Elle est définie
comme une enveloppe continue qui forme une barrière (ou frontière) entre le
milieu extracellulaire (= liquide interstitiel) et cytoplasme (= liquide
intracellulaire)
Elle
permet :
-
L’intégrité
de la cellule,
-
La
régulation de la composition du cytoplasme et du liquide interstitiel,
-
Le
maintien des différences de composition chimique.
Exemple : Le sang :
-
Le
liquide interstitiel (= le plasma) est riche en Na+ et pauvre en K+,
-
Le
milieu intracellulaire est pauvre en Na+ et riche en K+.
L’intérieur de
la cellule est compartimenté en :
-
Milieu
cytosolique,
-
Milieu
interne aux organites,
-
Compartiment
intracellulaire séparé du cytosol par différentes membranes (membranes
nucléaire, mitochondriale, du RE, de l’appareil de Golgi).
v Les fonctions de la
membrane plasmique :
Ø :
La membrane est
structure d’échanges entre le milieu extracellulaire et le milieu
intracellulaire.
= Phénomène de diffusion.
Ø :
La membrane
réceptionne les signaux chimiques régulant le fonctionnement de la cellule et
traduit l’arrivée de ces signaux par l’activation d’enzymes.
= Phénomène de transduction.
Exemple : Le modèle de
transduction du signal lumineux :
Énergie
lumineuse
Photorécepteur (dans la partie profonde de la
rétine) :
À
l’obscurité :
E = – 30 mV
® Dépolarisation
par entrée de Na+ via des canaux
spécifiques ouverts à l’obscurité.
Cette ouverture
est due à la présence de GMPC (Guanosine Mono
Phosphate cyclique)
À la
lumière :
® Changement de
conformation,
®
Activation de protéines G,
®
Activation d’enzymes effectrices qui vont détruire les GMPC,
®
Baisse de la conduction de Na+ = Diminution du courant d’obscurité,
® Potentiel de
membrane,
® Influx nerveux.
Ø :
La membrane
permet le maintient de la différence de potentiel électrique entre le milieu
extracellulaire et le milieu intracellulaire.
Ø :
Dans les
cellules excitables, la membrane génère et/ou propage un phénomène électrique.
Ø
:
La membrane
plasmique renferme des activités enzymatiques qui participent aux voies
métaboliques de la cellule et à sa régulation (= lieu enzymatique)
Exemple : La synthèse de
microfibrilles de cellulose par la Cellulose–synthétase chez les cellules
végétales.
Ø :
Les composants
de la membrane peuvent servir de substrats à la formation de molécules
nécessaires à la cellule.
Exemple : L’acide
arachidonique des phospholipides membranaires est le précurseur de la
Prostaglandine. Les phospholipides sont des acides gras d’une vingtaine de carbones
à doubles liaisons.
Ø :
Sur la face
externe de la membrane, se trouvent des composants qui forment des déterminants
antigoniques dans la reconnaissance tissulaire (implication dans le système
immunitaire)
v Architecture générale des
membranes biologiques :
Les membranes
sont composées de lipides, de protéines et de glucides. Le rapport
protéines/lipides est variable selon le type cellulaire et l’espèce.
Exemple : La membrane
interne des mitochondries ® 76 % de
protéines.
La
membrane de myéline ® que 18 % de
protéines (isolement électrique de la
cellule nerveuse)
Le pourcentage
de phospholipides est non négligeable : en quantité majoritaire (surtout
des glycérophospholipides)
Ø Les
lipides membranaires :
§ Les
glycérophospholipides :
Ils constituent
40 % du poids total des membranes. On y trouve principalement :
-
Des
glycérophospholipides (55%),
-
Du
cholestérol (20%), il est abondant dans les membranes plasmiques mais rare dans
les membranes intracellulaires,
-
Des
glycolipides (5%),
-
D’autres
lipides dont les sphingolipides (20%)
Les lipides les
plus nombreux et les plus représentés sont construits à partir de squelettes
d’un mono–ester du glycérol. Un nom d’usage leur est attribué en fonction de
leur 1ère caractérisation (= lieu de leur découverte)
Les
glycérophospholipides sont présents chez les animaux, les plantes et
micro-organismes :
Lécithines,
Céphalines,
Anositines,
Etc.
·
Les
glycérophospholipides modifiés :
¨
Les
lypoglycérophospholipides :
= Agents
hémolytiques et cytolytiques ® Destruction en
s’incluant dans la membrane.
= Intermédiaires
du catabolisme ou du métabolisme des glycérophospholipides.
¨
Les dérivés
éther – oxydes :
-
Le plasmalogène : on le trouve
dans les tissus à haute intensité respiratoire, les macrophages et les cellules
de la Thyroïde.
-
Le PAF (= Platelit Activating Factor) : c’est le
médiateur produit par les leucocytes pour activer les plaquettes.
·
Les
propriétés physiques des glycérophospholipides :
Il s’agit d’une
substance amphiphile : présence d’une tête polaire, ionisée, et de 2
queues apolaires. Cela leur confère une double affinité.
Ils sont
solubles dans des solvants organiques, comme le chloroforme et le méthanol, et
sont insolubles dans l’acétone.
Ce sont des
molécules transio–actives :
-
Ils
ont une propriété cruciale au niveau pulmonaire, à la surface des alvéoles,
dans les échanges gazeux,
-
Et
ils empêchent le collapsus (= recroquevillement des alvéoles quand elles se
vident)
§ Les sphingolipides :
Le squelettes de
ces lipides est formé d’une diolamine, à chaîne longue de type skingoïde, avec
un acide gras qui se fixe sur le groupe amine (= céramide = précurseur des
lipides de végétaux)
Leur
classification est basée sur la nature du groupe R2 lié à
l’hydroxyde :
H ® Céramides,
Pi ® Céramides_1_Pi,
Pi_Choline ® Sphingomiéline,
Glucide ® Glycosphingolipides,
Ose ® Cérébrosides.
Les sphingosides
et les céramides :
Ils sont
construits sur une base sphingoïde.
Dérivés de la sphingosine les plus
importants :
-
Sphingosine
(dans les cellules animales),
-
4_hydroxysphigosine
(dans les cellules végétales),
-
Céramide
= Sphingoside N_acétylé,
-
Sphingomyéline :
rôle dans la transduction.
·
Les
glycosphingolipides :
-
Lactoglycéramide
(cellules cérébrales),
-
Glycosylcéramide
(autres cellules),
-
Oligoglycosylcéramide
(hématies)
§ Les stéroïdes :
= classe
importante dans les lipides membranaires.
On retrouve
surtout le cholestérol. Il s’agit d’une molécule amphiphile qui est à la
fois :
-
Constituant
de la membrane en s’y intercalant et en gérant sa fluidité
-
Et,
à l’état libre dans le cytosol, précurseur de molécules biologiques comme les
hormones stéroïdes ou les vitamines.
Il est
transporté avec les autres lipides sous forme de lipoprotéines.
§ Les glycoprotéines :
Il s’agit d’une
association d’un sucre (en général un galactose) avec un acide gras au PM élevé
(la sphingosine)
·
Les
galactolipides :
= 70% du contenu
en lipide de membrane du chloroplaste.
= molécule
nécessaire à la synthèse du système nerveux.
L’énergie
nécessaire à cette synthèse provient du glucose et du galactose formés par
l’activité enzymatique.
·
Les
gangliosides :
Il s’agit de
glycolipides acides dont la chaîne oligosaccharidique est terminée par des
structures d’acides sialiques.
Ils sont les
constituants des cellules du système nerveux.
Nomenclature :
G |
M , D ou T |
1 chiffre |
« Ganglioside » |
1, 2 ou 3
résidus d’acide(s) sialique(s) dans la chaîne oligosaccharidique |
Nombre de
résidu(s) d’ose(s) |
·
Les
glycolipides neutres :
= Cérébroïdes.
Ils sont formés
d’une longue chaîne et un ose lié par une liaison osidique à la fonction alcool
IAIRE.
-
Galactocérébrosides (avec
un b
– galactose) : dans le cerveau,
-
Glucocérébrosides (avec
un b
– glucose) : dans les autres organes.
Ils sont
synthétisés à partir de sucres activés par des glucosyltransférases.
Ø La
bicouche phospholipidique :
= unité
structurale de base des membranes biologiques.
= 2 couches de
molécules phospholipides, constituées :
-
D’une
tête polaire regardant vers le milieu aqueux
-
Et
d’une chaîne d’acide gras constituant un domaine hydrophobe.
Chaque couche
est appelée feuillet.
Elles sont
structurées par :
-
Des
interactions hydrophobes entre les chaînes,
-
Des
interactions de Van der Waals entre les atomes pour un compactage des parties
hydrophobes,
-
Des
liaisons hydrogènes et des interactions électrostatiques entre les groupes de têtes polaires et la
molécule d’eau pour la stabilisation de la bicouche.
Dans un milieu
aqueux, les lipides membranaires forment des lysosomes.
La bicouche
possède la fluidité bidimensionnelle dépendant de sa composition et de la
température.
Dans la
membrane, il y a une agitation thermique des molécules par :
-
Rotation
libre des phospholipides et glycolipides autour de leur axe,
-
Diffusion
latérale dans le feuillet = translation.
L’orientation
axiale est à l’origine de l’anisotropie membranaire (= propriétés physiques des
phospholipides différant dans toute la structure de l’espace)
Les molécules
phospholipidiques en phase lamellaire sont animés de divers mouvements et
chacun de ces mouvements est caractérisé par ses temps de
corrélation (temps d’effectuer p)
-
Diffusion
rotationnelle,
-
Diffusion
latérale,
-
Diffusion
transversale = flip – flop (plus lente car il faut que la tête polaire doit
traverser la partie hydrophobe)
La membrane est
animée dans son ensemble par un mouvement dit « collectif », appelé
ondulation de surface.
Le lysosome est
une molécule sphérique à compartiment aqueux central et à bicouche
phospholipidique.
§ Effets de la
température :
®
Changement brutal des propriétés physiques.
Hausse
de température : Transition de phase par une mobilité accrue des
liaisons C–C des chaînes d’acides gras.
État
de gel ®
État fluide plus désorganisé.
Baisse
de température : plus difficile à supporter pour la
cellule qu’une hausse.
Les cellules animales
et bactériennes s’adaptent à une baisse de température du milieu en augmentant
le rapport acides gras insaturés / acides gras saturés de la membrane.
Le cholestérol
membranaire est un facteur déterminant du maintient de la fluidité de la
bicouche en s’insérant entre les molécules de lipides. Il est trop hydrophobe
pour former à lui seul la structure en feuillet. Il est constitué :
-
D’une
partie hydrophobe polaire en contact avec la phase aqueuse
-
Et
une partie polycyclique qui interfère avec la structure phospholipidique et
tend à l’immobiliser.
Ø Les
protéines et les glycoprotéines membranaires :
= 20 à 30% de la
masse membranaire, selon les tissus et les espèces.
§ Les fonctions des protéines
membranaires :
-
Fonction enzymatique : plus de 40 activités répertoriées et
identifiées.
® Transduction
des messages hormonaux ou nerveux.
-
Fonction de transport membranaire de substance :
Elle sert de
canaux spécifiques en ayant des fonctions de transporteurs.
-
Fonction capable de liaisons à des moléculaires informatives :
= récepteurs.
-
Fonction capable de liaisons structurales en unissant le cytosquelette à la
membrane.
Exemple : filament
d’actine.
-
Fonction capable de fixer des virus ou des
toxines :
®
Absorption de virus spécifiques par glycoprotéines.
Exemple : le virus SIDA
effectue une liaison au lymphocyte T4 par
l’intermédiaire de la protéines SD4.
§ Les protéines
intrinsèques :
Ou intégrées.
Elles forment
des structures ayant une ou plusieurs parties insérées dans la bicouche
(domaines transmembranaires), une partie dépassant du coté externe et une autre
du coté inverse.
On peut les extraire après un traitement physique ou chimique qui détruit la structure membranaire.
Elles possèdent :
-
Des parties hydrophobes, pour s’associer
aux lipides et permettre une meilleure cohésion de la membrane, constituées
d’aminoacides hydrophobes (Alanine, Isoleucine, Leucine, Proline et Valine)
-
Des régions hydrophiles, en contact avec
les milieux interstitiel et/ou cytosolique, constituées d’aminoacides
hydrophiles (Arginine, Aspartate, Glutamate, Histidine, Lysine, Sérine, etc.)
-
Et
d’un maximum de liaison entre les groupes C=O et N—H des
acides aminés constitutifs qui ont un caractère polaire ® doubles hélices.
® Zones +/–
hydrophiles.
Elles présentent
le type structural des canaux transporteurs : leur structure est impliquée
dans le processus de communication chimique.
§ Les protéines
extrinsèques :
Ou périphériques
(à l’extrémité de la membrane)
Elles sont
constituées de domaines essentiellement en contact avec le milieu polaire
(aqueux) La plus part de ces protéines sont +/– repliée sur elles–même avec les
chaînes les plus hydrophiles à l’extérieur.
Elles sont
souvent associées à un segment hydrophobe permettant leur insertion dans la
membrane par une liaison covalente avec un acide gras, un sucre ou un résidu
isopropényle.
Ø Les
glucides :
= 5 à 10 % du PM
de la membrane.
Ils sont
accrochés à la membrane par 2 moyens :
-
Fixation
à la surface des protéines
-
Ou
fixation aux lipides.
§ Leur rôle :
Reconnaissance : Les motifs glycosidiques sont très
antigéniques.
Exemple : groupes
sanguins.
Participation à
l’environnement local (moléculaires
très polaires)
Renforcement de
la membrane : Formation
d’un feutrage.
Exemple : La cellulose solidifie la membrane.
v La membrane plasmique, un
modèle de la mosaïque fluide :
Singer et
Nicholson, 1972.
La base de la
structure membranaire = bicouche contenant :
-
Des
régions hydrophobes (à l’intérieur)
-
Et
des régions hydrophiles (à l’extérieur)
" Structure de
lipides fluides : molécules entre les 2 interfaces qui maintiennent la
structure en feuillet.
Cette structure
est rigidifiée par des molécules de cholestérol qui forment un squelette.
« Mosaïque » :
parce que les protéines membranaires sont nombreuses et variées.
Chez les Eucaryotes,
la distribution des ions de part et d’autre de la membrane est inégale.
Exemple :
|
Intérieur de
la cellule |
|
Extérieur de
la cellule |
K+ |
[ K+ ]I |
> |
[ K+ ]E |
Na+ |
[ Na+ ]I |
< |
[ Na+ ]E |
Ca2+ |
[ Ca2+ ]I |
< |
[ Ca2+ ]E |
La différence de gradient de concentration est due à un phénomène de transport passif par diffusion.
v La diffusion simple passive
de petite molécules à travers une membrane :
= Un soluté
franchit la bicouche lipidique sans interaction spécifique avec un composé
membranaire (il faut que le soluté soit une substance liposoluble)
Ø La
loi de Fick :
Elle est établie
pour tout transfert à travers de la membrane, d’un tissu.
Le débit de
transfert est proportionnel à la surface et à la différence de pression (ou de
concentration) et inversement proportionnel à l’épaisseur.
La vitesse de ce
phénomène est proportionnelle à une constante de diffusion qui dépend (pour le
passage membranaire) de la liposolubilité et de la taille de la molécule.
Capacité de
diffusion : v = D . S
. dc
/ e
Avec : D : Coefficient de solubilité (dans notre cas,
liposolubilité),
S : Surface d’échange,
dc :
Différence de concentration de part et d’autre de la membrane,
e : Épaisseur.
Exemple : au niveau pulmonaire :
La quantité d’O2 qui entre dans
une cellule sera donc plus grande :
-
Si
la cellule est grande,
-
Si
la membrane est mince,
-
S’il
existe une forte différence de concentration de part et d’autres de la
membrane.
Le flux
unidirectionnel est mesuré au moyen d’isotopes radioactifs.
On peut déduire
la loi de Fick :
En absence de différence de
concentration, les flux unidirectionnels sont égaux : il n’y a pas de flux
net.
Ø Le flux diffusionnel :
Il est toujours
proportionnel à la concentration en soluté, quelque soit la concentration de
celui–ci. On n’observe jamais de cinétique de saturation.
v
Pour
une substance dont le PM < 500 Da
dc
Le flux
diffusionnel peut varier avec chaque substance et pour une substance avec
chaque membrane.
Le caractère
plus ou moins liposoluble des solutés et leur plus ou moins grand diamètre
(encombrement stérique) vont intervenir pour déterminer la facilité plus ou
moins importante à traverser la membrane.
La perméabilité
des solutés d’intérêt biologique dans les bicouches est faible voire nulle. Les
bicouches sont imperméables :
-
Aux
ions inorganiques,
-
Aux
molécules polaires chargées,
-
Aux
acides aminés (chargés),
-
Aux
grosses molécules polaires non chargées (glucose, saccharose),
-
Et
aux nucléotides (encombrement stérique)
Ø Passage par la phase
huileuse et pores :
Il y a une
relation étroite entre la perméabilité à différentes substances et leur
coefficient de passage huile – eau (= indice de liposolubilité)
Solubilité du soluté dans la membrane
Coefficient de
partage = a =
Solubilité
du soluté dans le milieu aqueux
§ Notion de pores :
Les petites
molécules ayant un certain caractère de solubilité dans l’eau (hydrophiles)
passent plus rapidement la membrane ; pourtant elles ont une
liposolubilité faible…
Travaux de
Collander, 1930 :
Le passage se
fait autrement que par la phase huileuse : la notion de pores est un
réseau de mailles assurant une certaines continuité de la phase aqueuse entre
les milieux intracellulaire et extracellulaire.
D Les pores ne sont pas des canaux ioniques ! Ils
sont différents des porines (= structure en chaîne b) Par exemple : les aquaporines assurent le transport de l’eau.
Ø Les principaux facteurs de
la diffusion simple :
La surface
d’échange :
Certaines
cellules spécialisées dans les échanges (cellules intestinales, rénales)
présentent des caractères morphologiques pour augmenter la surface d’échange
(microvillosités, invaginations)
Le poids
moléculaire :
La membrane
plasmique est pratiquement imperméable aux substances au PM supérieur à 1000
Da.
L’ionisation :
La double couche
lipidique est extrêmement imperméable aux molécules chargées.
La liposolubilité :
Il s’agit du
facteur le plus déterminant.
Exemple : La méthadone = l’apiaïde
synchitique :
Elle a une grande
liposolubilité : le début d’action est rapide et la durée d’action est
longue.
" il y a une distribution rapide dans les
tissus.
L’épaisseur de
la membrane :
Elle est presque
constante pour toutes les membranes.
v Exemple
de diffusion passive à travers une membrane : l’Osmose :
1830 : mise
en évidence par le Dr Dutrochet, médecin naturaliste.
L’osmose a un
rôle important dans les mécanismes physiologiques de la cellule au coté des
transferts actifs.
Ø Définition :
= Transfert du
solvant d’une solution diluée vers une solution concentrée au travers d’une
membrane dite « perméable ». Dans les organismes vivants, des
transferts d’eau par osmose s’effectuent à travers de la membrane des cellules.
A B C
A : Un tube est submergé à moitié dans
l’eau : l’eau est au même niveau à l’intérieur qu’à l’extérieur du tube.
B : L’extrémité du tube est scellée par une
membrane semi–perméable, le tube est à moitié rempli d’une solution salée et
submergé initialement au niveau de la solution salée.
C : L’eau monte dans le tube.
" La membrane est
capable de permettre le passage de l’eau mais pas du sel.
" La hausse de
niveau est attribuée à la pression osmotique. L’osmose crée progressivement l’égalité
de concentration des 2 cotés de la membrane semi–perméable.
Dans les
organismes, toutes les cellules jouent le rôle de membrane semi–perméable par
rapport au liquide dans lequel elles baignent. Le passage de l’eau et des
éléments qui l’accompagnent (ions NA+, K+, Mg2+) entre
l’intérieur et l’extérieur est régulé par le phénomène d’osmose.
Ce dernier est
utilisé par les techniques de dialyse rénale, permettant d’éliminer les toxines
(urée, acides uriques) et l’eau contenues en trop grande quantité dans le sang.
§ La
pression osmotique :
= Pression qu’il
faudrait exercer sur une solution pour empêcher le solvant de diffuser au
travers d’une paroi semi–perméable qui sépare la solution et le solvant pur.
La pression
osmotique P a une expression similaire à celle de la pression donnée par
la Loi des Gaz parfaits.
Ø Conséquences de l’osmose
pour la cellule :
L’eau diffusant
librement au travers de la plus part des membranes, une cellule peut alors être
placée dans un milieu isotonique, hypotonique ou hypertonique.
Milieu : |
Définition : |
Isotonique |
Milieu de même
pression osmotique que le milieu intracellulaire. |
Hypotonique |
Milieu dont la
pression osmotique est plus faible que la pression intracellulaire = La
concentration totale en soluté est plus faible dans le milieu extracellulaire
par rapport au milieu intracellulaire |
Hypertonique |
Milieu dont la
pression osmotique est plus forte que la pression intracellulaire = La
concentration totale en soluté est plus élevée dans le milieu extracellulaire
par rapport au milieu intracellulaire |
Les conséquences
sont un équilibre hydrique dans les cellules :
Milieu : |
Conséquences : |
Isotonique |
Pas de
mouvement net d’eau au travers de la membrane plasmique " Le volume cellulaire reste stable. |
Hypotonique |
Il y a une
entrée d’eau dans la cellule = Turgescence |
Hypertonique |
Il y a une
sortie d’eau dans la cellule = Plasmolyse |
Cas des hématies :
La turgescence
entraîne l’hémolyse : l’hémoglobine se répand dans le milieu
extracellulaire formant des « ghosts » (= globules fantômes)
d’apparence translucides.
Cas des cellules
végétales :
Elles sont
entourées d’une paroi rigide qui les maintient. Lors de la turgescence, elles
n’explosent pas et ne font pas que gonfler.
Ø L’osmose inverse :
= Procédé de
filtration.
On emploie la membrane pour agir comme un filtre afin de créer de l’eau potable à partir de l’eau de mer.
Exemple : une membrane en
film de tri–acétate de cellulose ou en polyamide TFC.
Elles présentent
des pores d’un diamètre de 10–4 microns,
suffisamment petits pour filtrer les molécules les plus fines (bactéries et même
virus)
v Diffusion facilitée :
Les molécules
hydrosolubles (ions, glucide, acides aminés) ne peuvent diffuser à travers la
membrane lipidique à des vitesses suffisantes pour satisfaire les besoins des
cellules. Le transport de ces molécules est assuré par un groupe de protéines
membranaires intégrées spécialisées : des protéines transporteurs
spécifiques appelées perméases.
La diffusion
facilitée ne conduit qu’à un transport dans le sens électrochimique
décroissant. Autrement dit : elle se fait toujours dans le sens du
gradient, cela reste un transport passif : aucune énergie n’est nécessaire
pour lutter contre le gradient.
Le flux net
s’arrête lorsque son potentiel électrochimique est le même dans les 2
compartiments séparés par la membrane.
Les protéines
membranaires qui accélèrent le transport des solutés et des ions sont :
-
Les transporteurs : responsables de
la diffusion facilitée de solutés organiques et ions inorganiques.
-
Les canaux : responsable de la diffusion
facilitée des ions (Na+, Clˉ, K+, Ca2+)
Ø Caractéristiques :
§ j :
Les solutés
diffusent beaucoup plus vite que ne le laisse prévoir leur caractère hydrophile
ou leur taille.
§ k :
La vitesse
diffusion présente une saturation
v
lorsque la concentration externe du soluté
augmente.
dc
§ l :
Le transport
peut être inhibé par des réactifs analogues structuraux du soluté.
§ m :
Le transport
peut aussi être inactivé par des réactifs de protéines.
Þ Ces caractéristiques s’expliquent par la participation au transport d’une protéine membranaire présente dans la membrane.
§ Caractéristique
fondamentale :
La protéine
existe en 2 états conformationnels différents entre lesquels elle
oscille :
-
1er état : le site de
fixation pour le soluté est accessible à partir d’un des 2 compartiments
aqueux.
-
2ème état : ce même site
est accessible à partir de l’autre compartiment aqueux.
Le site de
fixation pour le soluté n’est jamais accessible simultanément à partir des 2
compartiments aqueux. Les molécules de soluté sont transportées
individuellement à la suite du changement de conformation du
transporteur ; ce qui crée une limitation des activités de transport. Un
transporteur transporte de quelques centaines à quelques milliers de molécules
de soluté par seconde.
Ø Mécanisme
de diffusion facilité par les transporteurs :
Les transports
en diffusion facilitée par les transporteurs ne s’expriment pas en terme de
flux mais en terme de vitesse v où l’unité de membrane est exprimée en poids.
Les
transporteurs sont des protéines membranaires dont la chaîne traverse la
membrane plusieurs fois et qui possède un site de fixation spécifique pour un
soluté.
Exemple : La membrane des
globules rouges qui reconnaît le D_Glucose :
On observe un
équilibre du D_Glucose de part et d’autre de la membrane. Si on ajoute du
L_Glucose (de même masse moléculaire et de même caractéristique hydrophile),
celui–ci traverse la membrane par diffusion passive. Ce processus va prendre
beaucoup plus de temps.
" On a ainsi
démontré que ce transporteur était spécifique au D_Glucose.
Le
mécanisme se fait en 3 étapes :
(exemple
d’un transport de l’intérieur vers l’extérieur)
§ j :
Il y a
reconnaissance du soluté par le transporteur sur la face intérieure de la
membrane. Le soluté est fixé de manière analogue à celle d’un substrat sur une
enzyme. La fixation est caractérisée par une constante de dissociation : KInt
§ k :
Il y a
franchissement de la membrane par le soluté à la suite d’un changement de
conformation de la protéine qui voit le site de fixation passer de la face
interne à la face externe.
Il s’agit de
l’étape limitante du transport : la vitesse dépend de la constante de
vitesse qui lui est associée.
§ l :
Le transporteur
relâche le soluté dans le compartiment externe avec une nouvelle constante de
dissociation : KExt.
Les flux
unidirectionnels seront entrant et sortant.
Le flux net est
en fonction du gradient de concentration du soluté de part et d’autre de la
membrane.
Un même
transporteur peut par ailleurs fixer 1, 2 , 3 voire même 4 solutés différents.
Le transport peut aller soit dans le même sens pour tous les solutés, soit dans
des sens différents.
On parle
ainsi : D’uniport pour les
transporteurs fixant qu’un soluté,
De symport pour les transporteurs fixant 2 ou plusieurs solutés dans le même sens,
D’antiport
pour les transporteurs fixant 2 ou plusieurs solutés dans des sens différents.
Ø Système
de translocation :
Les transports
sont classifiés en fonction de la stoechiométrie du processus de transport.
§ Transport uniport :
= Une seule
molécule est transportée.
Les
transporteurs uniport peuvent modifier leur conformation en présence (ou
absence) du ligand de sorte qu’un transport net peut s’établir au travers de la
membrane.
Exemple : la pompe à
protons (H+)
§ Transport symport :
Il est aussi
appelé Co–transport.
2 ligands
différents doivent se fixer au transporteur avant d’être tous les 2 transportés
de façon simultanée à travers de la membrane.
Exemple : le transport du
glucose au travers de la membrane en brosse des cellules intestinales.
§ Transport antiport :
Le mécanisme de
transport implique un échange d’ions de part et d’autre d’une membrane. Un ion
(ou autre ligand) est échangé au travers de la membrane pour une autre molécule
distincte. Ce mécanisme est appelé Ping–Pong ou Flip–Flop.
Au niveau des
symports et antiports, les transporteurs peuvent coupler les mouvements de
différentes espèces ioniques ou des mouvements d’ions inorganiques avec des
mouvements de différentes molécules organiques.
Exemple : Glucose – acide aminé
Neurotransmetteurs
Le mouvement se
fait toujours dans le sens du gradient de concentration !
v Exemple
de transfert facilité : les transporteurs du Glucose :
Le glucose est
la source principale d’énergie des Mammifères.
Il pénètre
l’organisme par un transport facilité couplé à la diffusion facilité du Na+. Les
transporteurs sont présents dans la membrane plasmique de presque toutes les
cellules.
Rôle
premier :
Il est de
permettre le transport du glucose entre le sang et le milieu intracellulaire.
L’échange conduit à un transport net dans le sens entrant afin d’alimenter
les cellules en sucre.
Il existe
différents transporteurs du glucose regroupés dans une famille. Ils sont
produits par des différents gènes exprimés de manière spécifique dans les
différents tissus.
Ils sont
constitués par une partie hydrophobe de 12 segments transmembranaires en
hélices a
et leurs extrémités N et C terminales sont cytoplasmiques.
Ø La famille des transporteurs
du Glucose :
Ces
transporteurs ont des cinétiques différentes.
-
Glut 1 : Il
s’agit du transporteur qui permet aux cellules de répondre aux besoins de bases
en glucose.
-
Glut 2 : Il
est en très grande quantité dans les cellules b du pancréas. Il
sont appelés « senseur » du glucose du milieu extracellulaire (=
sensible au glucose) et sont responsables de la sécrétion d’insuline par ces
cellules.
Un KT élevé pour le
transport du glucose répond bien à cette fonction. La vitesse du transport
varie de manière linéaire avec la concentration.
-
Glut 3 : Il
est présent dans le muscle et les tissus adipeux.
Ø Caractéristiques :
Spécificité : Le Pentose et
le Fructose ne franchissent pas l’épithélium intestinal ; par contre le
Galactose et le Glucose sont transportés.
" Une structure
pyranose comportant un carbone en position 5’ est indispensable.
Inhibition : La phloridzine (par
exemple) bloque le transport du galactose et le glucose.
Influence du
métabolisme : L’étude de la vitesse d’absorption du glucose par
la cellule intestinale absorption dépend de la température et da l’addition d’inhibiteurs
du métabolisme (exemples : 2–4 DNP ou le cyanure HCN) qui inhibe le
transport.
Effet du Na+ : Le transport du
glucose exige la présence du Na+ dans le milieu
extracellulaire. Le remplacement du Na+ par le Lithium
inhibe le transport.
Exemple de l’effet
de l’insuline sur une cellule adipeuse :
Glucose
Insuline
Récepteur à
insuline
Signal activant
les protéines Glut 3 :
v Autre
exemple : les porines :
Elles sont
présentes sur la membrane extérieure des bactéries GRAMˉ (négatif) et
sont très perméables aux ions et aux petits solutés organiques hydrophiles
(jusqu’à une masse moléculaire d’environ 600 Da)
La diffusion facilitée
est catalysée par une classe de protéines : les Porines. Il s’agit
d’hétérotrimères constitués de l’association de 3 chaînes de 30 à 36 Da.
Elles sont peu
spécifiques.
Chez Eschérichia
coli, on trouve la OmpF et la OmpC (= Outer_membrane_protein) qui présentent
une spécificité pour les composés cationiques.
Les porines sont
les seules protéines organisées en une structure entièrement en chaînes b dans leur
partie membranaire.
v Phénomènes de transport
actifs et les différents types :
Il y a une
demande d’énergie (ATP) pour effectuer un transport actif.
Ø Exocytose
& Endocytose :
Ils font partie
du transport vésiculaire qui permet de faire traverser la membrane aux grosses
molécules et les macromolécules.
§ Exocytose :
Il s’agit du
mécanisme qui permet le passage de substances de l’intérieur de la cellule vers
l’espace extracellulaire. Il est utilisé par la cellule pour :
-
Permettre
la sécrétion d’hormones,
-
Émission
de neurotransmetteurs (comme l’adrénaline ou l’acétylcholine),
-
Sécrétion
du mucus (pour la protection des muqueuses)
·
Processus
:
j Avant d’être éliminés par la cellule, les
éléments destinés à cette expulsion sont enfermés dans un sac constitué d’une
membrane (vésicule)
k Cette vésicule migre en direction de la
membrane cytoplasmique et fusionne avec celle–ci.
l Le contenu de la vésicule est libéré dans le
liquide interstitiel. La vidange de la vésicule ne sera obtenue que s’il y a
fusion entre la membrane de la vésicule et celle de la cellule.
Cette fusion est
due à des protéines d’ancrage.
§ Phagocytose :
« phagein »
= manger
Elle permet
l’internalisation de particules de grandes tailles (supérieure à 1 µm) par les
phagocytes : les macrophages et les neutrophiles (= forme mature de
leucocytes granuleux qui ont des propriétés de chimiotactisme, d’adhérence et
de phagocytose)
Elle intervient
dans l’homéostasie tissulaire et assure la défense de l’organisme contre les
invasions en permettant l’élimination des micro–organismes et la mise en place
de la réponse immunitaire.
La
reconnaissance de la particule dépend de récepteurs spécifiques présents à la
surface des phagocytes. Par exemple, les récepteurs du noyau ferreux des
immunoglobulines sont les mieux caractérisées.
Au cours de la
phagocytose le sac membranaire ainsi formé est appelé le phagosome. Ce dernier
fusionne avec un lysosome, une structure cellulaire renfermant des enzymes
digestives qu’elle déverse dans le phagosome afin de dégrader le contenu.
§ Pinocytose :
« pino »
= je bois
Elle consiste en
la capture et l’absorption de gouttelettes de liquides par macrophages, par variétés de globules
blancs.
Elle fait partie
d’un phénomène plus général qui est la phagocytose : l’action de
« boire » de la cellule.
Mécanisme :
-
Il
y a la mise en place, au niveau de la cellule, d’un replis de la membrane qui
vient englober une gouttelette de lipide contenue à l’extérieur de la cellule.
-
La
gouttelette pénètre la cellule à l’intérieur d’une vésicule pinocytaire de très
petite taille.
Ce mécanisme est
employé par les cellules intestinales pour absorber des nutriments.
§ Endocytose (par récepteurs
interposés) :
Elle est très
sélective : des récepteurs sont employés par la cellule. Ce sont des
protéines de la membrane cytoplasmique qui vont se lier uniquement à certaines
substances (= ligands)
Les protéines et
les substances ainsi liées vont pénétrer vers l’intérieur de la cellule en utilisant
de petites vésicules tapissées de clathrine.
Les cellules
communiquent avec l’environnement par l’intermédiaire de récepteurs
membranaires qui reconnaissent des composés à l’extérieur de la cellule. Ces
interactions, au niveau des membranes, créent un signal intracellulaire et/ou
permettent l’entrée de macromolécules, voire d’agents pathogènes.
Exemple : Les récepteurs
de lymphocytes importants pour la réponse immune : les récepteurs à
l’antigène des lymphocytes T4.
Les récepteurs
membranaires reconnaissent leur ligand extracellulaire et cette interaction
l’endocytose de l’ensemble ligand–récepteur.
Les voies de
l’endocytose :
L’endocytose par
récepteurs permet aux cellules de communiquer avec leur environnement par
l’intermédiaire de récepteurs qui capturent des macromolécules présents dans le
milieu extracellulaire.
Le
mécanisme :
-
Des
récepteurs sont localisés dans des régions particulières de la membrane
plasmique. Ces puits se creusent pour former des vésicules recouvertes de
clathrine qui bourgeonnent à partir de la membrane.
-
Ensuite,
ces vésicules perdent leur manteau de clathrine.
-
Les
vésicules transportent les complexes récepteur–ligand.
-
Il
y a fusionnement avec des compartiments membranaires intracellulaires, les
endosomes.
Il existe les
outils permettant de bloquer spécifiquement la voie d’endocytose passant par
les puits : des mutants négatifs dominants de la protéines Eps 15.
Clathrine : une couche de
protéines formant la surface du cytoplasme de la vésicule.
L’utilisation de
l’endocytose :
Elle est utilisée par les reins pour favoriser l’absorption de diverses substances telles que le Fer et les lipoprotéines à basse densité comme le cholestérol et l’insuline.
Cas
pathologique :
maladie héréditaire comme l’hyper cholestérolémie qui est une maladie
coronarienne. Les coronaires sont les artères irrigant le cœur.
Le sang qui
alimente le cœur a une concentration en cholestérol trop importante ; ce qui
cause une baisse de la fluidité du sang. Cela bouche les coronaires causant un
infarctus du myocarde (aussi possible avec un caillou)
Le problème ne
se pose pas au niveau de l’artère principale (qui est encore grosse), mais au
niveau des artérioles (qui sont plus fines)
Les 3 types de
l’endocytose :
Il y a une perte
d’une portion de la membrane plasmique à chaque fois qu’un sac membranaire
pénètre dans le cytoplasme.
L’endocytose est
si intense dans une cellule qu’une fraction de la membrane plasmique est
internalisée chaque heure : les composants de la membrane plasmique
(protéines et lipides) retournent continuellement à la surface cellulaire dans
un cycle d’endocytose–exocytose (qui est assuré par les puits et les vésicules
recouvertes de clathrine)
L’endocytose et
l’exocytose ont lieu de façon incessantes dans la plus part des cellules
eucaryotes. La quantité de membrane plasmique des cellules matures varie peu à
long terme : l’ajout de membrane consécutif à l’exocytose compense la
perte (résultant de l’endocytose)
v Exemple de transport
actif : la pompe NA+–K+–ATPase :
Ø Mise
en évidence :
Travaux sur
l’axone géant de Calmar incubé dans un liquide physiologique contenant du *Na+ (radioactif)
" Le *Na+ pénètre par
diffusion passive dans l’axone en fonction du gradient électrochimique du *Na+.
j L’axone est
placé dans un milieu normal : milieu s’enrichit progressivement de *Na+ qui ne peut
venir que de l’axone (sortie de Na+)
Conclusion : Le mécanisme
est un transport actif qui s’oppose au gradient électrochimique du Na+.
k L’axone est
empli de *Na+ et plongé dans un milieu à 0 °C
contenant du Dinitrophénol (DNP) qui est un inhibiteur du métabolisme
(inhibiteur d’ATP) Le flux sortant de *Na+ est arrêté.
L’adjonction
d’ATP au milieu entraîne la reprise de ce flux dont l’importance est
proportionnelle à la quantité d’ATP. L’arrêt est donc réversible.
Conclusion : La sortie de *Na+ est donc un
phénomène actif lié à des processus métaboliques.
l L’axone est
empli de *Na+ et plongé dans un milieu
dépourvu de d’ions K+. le flux
sortant de *Na+ s’arrête
également.
Conclusion : La sortie de *Na+ dépend de la
présence d’ions K+ dans le milieu.
m On modifie la
concentration interne en Na+.
Conclusion : La sortie de *Na+ est en fonction
de la concentration interne en Na+.
Avec ces
expériences, on décrit le modèle de la pompe Na+–K+–ATPase qui est
une protéine :
-
La partie extérieure : 3 sites de
liaisons :
-
2
sites de liaison pour les ions K+,
-
1
site de liaison pour l’ouabaïne
(=
molécule digitalique bloquant la pompe)
-
La partie intérieure (vers le cytoplasme de la
cellule) :
-
3
sites de liaison pour les ions Na+,
-
1
site de liaison de l’ATP.
" 3 ions Na+ sont expulsés
de la cellule,
" 2 ions K+ entrent dans la
cellule.
Exemple :
Chez les
personnes âgées, on crée une inhibition de la pompe Na+–K+. Cette dernière
est remplacée par la pompe Na+–K+. ainsi, on
obtient une entrée de Na+ et une sortie
de Ca2+ permettant la fortification du
cœur.
Ø Caractéristiques
:
L’activité de
cette pompe entraîne une distribution inégale des concentrations des ions Na+ et K+ à travers de la
membrane et donc un gradient électrochimique.
Chaque pompe Na+–K+–ATPase
hydrolyse 100 ATP par seconde.
1/3 de l’énergie
cellulaire est utilisée par la pompe Na+–K+–ATPase dans les
cellules.
70 % de
l’énergie cellulaire est utilisée par la pompe Na+–K+–ATPase dans les
cellules excitables (neurones, cellules excitables)
Il existe
d’autres pompes dans les membranes :
-
La
pompe Na+–H+,
-
La
pompe H+–K+,
-
La
pompe Na+–Ca+ et Clˉ,
-
Il
existe des inhibiteurs de la pompe Na+–H+ : les
digitaliques.
v Le co–transport :
transport par une protéine membranaire de 2 solutés différents :
Une pompe peut
amorcer indirectement le transport passif d’un autre soluté à travers d’une
perméase. C’est le mécanisme de co–transport.
Une substance
transportée activement à travers de la membrane peut produire du travail en
diffusant en sens inverse.
Ø Cellules
végétales :
Le gradient
électrochimique engendré par la pompe à protons (par transport actif) est
utilisé pour alimenter le transport passif des acides aminés, certains glucides
et des nutriments vers l’intérieur de la cellule.
Ce transport
passif est assuré par une perméase spécifique possédant 2 sites
récepteurs : 1 site pour le proton et 1 site pour le saccharose. Cette
perméase couple donc le retour des protons au transport du saccharose.
Intérieur Extérieur
H+
H+
Saccharose Pompe à
protons
Perméase
H+
( Symport )
Saccharose
Le déplacement
simultané (co–transport) de 2 solutés différents importe le saccharose dans la
cellule à l’encontre de son gradient de concentration mais seulement s’il
« voyage » en compagnie d’un proton.
Le mécanisme
permet aux végétaux d’acheminer le saccharose produit par photosynthèse vers
les nervures des feuilles.
v Propriétés électriques de
la membrane neurale :
Ø Rappel
:
La membrane est
constituée d’une bicouche lipidique dans laquelle s’insèrent des protéines. Les
protéines membranaires sont des molécules électriquement chargées et peuvent
conduire un courant électrique (comme tout élément porteur de charges)
Les protéines
sont schématisées par une conductance G ou par une résistance R
(égale à l’inverse de G) : R
=
1/G
Une conductance
varie de 10–4 à 10–8 Siemens par cm–2.
Le circuit
électrique équivalent à la membrane neurale correspond donc à un générateur de
courant (une pile) de 67 mV dont le pôle + est orienté vers le
compartiment extracellulaire et le pôle – est orienté vers le
compartiment intracellulaire.
Ce générateur
alimente une résistance membranaire, RM, dont la valeur
est directement en fonction de la quantité des protéines incluses. Dans une
portion de membrane, la quantité de protéines est variable.
U = R . I
À l’inverse, la
bicouche lipidique est constituée de phospholipides non conducteurs, ce qui
confère à la membrane des propriétés capacitives de la membrane représentées
par un condensateur (= 2 éléments conducteurs séparés par un isolant) de
capacité CM.
La valeur de la
capacité membranaire CM varie peu d’un
élément membranaire à l’autre.
En moyenne :
CM » 1 µF.cm–2
RM
CM Lipides
Protéines
On observe une
variation rapide de courant : il s’agit d’une variation de potentiel de
membrane qui suit une courbe exponentielle du fait des propriétés capacitives, CM, de la
membrane.
La résistance
transversale, RM, et la
capacité, CM, permettent de
déterminer la constante de temps t. t
= RM . CM
= temps
nécessaire pour que la tension aux bornes de la membrane atteigne 63 % du
maximum.
Charge Décharge
v Propriétés passives de la
membrane :
On étudie
l’évolution de l’amplitude de la réponse électrotonique en injectant un courant.
Ce dernier peut être positif (on produit alors une dépolarisation) ou négatif
(on produit alors une hyperpolarisation)
En appliquant un
courant en un point A, on mesure la tension obtenue aux points B, C et D de
plus en plus éloignés du point d’application.
" On observe que
l’amplitude de la tension va en diminuant de B à D. La tension diminue avec la
distance.
Ce courant peut
s’expliquer en raison de la résistance longitudinale, RL, de chaque
segment A – B, B – C et C – D de la
fibre nerveuse. La chute de tension est égale au produit de ce courant par la
résistance de ce segment : U = RL . I
I
Pente = 1/R
U
Ø Évolution
des tensions :
La chute de
tension suit une courbe exponentielle : DVX = DV0 . e –X/l
-
DVX : Amplitude
de la variation du potentiel enregistrée à la distance x,
-
DV0 :
Amplitude du potentiel électrotonique au point d’injection du courant,
-
x : Distance entre
le point d’enregistrement du potentiel et le point d’injection du courant,
-
l
:
constante d’espace. Elle est définie comme la distance correspondant à une
diminution de la tension de départ de 63 %.
VM
(en mV)
37 %
Distance
(en mm)
l
Ø Signification
de la constante d’espace :
DVX = DV0 . e –X/l
Si x = 0, e –X/l = 1 DVX = DV0
Si x = l, e –X/l = 0,37 DVX = DV0 . 0,37
Les 2 milieux
intra– et extracellulaire ne sont pas des conducteurs parfaits : ils
présentent une résistance vis–à–vis du passage du courant électrique. Elle est
schématisée par une résistance longitudinale, RL.
Ø Facteurs
influençant la constante d’espace :
l
= √( RM
/
RI )
R :
résistance d’un segment conducteur de la membrane ayant un volume correspondant
à 1 cm de longueur et 1 cm2 de surface.
Pour une fibre
de longueur L :
RM est inversement proportionnelle à la surface
de la fibre (= 2.π.R.L)
RI est inversement proportionnelle au volume de
la fibre (= π.R2.L)
Ø Rôle
de la résistance longitudinale au niveau de la mesure de la tension :
Si la résistance
est faible :
9 Faible chute de
la tension,
9 Le signal est conduit sur une
grande distance,
9 La constante
d’espace sera élevée.
Si la résistance
est forte :
9 Chute
importante de la tension,
9 Le signal est conduit sur une
petite distance,
9 La constante
d’espace sera faible.
Et
inversement
La résistance
longitudinale, RL, est
directement liée au volume de l’axoplasme :
Un axone de
faible diamètre :
9 Faible volume
de l’axoplasme,
9 Une RL importante et
une l faible.
Un axone de gros
diamètre :
9 Volume
important de l’axoplasme,
9 Une RL faible et une
grande l.
La propagation
des phénomènes électriques le long des fibres nerveuses sera plus ou moins
efficace selon le diamètre de celles–ci.
La membrane des
neurones est mauvaise conductrice. Une stimulation électrique est déformée en
raison du système capacitif (RM . CM) : la
stimulation ne se propage que sur de courtes distances liées au diamètre des
fibres nerveuses.
v Potentiel de repos :
La bicouche
lipidique étant imperméable aux ions, les mouvements passifs de ceux–ci ne se
font qu’au niveau des protéines transmembranaires spécialisées, protéines –
canaux, dont la structure tridimensionnelle délimite un pore aqueux à travers
duquel passent sélectivement certains ions.
Ø Genèse
des potentiels transmembranaires :
La différence de
concentration d’un ion de part et d’autre de la membrane crée un gradient de
concentration.
Exemple : Le potassium K+ :
Chez les
Mammifères, [K+ ]INT > [K+ ]EXT
Le gradient de
concentration de part et d’autre de la membrane a tendance à faire sortir les
ions K+ vers l’extérieur.
Pour le gradient
électrique : le courant (= intensité) va de la borne positive à la
borne négative. Pour le potassium K+, l’excès qui va
vers l’extérieur crée un gradient électrique allant de l’extérieur vers
l’intérieur (à l’inverse du gradient de concentration)
Le passage
progressif des ions K+ (de l’intérieur
vers l’extérieur) fait augmenter le gradient électrique jusqu’à devenir
équivalent au gradient de concentration, mais dans le sens opposé.
À l’équilibre,
les mouvements des ions K+ de l’intérieur
vers l’extérieur sont aussi intenses que dans le sens inverse.
Ø Notion
de potentiel d’équilibre :
Sous l’influence
du gradient de concentration, un cation passe d’un compartiment A vers le
compartiment B, créant : un
excès de charges positives dans le compartiment B,
et un
excès de charges négatives dans le compartiment A.
Le travail W
nécessaire pour le déplacement d’un ion dépend :
-
De
la constante des gaz parfaits : R
= 8,314 Joules.mol–1.K–1 ,
-
De
la température absolue : T en
Kelvin = T en Celsius + 273 ,
-
Des
concentrations dans chaque compartiment : [cation]A ; [cation]B
W1 = R .T . Ln([cation]A/[cation]B)
Le transfert des
cations de A vers B polarise la membrane et crée un gradient électrique de B
vers A qui tend à s’opposer au gradient de concentration.
Le travail W
s’opposant à la diffusion de l’ion dépend :
-
De
la valence de l’ion : z,
-
De
la quantité d’électricité qui représente un ion gramme :
F
= 96 500 Coulombs ,
-
De
la force électromotrice générée : E
W2 = z . F . E
Le flux ionique
né d’un gradient de concentration est autolimité par le gradient électrique
qu’il génère.
B =
extracellulaire A =
intracellulaire Ln = 2,3
. Log10
À l’équilibre : z . F . E = R .T . Ln([cation]A/[cation]B)
R . T [cation]B
EION = . Ln
z . F [cation]A
À 20 °C : 2,3
. R . T /(z . F) = 58,2
[cation]B
EION = 58,2
. Ln
[cation]A
En fonction des
concentrations ioniques de part et d’autre de la membrane, on peut déterminer
le potentiel d’équilibre des ions.
-
Le
potentiel d’équilibre des ions K+ : EK = – 87 mV,
-
Le
potentiel d’équilibre des ions Na+ : ENa
= + 60 mV,
-
Le
potentiel d’équilibre des ions Ca2+ : ECa
= + 120 mV,
-
Le
potentiel d’équilibre des ions Clˉ : ECl = – 61 mV.
(valeurs
moyennes pour les cellules de Mammifères)
Pour effectuer
ces calculs, il faut partir du principe que la membrane est perméable à un seul
ion et imperméable aux autres. Ces valeurs peuvent varier, selon les cellules,
en fonction des concentrations ioniques des milieux intra– et extracellulaire
et fonction de la température de l’espèce à laquelle appartiennent les cellules
étudiées.
Ø Du
potentiel d’équilibre au potentiel de membrane :
Le potentiel de
membrane n’est pas seulement un compromis entre les potentiels d’équilibre. Il dépend
également de la pompe électrogénique Na – K et du gradient électrochimique qui
conditionne la force de diffusion (ou « driving force »)
§ Potentiel de membrane :
équation de Goldman–Hodgkin–Katz :
= équation du
champ constant.
-
Le
champ électrique de la membrane est constant.
-
Les
ions se déplace indépendamment les uns aux autres.
-
Chaque
ion possède un coefficient de perméabilité.
Coefficient
de diffusion
PIon = bIon . DIon / DX
Perméabilité
Coefficient Épaisseur
de
partage de
la membrane
R
. T PK.[K+]Ext + PNa.[Na+]Ext + PCl.[Clˉ]Int
Potentiel de
membrane : VM = .
Ln
z . F PK.[K+]Int + PNa.[Na+]Int + PCl.[Clˉ]Ext
Il faut faire attention à la valence de
l’ion Clˉ qui est négative.
Les ions qui
sont distribués passivement (pas par transport actif) ne peuvent déterminer le
potentiel de repos. Le Clore, Clˉ, est distribué passivement : on ne
peut pas en tenir compte dans l’équation.
PK.[K+]Ext + PNa.[Na+]Ext
EM = – 61 mV
. Log
PK.[K+]Int + PNa.[Na+]Int
En connaissant
les concentrations ioniques, on peut calculer PNa /PK. Le potentiel
de repos sera déterminer par ce rapport.
Le Calcium Ca2+ n’a pas été
pris en compte car il a un effet négligeable sur le potentiel de repos d’un
neurone. Les concentrations [Ca2+] aux niveaux
intra– et extracellulaire sont faibles. Ce ne serait pas le même cas s’il on
étudiait des cellules cardiaques.
Pour le neurone,
la formule est simplifiée du fait que le Sodium et Potassium aient la même
valence +1.
§ Conduction ionique
membranaire :
Pour un canal
ionique, la conductance caractérise la facilitée avec laquelle les ions
traversent le pore aqueux de la protéine – canal.
" La conductance
membranaire d’une cellule pour un ion (= conductance ionique membranaire) gIon (g)Ion est proportionnelle :
-
À
la conductance élémentaire d’un canal ionique gIon,
-
Au
nombre total de canaux de l’espèce ionique dans la membrane NIon,
-
À
la probabilité P0 que ces canaux
soient à l’état ouvert.
gIon (g)Ion = gIon . NIon . PIon
gIon varie entre 10 et 200 pS (= 10–12 S) selon du
type de canal.
" Mesure des
courants ioniques.
L’intensité des
courants ioniques traversant un canal (appelé courant ionique élémentaire) est
égal à :
IIon = gIon (VM – EIon)
Ø Potentiel
de repos de la membrane neuronale :
Il s’agit d’une
cellule dont la membrane comporte des canaux K+ et Na+ ouverts. Elle
dispose de transports actifs qui permettent de maintenir les concentrations des
ions K+ et Na+ de part et
d’autre de la membrane constantes.
" Les potentiels
d’équilibre des ions K+ (EK) et Na+ (ENa) restent constants.
Pour les
neurones, on n’utilise que le K+ et Na+.
Au potentiel de
repos, le potentiel de membrane, VM, atteint un
état stable quand le flux net de charges (K+ et Na+) sera nul en
terme de courant ionique :
INa
+ IK = 0
Avec les
équations précédentes : IK = gK (VM – EK)
INa = gNa (VM – ENa)
" gK (VM – EK)
+ gNa (VM – ENa) = 0
VM = (gK . EK + gNa . ENa) / (gK + gNa)
La valeur du potentiel de membrane dépend de la conductance relative des 2 ions (leurs potentiels restent constants) et du rapport gK /gNa.
Si a = gK /gNa " VM = ( EK
+ a . ENa) / a
Exemple de la
membrane neuronale :
VM = – 60 mV EK = – 87
mV ENa = + 60 mV
" a = 0,2 La conductance des ions K+ est 5 fois plus
grande que celle des ions Na+.
a = gK =
5 gNa
La cellule au
repos : il y a beaucoup plus de canaux K+ ouverts que de
canaux Na+.
En réalité, il
n’y a pas une différence de 5 entre les 2 ions car le gradient électrochimique
de K+, (VM – EK) = +
27 mV,
est moins important que le gradient électrochimique de Na+, (VM – ENa) = – 120 mV.
En réalité, 2
ions K+ sortent de la cellule quand 3
ions Na+ entrent.
v Gradient
électrochimique :
Pour
traverser la membrane, un ion est soumis à un gradient électrochimique, appelé
aussi « driving force », qui s’exprime par la différence entre le
potentiel de membrane et le potentiel d’équilibre de l’ion. Cela crée un flux
net proportionnel à ce gradient. VM = – 60 mV
Potentiel
d’équilibre de l’ion : |
Gradient
électrochimique : |
Flux
net : |
EK = –
87 mV |
(VM – EK) = + 27 mV |
Sortant |
ENa
= + 60 mV |
(VM – ENa) = – 120 mV |
Entrant |
ECa
= + 120 mV |
(VM – ECa) = – 180 mV |
Entrant |
ECl
= – 61 mV |
(VM – ENa) = + 1 mV |
Équilibre |
Par
convention :
Le flux net est positif quand un cation a
tendance à sortir de la cellule.
Le flux net est négatif quand un cation a
tendance à entrer de la cellule.
Ø Évolution
du potentiel de membrane :
Au cours d’une
dépolarisation cellulaire, il y a une entré de Na+ et une sortie
de K+.
Dernière page du
3ème poly (blabla de résumé)
Il s’agit d’un
phénomène électrique qui présente 2 propriétés remarquables :
-
Il
se développe d’une manière « tout ou rien ».
-
Lorsqu’il
est émis en un point, il se propage sans atténuation.
v Schéma d’un potentiel
d’action :
Il se déroule en
3 étapes :
Ø 1ère
étape : la phase de montée :
Ou phase
ascendante. Elle consiste en une dépolarisation très rapide qui atteint sa
valeur maximale en moins d’une milliseconde. L’amplitude maximale est voisine
de 100 mV.
Mécanisme :
Il y a une
ouverture des canaux Na+ qui sont
sensibles à la dépolarisation membranaire.
Au repos, à –50
mV, la probabilité pour que les canaux Na+ soient ouverts
est très faible. Les canaux restent fermés jusqu’à une certaine valeur de
potentiel (»
–40 mV)
" On parle de
canaux voltage dépendants.
À partir de
cette valeur, il y a une ouverture rapide des canaux Na+ permettant
l’entrée d’ions dans la cellule et causant la dépolarisation.
Ø 2ème
étape : la phase de descente :
Ou phase descendante.
Il s’agit du processus de repolarisation, également très rapide (1 à 2 ms),
lors duquel le potentiel de membrane revient à sa valeur initiale (potentiel de
repos)
2 facteurs
limitent la durée du potentiel d’action :
-
La
dépolarisation qui inactive graduellement les canaux Na+,
-
L’existence
d’un délai d’ouverture des canaux K+.
Mécanisme :
Une fois
ouverts, les canaux Na+ ne restent pas
dans cet état mais s’inactivent.
Ce processus
suffirait à induire le processus de repolarisation membranaire, c’est le cas
des potentiels d’action des fibres myélinisées.
On enregistre un
potentiel d’action dans un milieu contenant
-
Soit
du TEA (Tétra_ Éthyl_Ammonium) bloquant les canaux de K+ dans leur état
fermé,
-
Soit
de la pronase bloquant l’inactivité.
On observe une
durée plus longue du potentiel d’action (la repolarisation est plus lente)
La
dépolarisation membranaire entraîne l’augmentation la probabilité d’ouverture
des canaux K+.
Ces derniers
s’ouvrent avec un délai et s’inactivent très lentement, contrairement aux
canaux de Na+.
Ø 3ème
étape : la phase de d’hyperpolarisation :
Ou
post–dépolarisation (ou after–depolarization) À la fin de la repolarisation, le
potentiel de membrane atteint brièvement une valeur plus négative que le
potentiel de repos.
D :
Elle n’est pas présente dans toutes les cellules excitatrices, comme chez les
cellules cardiaques.
Mécanisme :
Elle est due au fait
que les canaux K+ s’ouvrent
lentement. La probabilité que ceux–ci soient ouverts est élevée.
" La sortie
d’ions K+ hors de la cellule pousse à la
repolarisation suivie d’une hyperpolarisation.
= Efflux d’ions K+
hyperpolarisant.
Ø Circuit
électrique équivalent :
En tenant compte
de la capacité de membrane, CM, et de la
conductance membranaire, gM, ainsi que des conductances mises en
jeu lors du potentiel d’action gK et gNa :
" Le courant
traversant chaque type de canal sensible au potentiel d’action peut être
calculé : IK = gK (VM – EK)
INa = gNa (VM – ENa)
v Propriétés du potentiel
d’action :
Il faut que la
dépolarisation initiale atteigne une valeur minimale pour qu’il y ait émission
d’un potentiel d’action. Cette valeur, appelée valeur seuil, peut être atteinte
à 2 niveaux différents.
-
Au niveau des synapses excitatrices :
La valeur seuil
est atteinte au niveau des neuromédiateurs pré–synaptiques causant la
dépolarisation dans les éléments post–synaptiques.
Exemple :
Aux jonctions
neuromusculaires, il y a une libération d’ACh (Acétylcholine) par les
terminaisons pré–synaptiques.
L’acétylcholine
se lie à des récepteurs post–synaptiques et entraîne l’ouverture de canaux
cationiques et donc une dépolarisation locale, appelée potentiel de post–synapse
excitatrice (PPSE)
On le trouve au
niveau des synapses excitatrices.
-
Au niveau des récepteurs sensoriels :
Un stimulus
extérieur va entraîner une variation de potentiel local, appelé potentiel de
réception.
Ø Mise
en évidence du potentiel seuil :
On applique des
sauts de courant dépolarisants d’intensité de plus en plus grande et on
enregistre les potentiels électrochimiques correspondants.
" L’amplitude
augmente avec l’augmentation du courant. À une certaine valeur de courant, on
observe le déclenchement d’un potentiel d’action.
Ø Périodes
réfractaires absolue et relative :
Un second
stimulus, appliqué artificiellement dans le but de déclencher un nouveau
potentiel d’action (alors qu’il y en a déjà un en cours), est appelé
extra–stimulus
« extra »
= en plus
Pendant environ
1 milliseconde après le sommet du potentiel d’action, il est impossible de
déclencher un nouveau potentiel d’action « chevauchant de près » le
premier.
" Il s’agit de la
période réfractaire absolue : aucune dépolarisation (= stimulus) ne
peut provoquer une seconde réponse régénératrice. Cette période dure jusqu’à ce
que la phase descendante du potentiel d’action atteigne la valeur seuil.
Après cette période, il existe une période réfractaire dite relative pendant laquelle une seconde polarisation peut engendrer un nouveau potentiel d’action même si le premier n’est pas encore fini.
Pendant cette période, la probabilité est grande pour que les canaux K+ soient ouverts. Cette probabilité atteint son maximum à peu près lorsque le potentiel de membrane atteint la valeur seuil.
La période réfractaire relative commence à partir de ce moment.
" Lors de cette période, la probabilité que les canaux K+ soient ouverts est alors inférieure à celle au moment où le potentiel avait atteint la valeur seuil.
Ø Influx
nerveux :
Il s’agit du
message qui circule le long de la fibre nerveuse de l’axone et qui se
caractérise par une succession de potentiels d’action.