
Une
dépolarisation importante crée une grande probabilité d’ouverture avec un temps
plus grand. La probabilité augmente au fur et à mesure que l’on augmente la
dépolarisation par rapport au potentiel du maintient de dépolarisation.
On effectue une
moyenne des enregistrements en fonction de l’amplitude de dépolarisation et on
définit la probabilité d’ouverture P(t) d’un canal pour
chaque valeur de temps.
" Cette
probabilité est voltage et temps dépendant.
Après 4 à 6 ms
(éventuellement 8 ms), la probabilité que le canal Na+ soit ouvert est
redevenue très basse (bien qu’il y ait toujours une dépolarisation) due au fait
que le canal s’inactive au bout de 4 à 6 voire 8 ms.
Quand on regarde
à un temps donné (2 ms), la probabilité augmente avec l’amplitude.
La probabilité
d’ouverture au temps t d’ouverture se calcule :
P(t)
=
INA
/ (N . iNA)
-
INA : Le courant
macroscopique passant par tous les canaux d’un type d’une cellule, soit le
courant moyen au temps t pour un voltage donné (fait à
partir d’enregistrement de canal unique)
-
iNA : Le
courant unitaire à un voltage donné.
-
N : Le nombre
canaux (ou, pour un canal le nombre, d’enregistrement successif)
Ø Le
courant Na+
macroscopique INA
présente une voltage–dépendance de l’activation ; Il s’inactive en
quelques millisecondes :
§ INA est la somme de courants
unitaire iNA :
Si on suppose
que les canaux Na+ d’une cellule
sont identiques (du même type) et qu’ils fonctionnent de manière indépendante (" hypothèse
vraisemblable), alors la somme de nombreux enregistrements à partir du même
canal Na+ devrait présenter les mêmes
propriétés que le canal Na+ macroscopique INA mesuré à partir
des milliers de canaux Na+ répartis à la
surface de la cellule (en voltage imposé)
Les canaux ne
s’ouvrent et ne s’inactivent pas toujours au même moment instant.
Le courant moyenné diminue graduellement (pas rectangulairement)
" Le courant
macroscopique moyenné est similaire à INA réel.
Le décours est
lisse. Il existe une constante de temps d’inactivation (déterminée avec un
papier semi log) correspondant au nombre de canaux ouverts en fonction du
temps.
INA
=
N . P(t)
. iNA
P(t) dépend du
voltage de membrane, de la vitesse d’ouverture et d’inactivation du canal.
§ La relation INA – V a une forme en cloche
bien que la relation iNA – V
soit linéaire :
Le potentiel
d’équilibre est différent du potentiel d’inversion sauf s’il n’y a qu’un ion
perméant.
" Nœud de Rambier
d’axone de lapin :
Plus on augmente
la dépolarisation, plus le petit courant qui en suit augmente pour ensuite
diminuer et finir par être entrant.
-
Une
dépolarisation de faible amplitude entraîne un courant de faible amplitude (0,2
mA) et un temps long pour arriver au pic (~ 1 ms)
À ces potentiels, la driving force est importante mais les canaux ont une faible probabilité d’ouverture.
" Le courant INA est donc petit.
De plus, les
canaux Na+ s’ouvrent avec un certain délai
et un petit nombre d’ouverture, puisque la dépolarisation est tout juste
liminaire.
-
Quand
l’échelon dépolarisant augmente, l’amplitude du courant de Na+ augmente
jusqu’à 3 mA et le temps au pic diminue (c’est–à–dire que le délai d’ouverture
diminue)
Un échelon plus fort fait augmenter la probabilité que les canaux soient ouverts, mais iNA diminue lorsque l’on dépolarise.
" INA est plus grand qu’au
départ et le nombre d’inactivations augmente.
-
Après
le pic de la courbe INA en fonction de
V, INA baisse d’amplitude jusqu’à
s’annuler. La probabilité d’ouverture continue à augmenter mais pas
suffisamment pour compenser la chute d’amplitude de iNA.
" INA diminue donc
d’amplitude et va s’annuler.
Le potentiel
d’inversion de INA est le même que
celui de iNA parce qu’il
dépend essentiellement des concentrations intra– et extra–cellulaire.
Si on continue à
augmenter l’échelon de dépolarisation, INA devient sortant
(c’est possible in vitro mais pas in vivo)
§ Les courbes d’activation et
d’inactivation : potentiel ou voltage–seuil :
·
L’activation
:
La voltage–dépendance
de l’activation (on peut parler de vitesse d’activation) est la vitesse où le
courant macroscopique s’active en réponse à des échelons rectangulaires en
potentiel imposé.
L’activation
n’est pas assimilable à une décroissance simple, mono–exponentielle.
Protocole
d’obtention :
On garde un
potentiel de maintient VH identique et on
change les valeurs VTest (amplitude de
stimulation)
VTest
VH
La courbe
ressemble à une sigmoïde. La forte pente est caractéristique des canaux Na+.
On obtient le
pourcentage de canaux activés. La courbe représente la probabilité d’activation
d’un canal.
·
L’inactivation
:
La
temps–dépendance entraîne la décroissance d’amplitude du courant pendant une
dépolarisation maintenue.
Protocole
d’obtention :
Au lieu de
changer les valeurs de VTest, on garde un INA au pic (INA maximum) et on
fait varier le potentiel de maintient avant la stimulation (in vivo,
cela correspond à des cellules plus ou moins dépolarisées ou repolarisées)
VTest
VH
On obtient le
pourcentage de canaux activables. La courbe représente la probabilité qu’un
canal soit activable.
·
Relation
entre les 2 courbes :
Exemples :
-
À
– 80 mV de potentiel de maintient VH (au repos), il
y a 75 % des canaux qui sont activables. Si on dépolarise à – 40 mV (VTest), il y a 98 % des canaux activables sont réellement
activés.
-
À
VH = – 70 mV, il y a 25 % des
canaux qui sont activables.
Si VTest = – 55 mV, il y a 70 % des canaux sont activés.
-
À
VH = – 65 mV, il y a, à tout casser
10 % des canaux qui sont activables.
Même si on
dépolarise beaucoup (VTest = – 20 mV), il
y a 100 % des canaux activables qui sont
activés, soit 100 % de 10% des canaux totaux.
Le pourcentage
de canaux réellement activés dépend du potentiel de maintien et plus la cellule
est dépolarisée, moins il y aura de canaux activables.
§ Sélectivité ionique du canal Na+ :
Pour comparer la
perméabilité du canal Na+ à plusieurs
cations monovalents, on enregistre des courants avec d’autres cations
monovalents dits « test ».
Le Lithium, Li,
est aussi perméant que le Na+ pour un canal Na+ ; par
contre K+ est peu perméant.
PK / PNA =
0,048
" Les canaux Na+ sont hautement
sélectifs pour les ions Na+.
Il n’y a pas
plus de 4 % des ions K+ peuvent passer.
Si on remplace
le Na+ par le K+, le courant est
sortant avec quelques ions entrant (toujours pour un canal Na+)
·
La
tétrodotoxine est un bloquant sélectif du canal Na+ ouvert :
La tétrodotoxine
(TTX), comme la sexitoxine (CCX), se trouve dans le foie et les ovaires du
poisson tétrodon.
Elle se lie sur
un site qui se trouve localisé près de l’ouverture du canal.
" S’il y a une mutation unique (sur un seul acide aminé) au niveau du canal de type II de cerveau de rat, on rend le canal insensible au TTX.
On travaille sur
des ovocytes de xénope avec un voltage imposé par double micro–électrodes. On
observe l’effet de l’injection de différentes concentrations de TTX sur le
courant de Na+ au pic (en %)
Sur un ovocyte
de type sauvage :
À une
concentration de 10–7 M, il n’y a
quasiment plus de courant : l’inhibition est totale.
Sur un ovocyte
de type muté :
À cette même concentration, le courant
reste à 100 %.
" Un seul acide
aminé peut changer la sensibilité.
Le lien entre
les segments S5 et S6 est une boucle à proximité étroite de l’embouchure du
canal.
Ø Le
segment S4, la région située entre les segments S5 et S6, la région entre les
domaines III et IV jouent un rôle significatif respectivement dans
l’activation, la perméation (= perméabilité unique) et l’inactivation :
Pour démontrer
le rôle de chacun, on détermine des expériences de mutagènes site–dirigé.
§ Les segments courts entre les
segments transmembranaires S5 et S6 sont associés à la membrane et contribuent
à la formation du pore :
Les canaux Na+ sont hautement
sélectifs au Na+. Cette
sélectivité résulte des acides aminés chargés négativement localisés dans le
pore du canal.
De plus, ces
acides aminés doivent être spécifiques des canaux Na+ (c’est–à–dire
différents des autres canaux cations dépendants) pour expliquer la faible
perméabilité des canaux Na+ aux autres
cations.
Les études
utilisant la mutagenèse pour étudier le fonctionnement du canal Na+ ont montré que
la région reliant les segments S5 et S6 constitue la bordure interne du canal.
La substitution
d’un seul acide aminé dans ces régions (dans les domaines III et IV) modifie la
sélectivité ionique, qui devient perméable au CA2+.
Ces résidus constituent
vraisemblablement une partie du filtre de sélectivité du canal. Ce dernier est
constitué de boucles du pore (des séquences polypeptidiques relativement
courtes qui s’entendent dans une partie aqueuse : zone extracellulaire)
·
Le
segment S4 est le détecteur de ddp membranaire, c’est–à–dire le
« voltage–sensor » :
Le segment S4
est positivement chargé et hydrophobe. De plus, la séquence des acides aminés
est assez bien conservée parmi les différents canaux voltage–dépendants.
Les expériences
ont conduit à suggérer qu’ils possèdent une orientation transmembranaire. Pour
tester cette hypothèse, les résidus d’acides aminés chargés positivement sont
remplacés par des résidus chargés négativement ou neutres.
Les canaux mutés
sont exprimés dans des ovocytes de xénope.
Résultat :
-
Quand
plus de 3 résidus positifs sont mutés dans le segment S4, aucune expression
appréciable du canal muté n’est obtenue (c’est–à–dire que le canal est non
fonctionnel)
-
Le
remplacement d’un seul résidu Arginine ou Lysine par un résidu Glutamine dans
le domaine I déplace très clairement la courbe de potentiel vers des valeurs
plus positive.
De –80 à 0 mV,
il y a un déplacement de la courbe vers la droite avec la mutation.
L’hypothèse est
admise que les charges positives dans S4 forment des paires d’ions avec des
charges négatives dans d’autres régions transmembranaires.
" Cela permet la
stabilisation du canal dans la configuration fermée non conduisante (= état de
repos)
Lors d’un
changement du champ électrique transmembranaire, les paires d’ions se rompraient,
se détacheraient, tandis que les charges positivent de S4 se déplaceraient
formant de nouvelles paires d’ions.
" Cela permet la
stabilisation du canal dans la configuration ouverte conduisante.
·
La
boucle cytoplasmique située entre les domaines III et IV contient la
« particule » d’inactivation qui, de façon voltage–dépendant, entre
dans la « bouche » du pore du canal Na+ et inactive le canal :
3 types
d’expérience suggère que la boucle cytoplasmique reliant les domaines III et IV
(appelée Loop III – IV, ou LIII–IV) est impliquée
dans l’inactivation.
1ère
expérience : Application cytoplasmique d’endopeptidase.
2ème expérience : Injection
cytoplasmique d’anticorps dirigés contre une séquence polypeptidique située
dans une région entre les domaines III et IV.
3ème expérience : Clivage de la région située entre les
domaines III et IV.
Résultat :
Les résidus
d’acides aminés chargés positivement ne sont pas nécessaires pour l’activation.
Dans la boucle LIII–IV, la seule
mutation d’une séquence hydrophobe Isoleucine – Phénylalanine – Méthionine
(I–F–M) en Glutamine bloque complètement l’inactivation.
Le résidu
critique du résidu I–F–M semble être la Phénylalanine puisque sa mutation seule
en Glutamine ralentie 5000 fois l’inactivation.
Les chercheurs
ont proposés que la séquence I–F–M est directement impliquée dans le changement
conformationnel conduisant l’inactivation du canal.
" Cette séquence
entrerait dans la boucle du pore, le fermant.
Pour tester
cette hypothèse, on a étudié l’aptitude d’un peptide synthétique contenant le
motif I–F–M à restituer l’inactivation intrinsèque des canaux Na+ (rendus non
fonctionnels par mutation du motif I–F–M)
On effectue des
enregistrements avec un patch contenant le motif I–F–M. Les canaux qui ce
s’activaient plus ou lentement s’activent à nouveau.
" Le motif I–F–M sert de particule
d’inactivation.
Ø La
conséquence de l’ouverture de N canaux Na+ :
§ L’activation rapide des
canaux rend soudaine la phase de dépolarisation :
Le début de la
dépolarisation de la membrane entraîne de certains canaux Na+ entraînant
ensuite :
-
L’entrée
de Na+,
-
La
dépolarisation (plus importante) de la membrane,
-
L’ouverture
de quasiment tous les canaux (on atteint le potentiel au pic),
-
L’inactivation
des canaux.
§ L’inactivation des canaux Na+ entraîne une dépolarisation
brève :
" La
dépolarisation ne présente pas de phase de plateau.
Il existe donc
un mécanisme de protection qui empêche une dépolarisation persistante du
neurone, qui entraînerait entre autre l’activation des canaux Ca2+ (toxique)
v La phase de repolarisation
du potentiel d’action Na+ –
dépendant d’axone résulte en partie de l’activation des canaux Na+ et en partie de
l’activation des canaux K+ :
Ø Structure
du canal K+ :
Il est constitué
d’un seul domaine a et d’un domaine b.
La structure est
identique (surtout avec la boucle S5 – S6 qui est externe avec des replis
membranaires) pour les cellules neuronale, cardiaques.
Le canal entier
est un homotétramère : c’est–à–dire il y a 4 fois la sous–unité a (un peu comme
le canal Na+)
" Cela constitue
un filtre de sélectivité.
Les canaux K+ s’inactivent
pratiquement pas et sont classés en 4 groupes :
-
Les
canaux rectifieurs retardés qui s’activent avec un délai à la suite de la
dépolarisation membranaire et qui s’inactivent très très lentement.
-
Les
canaux de type A à activation et à inactivation rapides.
Exemple : le canal ITO (transitoire
sortant) sur le myocarde (= tissus de Purkinjé)
Ø La
dépolarisation favorise l’activation des canaux K+ rectifieurs retardés (delayed
rectifier) :
§ Ouverture du canal K+ unique en réponse d’une
dépolarisation ; caractéristique du courant rectifier retardé élémentaire :
La fonction du
canal rectifier retardé est de transformer le courant avec un délai de la
polarisation de la membrane avec une sortie de K+.
" Rectification
entrante par une sortie du courant (pas pour les canaux K+ classique)
" Rectification
sortante par un courant de plus en plus sortant (plus sortant que le prévoirait
la loi d’Ohm)
« rectifie » = « n’est pas linéaire »
On travaille sur
les ovocytes de xénope avec l’injection d’ARNM codant pour un
canal précis. On dépolarise à 0 mV et on observe des ouvertures longues
intercalée de fermetures courtes.
" Le canal
rectifieur retardé s’ouvre, se ferme rapidement et se rouvre tout de suite. Il
n’y a pas d’inactivation.
Le délai
d’ouverture du canal rectifieur retardé est beaucoup plus long que celui du
canal Na+ pour une même dépolarisation (~ 4 ms)
La fréquence de
stimulation est de 1 à 2 secondes : il faut laisser à chaque fois la
membrane se repolariser.
" Il s’agit des propriétés de
« gating » qui restent les mêmes sur tous les enregistrements.
La pente
correspond à la conductance unitaire gK (ici, ~ 9 pS)
Quand I = 0, V =
ERév (= potentiel
d’inversion)
Ce potentiel
d’inversion est très proche du potentiel d’équilibre puisque l’on travaille
avec un seul ion normalement.
Ø La
probabilité d’ouverture du canal K+
rectifieur retardé est stable pendant une dépolarisation :
Le
temps ouvert moyen, tO, est égal à 4,6
ms.
Le
temps fermé moyen est égal à 1,5 ms.
" Le canal est
plus souvent ouvert.
La probabilité
d’ouverture, PO, est élevée (=
0,76)
Y a–t–il une
inactivation ?
Avec une
stimulation longue, on ne voit pas d’inactivation significative durant la
dépolarisation de l’ordre de quelques seconde.
Si on insiste
quelques minutes (conditions non physiologiques), le canal présente une
inactivation.
" Dans la gamme
des secondes, l’inactivation peut être omise. Le canal fluctue entre les états
ouvert et fermé.
La transition C " O (=
activation) est déclenchée avec un délai par la dépolarisation. Ce délai est de
l’ordre de quelques millisecondes (pour le canal Na+, il est
inférieur à 1 ms)
La transition O " C est fréquente
pendant la dépolarisation mais est brève. Elle existe aussi pendant la
repolarisation.
Ø Le
canal K+
a une conductance unitaire gK constante :
On travaille en
configuration cellules attachées de cerveaux de rat dans les cellules souches
de myoblastes. On effectue des expériences avec différents potentiels de
dépolarisation.
" On observe que
l’amplitude du courant iK augmente, ainsi
que le nombre d’ouverture de canaux.
iK = gK
. (VM
– EK)
EK :
potentiel d’équilibre de l’ion K+ = potentiel
d’inversion pour le courant de K+ pur.
Ø Le
courant K+
rectifieur retardé macroscopique IK :
IK = N . PO . iK
N . PO
= le nombre de canaux. Il augmente avec amplitude de dépolarisation jusqu’à une
valeur maximale.
Quand on
hyperpolarise, très peu de canaux sont ouverts.
Quand on
dépolarise, on a une relation linéaire.
Pour des
potentiels de membrane plus dépolarisés que le potentiel seuil, la driving
force augmente et PO tend vers sa valeur maximale.
Quand PO
est au maximum, IK augmente
linéairement avec la dépolarisation qui ne dépend plus que de la driving force.
§ Les canaux K+ rectifieurs retardés sont
sélectifs aux ions K+ :
On effectue une
expérience de substitution d’ion qui montre que IK dépend de [ K+ ]Ext (ou [ K+ ]Out)
De
" Selon
l’équation de Nernst, le canal a une plus forte sélectivité pour les ions K+.
§ Conséquence de l’ouverture
retardée des canaux K+
pendant un potentiel d’action d’un nerf :
Pendant un
potentiel d'action, la conséquence de l’ouverture retardée des canaux K+ conduit à une
sortie de K+ et donc une repolarisation de la
membrane.
À cause de ce
délai, les canaux K+ rectifieurs
retardés s’ouvrent au moment où la membrane est déjà dépolarisée et entraîne
l’hyperpolarisation.
Explication de
l’hyperpolarisation :
Quelques canaux K+ sont encore
ouverts. Les canaux K+ sont
voltage–dépendants et se referment lors de la repolarisation.
Il y a un retard
des conductances Na+ et K+ : quand gNA est nulle, gK est encore
positive (c’est–à–dire que quelques canaux K+ sont ouverts)
Ø
Conclusion : La conception dynamique de l’interprétation ionique du décours du
potentiel d’action de l’axone, comme de toute autre cellule excitable.
Pour ne pas
avoir de valeurs négatives, on ne prend que les variations de dépolarisation en
considérant que VRepos = 0 (VTest > VRepos)
En même
temps :
Le potentiel de
membrane influe sur l’ouverture des canaux et l’ouverture des canaux influe sur
le flux d’ions et donc sur le potentiel de membrane.
Il faut bien prendre
en compte les aspects voltage et temps–dépendants.
Dépolarisation Pic Repolarisation
Canaux Na+ : O
I C
Canaux K+ : O C/O " C
v Muscles striés et
lisses :
Le muscle
squelettique est un organe spécialisé dans le développement de forces sous le
contrôle du système nerveux somatique.
La force
s’exerce entre les pièces osseuses sur lesquelles le muscle est inséré. Elle
permet le mouvement des membres, d’une partie d’un membre ou d’une activité
globale (course, marche) de la plus compliquée (écriture) à la plus simple
(maintient d’une stature appelée posture)
Cette force est
toujours contre la gravité : ces muscles sont dits antigravitationnels ou
antigravifique.
Dans l’espace (apesanteur),
il n’y pas le même fonctionnement des muscles squelettiques avec un travail
plus important des muscles fléchisseurs.
Les muscles
squelettiques permettent le mouvement (activité motrice cinétique) ou le
maintient d’une posture (activité motrice statique)
Ils peuvent
s’insérer entre un os et un organe mou.
Exemple : Le muscle extrinsèque au globe oculaire
(situé entre la cavité de l’orbite et l’œil) permet le mouvement de l’œil.
Le muscle est
constitué de cellules, appelées myocytes ou fibres musculaires, capables de se
contracter, de produire une force et d’engendrer des mouvements.
Ces cellules
sont les unités structurales et fonctionnelles du tissus nerveux.
Elles
possèdent une activité électrique à l’origine de l’activité mécanique.
Le muscle
squelettique entraîne une mobilité volontaire.
Le muscle lisse
entraîne une mobilité involontaire (= muscles de toutes les viscères sauf le
cœur)
Le muscle strié,
comme le muscle lisse, présente une activité électrique qui entraîne une
activité mécanique.
v Structure des muscles
squelettiques :
Le muscle est
constitué de faisceaux de fibres musculaires.
Ces cellules
musculaires sont des cellules géantes à plusieurs noyaux (10 à 100 µm de
diamètre et quelques cm à plusieurs dizaines de cm de longueur) Elles sont
constituées de myofibrilles sous divisées en sarcomères.
Il est constitué
de protéines contractiles formant des bandes transversales claires et sombres
qui donnent cette apparence striée du muscle.
Le filament
épais a un diamètre de 10 à 18 nm.
Le filament fin a un diamètre de 5 à 8 nm.
La bande I est
la plus claire.
La bande A est
la plus sombre.
La bande Z est
la séparation entre 2 sarcomères.
v Protéines contractiles et
mécanisme moléculaire de la contraction :
Ø Structure :
§ Fibre muculaire ;
Réticulum sarcoplasmique ; Microscopie électronique (structure
longitudinale et transversale du sarcomère) :
-
Chaque
fibre est entourée d’une membrane électriquement excitable, appelée sarcolemme.
-
Le
réticulum sarcoplasmique forme des cavités longitudinales disponibles autour
des myofibrilles (elles aussi longitudinales)
Ces tubules
aboutissent à des citernes terminales.
-
Il
existe un autre système de tubules par invaginations du sarcolemme qui forme le
système tubulaire transversal qui arrive tout près des citernes du réticulum
sarcoplasmique.
-
Les
bandes claires (I) ne contient que des filaments fins (filaments d’actine) qui
sont ancrés dans le disque Z.
-
Les
bandes sombres (A) sont déterminées par le début à la fin du filament de
myosine (=beaucoup de molécules de myosine)
Les crossbridges
correspondent aux ponts de myosines reliant l’actine.
-
Le
filament de myosine est entouré de 6 filaments d’actine.
-
Le
filament d’actine est entouré de 3 filaments de myosine.
" Structure quasi cristalline.
La bande H est
déterminée de l’extrémité des filaments d’actine à l’extrémité d’autres
filaments d’actine.
La ligne M
contient plusieurs protéines : pas que de la myosine mais aussi :
-
De
la créatine kinase (apport d’énergie)
-
Et
de la myomésine (protéine M qui permet la liaison entre les molécules de
myosine)
Ø Pendant
la contraction, ni les filaments épais, ni les filaments fins ne se
raccourcissent :
La longueur des
cellules musculaires diminuent de 20 % lors d’une contraction ;
c’est–à–dire que les sarcomères se raccourcissent dans la même proportion.
Travaux d’Huxley
en 1954 :
Il n’y a pas de
raccourcissement des filaments, ils doivent donc glisser les uns par rapport
aus autres.
Ø L’actine
= composant principal (essentiel) des filaments fins :
Le filament fin
est une structure stable d’actine, de troponine et de tropomyosine.
Les filaments
d’actine constituent le centre du filament fin et sont des polymères de
molécules globulaires d’actine assemblées en 2 brins torsadés et formant une
hélice de 36 nm de tour.
La tropomyosine
est un dimère sous forme de bâtonnet (PM = 70 000 Da) qui s’étend tout le
long de l’actine (sur les bords externes)
La troponine est
constituée de 3 éléments (=trimères) :
-
La
troponine C (TnC),
-
La
troponine I (TnI),
-
La
troponine T (TnT)
Elle est
attachée en un site particulier de la tropomyosine.
Actine
G = monomère d’actine globulaire,
Actine
F = enchaînement de l’actine G = filament d’actine.
La troponine C
contracte des liaisons (fixe) avec les ions Ca2+.
La troponine I
empêche, à l’état de repos, les liaisons entre l’actine et la myosine.
" Cet effet inhibiteur est levé quand la TnC
est saturée par les ions Ca2+ (4 par TnC)
La troponine T relie la troponine à la
tropomyosine (= protéine de structure)
Ø La
myosine = composant principal (essentiel) des filaments épais :
Le filament
épais se compose de plusieurs centaines de molécules de myosine. Caque molécule
de myosine est un oligomère composé de 2 paires de chaînes lourdes et de 2
chaînes légères différentes (PM = 16 000 Da et 2 000 Da)
Les chaînes
lourdes :
-
Les
domaines C_terminaux s’enroulent en hélices a et forment
alors un bâton a hélicoïdal.
-
Le
domaine N_terminal de chaque chaîne forme une tête globuleuse (ou globulaire)
Chaque tête est
reliée à 1 paire de chaînes légères
-
La
molécule de myosine possède 2 zones flexibles (points de souplesse), la rotule
et la charnière, qui sont sensibles à la protéolyse.
Cette flexibilité
permet aux 2 têtes de la myosine d’entrer en interaction avec le filament
d’actine.
Les molécules de
myosine sont associées de manière « queue–à–queue » pour former un
filament de myosine. Au centre, il n’y a de tête ; c’est une « zone
nue ».
Le filament est
bipolaire.
Le disque Z est
formé par l’organisation quadratique de filaments d’a–actinine.
Ø Système
filamenteux de titine et de nébuline ; les costamères :
Il maintient le
centrage des filaments épais lors de la contraction.
Un filament de
titine (ou connectine) relie le filament épais au disque Z et accompagne le
filament épais jusqu’à la ligne M.
" Les filaments myosines restent centrés.
Expérience :
Si l’on dissout
les filaments épais par une solution saline, cela ne change pas la disposition
des filaments fins.
" Il existe un
autre élément structural qui maintient l’organisation. C’est la nébuline, un
long filament fin inextensible à partir du disque Z.
Autre
expérience :
Si on détruit
les filaments d’actine par de la gélsoline (dépolarisation de l’actine), la
nébuline se condense près du disque Z.
" Elle confère une
grande élasticité au muscle.
Les
costamères :
Ils relient les
filaments d’actine au niveau du disque Z (intra–cellulaire) à la matrice extra–cellulaire
(plus précisément à la fibronectine)
Ils sont
constitué de plusieurs protéines : la vinculine, la taline et l’intégrine
(transmembranaire)
Ø La
myosine peut se fixer à l’actine et possède une activité d’ATPase :
La myosine peut
se fixer sur l’actine polymérisée. L’activité ATPasique correspond à la source
finale de la concentration.
Si on incube de
la myosine avec de la trypsine, la myosine est coupée en 2 fragments :
-
La
méromyosine légère : LMM (light),
-
La
méromyosine lourde : HMM (heavy)
Ces fragments
sont capables de s’associer en filaments.
Les segments LMM
contiennent donc les sites nécessaires à l’assemblage de la myosine en filaments
épais. Mais ceux–ci ne comportent pas les protubérances observées dans les
filaments intacts.
Ces
protubérances correspondent aux ponts qui réunissent les filaments fins et
épais (crossbridges) Ces ponts ne peuvent provenir des fragments HMM.
Avec
l’assemblage des LMM entre–elles, celles–ci ont perdu la capacité de liaison à
l’actine. " Cela concerne
la propriété des HMM.
La HMM est
découpée à la papaïne en sous–fragments S1 et S2. Les
sous–fragments S1 ont une activité ATPasique. De plus, ils possèdent un site de
liaison à l’actine.
En l’absence
d’ATP, on remet les sous–segments S1 en présence de
filaments d’actine. Les S1 s’attachent à
l’actine en pointe de flèche.
" Les filaments d’actine possèdent une polarité
structurale (la tête de myosine S1 se fixe dans un
sens précis)
Ø L’hydrolyse
de l’ATP entraîne un changement de conformation des têtes de myosine :
§ Cycle du mécanisme
moléculaire de la contraction :
La myosine
purifiée est une ATPase (pas que ça mais entre autres) qui hydrolyse 2
molécules d’ATP par minute. L’hydrolyse réelle est beaucoup plus rapide mais ce
qui est long est la libération des produits de l’hydrolyse (ADP+Pi)
Néanmoins,
lorsque la myosine se lie à l’épine dorsale de la molécule d’actine (filament
fin), l’hydrolyse de l’ATP s’accélère (environ 200 fois plus)
" L’actine stimule la libération des produits.
Au moment où
l’ADP et le Pi sont libérés à partir des têtes de myosine, il se produit une
modification de conformation de celles–ci.
Il s’agit d’un
changement d’orientation de celles–ci par rapport à l’actine. Cette
transformation est la source d’énergie mécanique (ou force contractile)
j Au repos : une molécule d’ATP permet la
réunion des 2 têtes de la myosine. L’ensemble forme alors un complexe
ATP–myosine (ou M–ATP) qui réalise un angle de 90° par rapport à l’actine, sans
contact.
k La concentration intra–cellulaire en Ca2+ [Ca2+]Int augmente du fait qu’un potentiel
d'action a été généré au niveau de la membrane de surface (= membrane
sarcolemmique)
Le potentiel
d'action parcourt les tubules T (transversales) qui passent à coté des tubules
du réticulum sarcoplasmique (remplis de Ca2+) Le Ca2+ est libéré par
le réticulum sarcoplasmique ([Ca2+]Int passe de 10–7 à 10–5 M) et se fixe
sur la troponine C.
Cela entraîne un
déplacement de l’ensemble troponine–tropomyosine libérant les filaments de l’actine.
Des ponts actine–myosine sont alors formés.
La fonction
enzymatique ATPasique scinde l’ATP en ADP+Pi ; elle a été activée par
l’actine.
ATP4– + H2O " ADP3– + HPO42+ + H+
Variation de
l’enthalpie libre : DG° = –8,2 kCal.mol–1
= –34,276 kJoules.mol–1
DG = DH – T.DS
=
SG(produits) – SG(réactifs)
L’hydrolyse de
l’ATP nécessite aussi
Il y a formation
de complexe actine–myosine–ADP–Pi.
l Le Pi se retire. Son départ fait que le
complexe change de conformation : les têtes pivotent de 90° à 50° par
rapport à l’actine. Le filament d’actine va donc glisser le long de la myosine.
On est passé au
complexe actine–myosine–ADP.
m Il y a un autre changement de conformation
par le départ de l’ADP : les têtes pivotent de 50° à 45° par rapport à
l’actine.
On arrive au
complexe actine–myosine.
S’il n’y a pas
d’ATP, il y a une stabilisation de ce complexe (= état de rigor = rigidité
cadavérique)
n En état physiologique, il y a toujours une
présence d’ATP. Ce dernier va se fixer sur la myosine entraînant une
dissociation du complexe actine–myosine et un redressement des têtes de myosine
(l’angle de 45° revient à 90°)
Le cycle est
repris s’il y a encore du Ca2+ en forte
concentration.
Le [Ca2+]Int diminue car il est exsudé, en plus il y
a un repompage par le réticulum sarcoplasmique.
Le Mg2+ est utile aussi
à d’autre chose et permet la polymérisation de l’actine femelle pour former un
double filament hélicoïdal (il est indispensable dans beaucoup de phénomène)
Ø Les
protéines régulatrices et le Ca2+ :
§ Pourquoi les muscles ne sont
pas en contraction permanente :
Il y a tout ce
qu’il faut au repos pour être en contraction.
Au repos, les
ponts actine–myosine ne se forment pas car il y a une inhibition. Les protéines
régulatrices de ce phénomène sont la troponine et la tropomyosine.
La fixation du Ca2+ sur le TnC fait
pivoter l’ensemble TnC–tropomyosine et les sites de fixation à l’actine sont
découverts entraînant de la myosine.
Au repos, les
sites sont inaccessibles à cause de l’encombrement sphérique du complexe
TnC–tropomyosine.
La TnT permet la liaison entre la
troponine et la tropomyosine.
La TnI empêche les liaisons
actine–myosine si la concentration [Ca2+] est faible.
La TnC présente 4 sites de liaisons au Ca2+.
Quand ces 4
sites sont remplis, le complexe troponine–tropomyosine s’enfonce plus
profondément entre les 2 filaments d’actine, dégageant les sites de liaisons
actine–myosine.
Ce mouvement
stimule l’activité ATPasique de la myosine :
-
Soit
par le fait que l’accès des têtes de myosine est facilité,
-
Soit
en augmentant la vitesse réactionnelle.
-
La
troponine empêche l’accès,
-
Le
Ca2+ est libéré du réticulum
sarcoplasmique et se fixe au TnC,
-
Il
y a changement de conformation.
Si le Ca2+ pompé par le
réticulum sarcoplasmique, il y a retour à la 1ère conformation.
v Énergie et contraction
musculaire :
Ø La
phosphocréatine est un réservoir d’énergie :
Dans le muscle
squelettique, le passage de l’état de repos à l’état d’activité contractile
entraîne une forte augmentation de la vitesse de dégradation de l’ATP.
Si une fibre
musculaire doit maintenir un état contractile, il faut que les molécules d’ATP
soient fournies aussi rapidement qu’elles sont dégradées.
La majorité des
réactions impliquant l’ATP sont des transferts du groupe phosphoryle.
L’énergie libre
standard d’hydrolyse des métabolites riches en énergie, DG°, va de –7 à –14 kCal.mol–1.
L’ATP est une
molécule cinétiquement stable et elle tient près à l’emploi de l’énergie ;
c’est pourquoi on peut dire qu’elle fait partie des métabolites riches en
énergie.
Chez
les vertébrés, le réservoir énergétique de la contraction musculaire est la
phosphocréatine.
Pour les invertébrés, il s’agit de la phosphoarginine.
Le transfert
d’un groupe phosphoryle vers l’ADP pour former l’ATP est catalysé par la
créatinekinase.
La concentration
en créatinekinase est d’environ
Ø Énergie
et contraction musculaire :
§ Production d’énergie pour la
contraction :
L’énergie
fournie pour l’ATP est utilisée :
-
1ère
ment pour le mécanisme de la contraction (mouvement et détachement des
têtes de myosines),
-
2ème
ment pour la pompe à Ca2+ de la membrane
du réticulum sarcoplasmique qui repompe le Ca2+ à l’intérieur
du réticulum sarcoplasmique,
-
3ème
ment pour la pompe de la membrane du sarcolemme.
-
Respiration
cellulaire aérobie :
Les processus
aérobies sont mis à contribution même quand les réserves d’ATP et de
phosphocréatine sont en fonction.
Quand les
muscles sont au repos ou en contraction lente, la majeure partie de l’ATP est
approvisionnée à partir de la respiration cellulaire.
Ce processus
utilise l’énergie produite par la dégradation des acides gras.
Si les muscles
ont une contraction plus longue, le glucose devient alors la principale source
d’énergie.
La respiration
aérobie se fait dans les mitochondries. On a alors une série de réactions (une
cascade) où les liaisons du glucose (= acides gras libres) sont cassées.
" Il s’agit de la phosphorylation oxydative qui
fournit l’énergie.
§ Respiration cellulaire
anaérobie et production d’acide lactique :
Lors de la
glycolyse, le glucose est divisé en 2 acides pyruviques avec une libération
d’énergie pour la fabrication d’ATP.
" Il s’agit de la voie qui ne nécessite pas d’O2.
Une contraction rapide
et de fréquence élevée du muscle squelettique épuise la réserve d’O2 assez
rapidement.
On se trouve en
anaérobiose où le pyruvate est transformé en lactate et produit les crampes.
La conversion du
pyruvate en L_lactate est catalysée par la lactate_déshydrogénase (ou
lactico_déshydrogénase) qui est dépendante du NADH+H+.
Lactate_déshydrogénase
= L_DH
H+ + NADH +
CH3—C(=O)—COOˉ Þ CH3—CH(–OH)—COOˉ + NAD+
L_DH1 pour les muscles
squelettiques,
L_DH5 pour les muscles
cardiaques.
§ Phénomène de fatigue
musculaire :
Lorsque la
production d’ATP ne suffit plus à la demande, il y a fatigue musculaire, et au
bout du compte, l’activité musculaire s’arrête.
La fatigue
musculaire est l’incapacité physiologique des fibres musculaires, in vivo,
de se contracter.
§ Production de chaleur :
Seule une
production de 20 à 25 % de l’énergie libérée par une contraction musculaire est
convertie en travail ; le reste est converti en chaleur.
Chez les
homéothermes, il faut conserver une température constante.
Ø Métabolisme
énergétique du muscle squelettique = respiration/contraction :
Ø Résumé
des mécanismes producteurs d’ATP dans le muscle squelettique :
Ø Quelques
caractéristiques du métabolisme du muscle squelettique :
-
Le
muscle squelettique fonctionne dans des conditions aérobies (au repos ou en
contraction lente) ou anaérobie (contraction rapide)
-
Il
contient de la myoglobine comme réservoir d’O2 (= forme
d’hémoglobine) qui est plus affine pour l’O2 que
l’hémoglobine.
-
Il
renferme 2 types de fibres :
-
Les
fibres adaptées aux conditions anaérobies = fibres à contractions rapides,
-
Les
fibres adaptées aux conditions aérobies = fibres à contractions lentes,
-
L’insuline
agit sur le muscle squelettique en augmentant la capture du glucose.
-
Le
glucagon a un effet inverse. Les 2 enzymes sont produites dans le pancréas.
Le glucagon ne
génère pas de glycogénolyse dans le muscle squelettique tandis que l’adrénaline
le fait. Elle est libérée par les glandes endocrine se trouvent au dessus des
reins : les glandes surrénales.
-
En
anaérobiose, le lactate produit par le métabolisme dans le muscle squelettique
passe dans le foie et peut être utilisé pour la formation du glucose.
-
La
phosphocréatine sert de réservoir pour l’effort à court terme (contraction
rapide)
-
Les
acides gras libres du plasma sert de réservoir important pour les efforts
prolongés (marathon) ou pour un jeûne prolongé.
v Le couplage excitation –
contraction (CEC) :
Ø Principe :
Il correspond au
couplage entre l’activité électrique de la fibre musculaire et son activité
mécanique (contraction)
L’idée du
couplage est venu du fait que le potentiel d'action se propage.
Ø Le
réticulum sarcoplasmique :
Il forme une
structure en manchon autour des myofibrilles.
De plus, il y a
une invagination de membrane plasmique : les tubules transverses qui
forment un réseau entourant les myofibrilles.
Ce réseau est
différent du réseau interne du réticulum sarcoplasmique ; il n’y a pas de
contact entre–eux 2.
Les tubules
transverses (tubules T) entourent la fibre à chaque jonction A – I et passe
entre les sacs latéraux (ou vésicules terminales voisines) du réticulum
sarcoplasmique.
Le potentiel
d'action se propage sur la membrane plasmique et est conduit dans la fibre
musculaire par la membrane des tubules T et à la surface de la cellule.
Ø Le
couplage excitation – contraction :
Lorsque la fibre
est au repos, un transport actif au niveau de la membrane du réticulum
sarcoplasmique pompe le Ca2+ du cytoplasme
vers le réticulum sarcoplasmique.
" Il s’agit de la pompe SERCA (= Sarco(Endo)plasmic
Réticulum Calcium ATPase)
Ce transport
maintient la concentration en Ca2+
intra–cellulaire à 0,1 µM. Cette concentration interne est bien en–dessous du
seuil de liaison significative du Ca2+ sur la TnC.
À l’état de
repos, une forte quantité de Ca2+ est séquestrée,
stockée, dans le réticulum sarcoplasmique.
Il existe un
gradient important de 106 à 108 de l’intérieur
du réticulum sarcoplasmique vers le milieu.
" Il existe un pompage vers l’intérieur du
réticulum sarcoplasmique avec la protéine calséquestrine où la liaison du Ca2+ est réversible.
§ La production d’un potentiel
d'action à la jonction neuromusculaire :
La jonction
neuromusculaire est une synapse spécialisée qui transmet chaque impulsion
(chaque potentiel d'action) allant de la fibre nerveuse motrice (= motoneurone)
vers la fibre musculaire.
Au niveau de
cette jonction, la terminaison axonale est enfouie, ramifiés dans les plis de
la membrane post–synaptique (= membrane du muscle squelettique)
" Cela empêche la perte de neurotransmetteurs :
l’acétylcholine (ACh)
L’action de
l’acétylcholine est arrêtée par l’action enzymatique de l’acétylcholinestérase
(AChE)
Le potentiel
d'action part des aires corticales motrices (ou centre médullaire) au niveau de
la terminaison nerveuse par des vésicules de neurotransmetteurs.
Les canaux Ca2+–dépendant
permettent à 2 vésicules de venir sur des sites actifs, formant ainsi un pore
pour libérer l’acétylcholine.
" Exocytose du neurotransmetteur.
Le Ca2+ est repompé
vers l’extérieur par la Ca_ATPase.
L’acétylcholine
est libéré dans l’espace synaptique, où se trouvent la membrane des cellules
musculaires squelettique et l’ensemble des récepteurs : nACHR.
Quand
l’acétylcholine est fixée sur les récepteurs nAChR, il y a un changement de
configuration du récepteur qui forme un pore qui laisse passer des ions.
" La fixation les
molécules d’acétylcholine provoque une dépolarisation qui entraîne l’ouverture
de canaux entraînant ainsi l’entrée d’ions.
" Cela provoque une dépolarisation, dite potentiel
de plaque motrice (PPM)
Le PPM permet
d’ouvrir d’autres sortes de canaux entraînant l’entrée d’ions Na+ et K+, créant ainsi
un potentiel d'action qui se propage le long de la membrane et des tubules T.
Le passage du
potentiel d'action à proximité des citernes terminales du réticulum
sarcoplasmique amène le réticulum sarcoplasmique à libérer son stock de Ca2+ dans le milieu
intra–cellulaire (c’est–à–dire cytosolique)
Il agit comme un
message intra–cellulaire qui met en route l’appareil contractile du sarcolemme.
§ Mécanisme par lequel le
tubule T communique son signal (potentiel d'action) à la membrane cisternale
latérale :
La membrane du
tubule T contient des protéines de récepteurs de dihydropyridine (DHP_R)
Ces récepteurs
agissent comme des détecteurs de la dépolarisation de la membrane du tubule T
(= voltage sensor)
Juste en face,
se trouve la membrane de la citerne latérale du réticulum sarcoplasmique où se
trouvent des récepteurs de la ryanodine (Ry_R) ou aussi appelés pieds terminaux
du réticulum sarcoplasmique.
Les Ry_R sont
capables de former des canaux de libération du Ca2+ à partir de
l’intérieur du réticulum sarcoplasmique. De même que les DHP_R sont aussi des
canaux à Ca2+.
" Ces protéines sont face–à–face et ne se
touchent qu’en cas particulier.
Elles
sont couplées une à une : un
DHP_R pour un Ry_R.
Au repos, le
DHP_R encombre stériquement la sortie du Ca2+ des Ry_R.
Lorsque le Ca2+ est libéré vers
le cytosol, sa concentration interne peut monter jusqu’à 10 µM (au repos :
0,1 µM)
Ø Couplage
excitation – contraction du muscle squelettique :
La fonction du
canal Ca2+ n’intervient pas pour les DHP_R.
Au repos :
Sur le tubule T,
il y a une boucle de liaison (chaîne protéique) qui entre en relation avec le
Ry_R
La
dépolarisation va modifier la conformation des DHP_R.
" La boucle de
liaison tire sur une partie du Ry_R, de façon que le pore de la Ry_R soit libre
et qu’il y ait une sortie de Ca2+ dans le
cytosol.
Le Ca2+ peut :
-
soit
aller se fixer sur une TnC,
-
soit
aller se fixer sur d’autres sites du Ry_R provoquant un changement de
configuration de Ry_R qui n’auraient pas forcément sentis le potentiel d'action.
Ce dernier
correspond au couplage entre un potentiel d'action et la sortie du Ca2+ du réticulum
sarcoplasmique.
" VDCR = Voltage Dependant Ca2+ Release (= la
libération de Ca2+
voltage–dépendante de la dépolarisation du potentiel d'action qui arrive)
Le phénomène est
peu important.
Ø Couplage
excitation – contraction du muscle cardiaque :
Le potentiel
d'action arrive au niveau du tubule T et change la configuration du DHP_R de
telle sorte qu’il devient un pore faisant pénétrer les ions Ca2+ du milieu
extra–cellulaire au milieu intra–cellulaire (fonction de canal)
Le Ca2+ se fixe sur le
site de fixation du Ca2+ des Ry_R.
" Il y a une
calcification du Ry_R qui va induire la conformation de celui–ci
=
CICR = Ca2+ Induced Ca2+ Release (=
libération du Ca2+ calcium induit)
S’il y a encore
des Ry_R non activés, ils le seront avec le Ca2+ libéré par le
réticulum sarcoplasmique.
" Sortie du Ca2+ qui va se fixer
sur la TnC.
Ø Contraction
conséquente au potentiel d'action :
La contraction
qui résulte du CEC est une secousse (ou twitch).
Après un
potentiel d'action, la machinerie contractile restera active aussi longtemps
que la concentration en Ca2+ cytosolique
reste élevée.
Le potentiel
d'action entraîne l’augmentation de la concentration interne qui entraîne à son
tour la contraction.
La durée de la
période d’activité contractile dépend de la vitesse à laquelle le Ca2+ libéré dans le
cytosol peut revenir dans le réticulum sarcoplasmique.
La pompe SERCA
est stimulée par une augmentation de la concentration interne en Ca2+.
" Autorégulation.
Pendant la secousse
rapide, tout le Ca2+ est repompé
rapidement et ce, dès leur libération.
" Contraction de 10 à 20 ms.
Dans les fibres
lentes, le pompage est plus lent et la contraction plus lente.
" Contraction de 40 à 50 ms.
Pour le
cœur :
La secousse est
supérieure à 100 ms.
Ø Couplage
excitation – contraction du muscle lisse :
Il existe
plusieurs possibilités de CEC.
Le
CEC du muscle squelettique est un VDCR.
Le
CEC du muscle cardiaque est un CICR.
Le CEC du muscle
lisse est un IP3–ICR (IP3 Induced Ca2+ Release) mais
on peut aussi avoir du CICR.
Ø Résumé
du couplage excitation – contraction pour le muscle squelettique :
v Excitation de la membrane
plasmique des fibres musculaires ; Jonction neuromusculaire :
Comment les
potentiels d'action sont–ils déclenchés ?
Ø Innervation
:
Les cellules
nerveuses dont les axones innervent les fibres musculaires sont les neurones
moteurs (ou motoneurones)
Ce sont des
efférences somatiques.
Chaque
motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires via une ramification de
l’axone ; mais chaque fibre musculaire est innervée par un seul
motoneurone.
Une unité
motrice correspond à un motoneurone et les fibres musculaires qu’il innerve.
L’activité électrique d’un motoneurone contrôle l’activité mécanique des fibres
musculaires de l’unité motrice.
Ø La
plaque motrice et son fonctionnement :
Lorsqu’une
ramification d’un motoneurone arrive à proximité d’une fibre musculaire, elle
perd sa gaine de myéline et plonge dans les plis et replis de la surface de la
fibre musculaire.
La région de la
fibre musculaire qui se situe juste en dessous est appelée la plaque motrice
(ou jonction neuromusculaire)
L’action de
l’acétylcholine sur la membrane post–synaptique dure environ 2 ms. Elle est
tout de suite dégradée par l’acétylcholinestérase (AChE)
Quand
l’acétylcholine se fige sur le pore, celui–ci s’ouvre et laisse entrer les
ions.
Au repos, le
pore est fermé et la conductance du Na+ est supérieure
à celle du K+.
gNa > gK
" INa > IK Car : (VM – ENa) > (VM – EK)
ENa » –80 mV donc proche de VM " la driving force est faible voire nulle.
EK
»
+45 mV donc une grande différence
avec VM " la driving force est importante.
Na+ K+
nAChR Canaux
Na+ Canaux
K+
Courant de plaque motrice
Ouverture
d’autres canaux
Dépolarisation
Potentiel d'action
qui
va se propager
la plaque
motrice possède de l’acétylcholinestérase qui scinde l’acétylcholine en choline
et en acide acétique.
Cette réaction
permet à la plaque motrice de revenir à son potentiel de repos.
La transmission neuromusculaire peut être bloquée par des agents pharmaceutiques :
-
Le curare :
Il se lie
fortement au site récepteur de l’acétylcholine sans produire les effets de
l’acétylcholine " Blocage de la fixation de l’acétylcholine.
Le nerf moteur
fonctionne normalement mais l’acétylcholine libérée n’est pas fixée. Il n’y a
donc pas de potentiel d'action entraînant la mort par asphyxie.
Les curarisants sont utilisés en
clinique pour obtenir un calme des muscles lors des opérations (atonie de
Bremer)
-
Les organophosphates (gaz asphyxiant et pesticides)
:
Il s’agit de produits empêchant l’activité de l’acétylcholinestérase, donc la dégradation de l’acétylcholine.
La
dépolarisation est alors maintenue. Il y a donc une inactivation des canaux Na+ et K+ et donc pas de
potentiel d'action tant qu’il n’y a pas de repolarisation.
-
La toxine botulinique produite par Clostridium
botulinum :
Elle inhibe la libération de l’acétylcholine.
On la rencontre
dans les boîtes de conserve dont le culot est bombé. Elle est létale chez
l’homme avec une concentration inférieure à 10–4 mg.
-
La myosthénie :
Il s’agit de la maladie neuromusculaire qui consiste en une baisse du nombre de récepteurs nAChR. Cela entraîne une diminution de l’amplitude du PPM qui peut ne plus être suffisant pour déclencher un potentiel d'action.