Génétique : = science qui se rapporte aux études
concernant l’hérédité.
= étude des gènes et de
leur transmission.
Biologie
moléculaire :
® structure,
fonction, expression et contrôle des gènes.
En
biologie moléculaire, on s’intéresse à l’ADN, à l’ARNM, mais aussi à
la fonction des protéines.
Les
êtres vivants sont classés, en 2 types, suivant le noyau cellulaire :
-
Les
cellules à noyau vrai, individualisé (enveloppe nucléaire) :
-
Les
métazoaires : organismes pluricellulaires (plantes, animaux)
-
Et
les protozoaires : organismes unicellulaires.
= les Eucaryotes
(présence
d’organites : mitochondries, RE, appareil de Golgi)
-
Les
cellules dépourvues de noyau, dépourvues de membrane nucléaire :
= les Procaryotes
(bactéries, cyanophycées)
Ils n’ont pas
d’organites, ni d’appareil mitotique.
v
La
taille de génome chez les cellules eucaryotes :
Le génome représente l’information génétique : les gènes. Ils sont
portés par des chromosomes (localisés dans le noyau) constituant la chromatine.
Le nombre de chromosomes et le contenu en ADN va être très variable selon
les espèces considérées. On pourra même observer ces variations dans
différentes cellules d’un même organisme.
Chez les bactéries, organismes haploïdes, il y a un chromosome unique et
circulaire et des chromosomes accessoires (= plasmides)
Les Eucaryotes ont de très grands chromosomes, dans le noyau, linéaires (et
circulaires dans les mitochondries) Le nombre de ces chromosomes linéaires ,
ainsi que la quantité d’ADN sera variable selon les espèces. Le plus souvent,
on a observé que la taille du génome est directement corrélée avec le degré de
complexité de l’organisme.
Exception : les cellules d’oignon ont
une quantité d’ADN 5 fois plus développée que celle d’une cellule humaine.
Le nombre de chromosomes et la quantité d’ADN va varier entre différentes
cellules au sein d’une même espèce, d’un même organisme. Les gamètes sont haploïdes
et les cellules somatiques sont diploïdes. Mais ces gamètes dérivent de
précurseurs qui sont des cellules diploïdes qui vont subir une voie de
différenciation particulière, dans les ovaires ou les testicules, la méiose.
v
Structure,
organisation et fonction des chromosomes chez les cellules eucaryotes :
Ø Fonction
des chromosomes et relation entre l’architecture chromosomique et l’activité
transcriptionnelle :
Un chromosome non mitotique = une chromatide.
chacune = une des copies d’une partie du génome
+
un centromère.
Constrictions : Centromère =
« cen »
Télomères =
« tel »
De part et d’autre du centromère, on a un bras court « p »
(petit) et un bras long « q » (queue)
Chaque brin chromosomique est subdivisé en sous régions : p1, p2, p3, p4… comptées à partir du centromère vers l’extérieur.
Les chromosomes se dupliquent lors de la phase S du cycle cellulaire
avant d’entrer en mitose. Un chromosome mitotique donne 2 chromosomes
identiques attachés l’un à l’autre au niveau du centromère.
Lors de la mitose, les chromosomes se condensent et sont inactifs
sur le plan transcriptionnel (les gènes ne s’expriment pas, sauf ceux des
histones)
§ Les centromères :
Ils ont une localisation précise dans les paires de chromosomes
homologues. Ils pourront avoir des positions différentes entre différentes paires
de chromosomes homologues.
-
Donc, si le centromère est au centre de la
chromatide :
® p = q
® le chromosome est métacentrique.
-
Si le centromère est positionné vers l’un des
télomères :
® le chromosome est télocentrique.
-
Si le centromère est entre le milieu de la
chromatide et le télomère :
® le chromosome est acentrique.
La position du centromère permet ainsi de différencier les paires de
chromosomes homologues. Le centromère représente le dernier point de contact
entre les 2 copies chromosomiques néosynthétisées avant leur séparation lors de la mitose.
§ Les bandes
chromosomiques :
Elles permettent une définition structurale et une différenciation des
chromosomes.
Différents traitements comme la dénaturation et/ou la digestion
enzymatique de la chromatine, suivie de l’incorporation de colorants
spécifiques liant l’ADN font apparaître sur les chromosomes mitotiques une
succession de bandes claires et sombres.
Ces
différentes bandes correspondent aux variations dans la structure des
chromatides :
-
Variations de la composition en bases,
-
Variations de la réplication dans le temps,
-
Variations de la densité des gènes et des séquences
d’ADN répétées.
= Variations dans la configuration
chromatidienne.
Ces différentes bandes permettent de différencier les chromosomes et
présentent aussi des applications médicales. Grâce à la mise en évidence de
celle-ci, on sera capable d’observer des points de translocation dans les
chromosomes ou des délétions sud – chromosomiques.
On s’est rendu compte que, dans certaines pathologies humaines, la
structure des chromosomes est altérée et ils deviennent anormaux.
Exemples :
-
Translocation d’un fragment du chromosome 8 sur le
chromosome 14
® Cancer : lymphome Burkitt.
-
Délétion d’une partie du chromosome 11
® Tumeur de Wilms = néphroblastome (cancer rénal)
-
Chromosome surnuméraire 21
® Trisomie 21, ou syndrome de Down.
La morphologie et la représentation de la totalité des bandes chromosomiques
correspond au caryogramme, ou caryotype. Les techniques colorimétriques mettent
en évidence des bandes claires et sombres qui forment le profil
chromosomique.
Des chromosomes homologues ont un profil identique. Ainsi, si l’on considère
la forme des chromosomes, leur dimension, la position du centromère ainsi que
le profil, on obtient une identification de tous les chromosomes homologues
dans toutes les cellules d’un individu d’une espèce donnée.
Seuls 2 chromosomes n’auront pas le même profil : les chromosomes
sexuels.
-
X : 8% du génome haploïde avec 154 mégabases,
-
7 : 1,7% du génome haploïde 53 mégabases.
§ Mise en évidence des bandes
chromosomiques :
-
Les bandes
G : Digestion
de la chromatine par la trypsine (protéase)
+ Coloration au
Giensa :
Les bandes sombres = bandes G ;
les bandes claires = bandes Gˉ
-
Les bandes
Q : Coloration de
la chromatine à la Quinacrine
(qui se lie spécifiquement aux molécules A et T de
l’ADN)
+ Observation
au microscope à fluorescence.
Les bandes Q marquent les mêmes
segments chromosomiques que les bandes G.
-
Les bandes
R : Dénaturation
par la chaleur qui rompt les appariements antre A et T
+ Coloration au
Giensa qui se fixent aux séquences G – C.
Les bandes R, « reverse »,
marquent les régions inverses des bandes G.
-
Les bandes T : = sous – groupe des bandes R
les plus colorées situées au niveau des télomères.
-
Les bandes C : Dénaturation de la chromatine
par une solution saturée d’hydroxyde de Sodium + Coloration au
Giensa.
Les bandes C correspondent à l’hétérochromatine constitutive.
§ Signification fonctionnelle
de ces bandes :
-
Les bandes
R : Séquences
d’ADN répliquées très précocement lors de la phase S de la réplication
cellulaire et leur structure est peu condensée.
-
Les bandes G et T : Séquences répliquées plus
tardivement.
-
Les bandes C : Séquences répliquées le plus tardivement, la chromatine
est extrêmement condensée et présente une inaction transcriptionnelle.
Les gènes sont concentrés dans les bandes R (ce sont des séquences riches
en G – C )
§ 2 Fonctions biologiques des
chromosomes chez les Mammifères :
-
Perpétuation le matériel héréditaire lors du
développement d’un organisme,
-
Répartition de l’ADN répliqué dans les cellules –
filles lors de la division mitotique.
-
Assurer le brassage du matériel héréditaire lors des
générations successives, lors de la méiose : ® répartition indépendante et recombinaisons entre les homologues
parentaux.
Ces 2 fonctions dépendent de 3 structures : le centromère, les
télomères et les origines de réplication.
·
Le
centromère :
Dans les chromosomes normaux, un seul centromère sera nécessaire pour la
ségrégation lors de la mitose ou de la méiose.
Les fragments chromosomiques sans centromère sont appelés
« fragments acentriques ». Ils ne pourront pas s’attacher sur les
fuseaux mitotiques et ne seront pas répartis dans les noyaux des cellules –
filles.
Chez les Mammifères, le centromère est une structure très complexe
spécifique à chaque paire de chromosomes homologues.
·
Les télomères :
Ils permettent la stabilité des chromosomes car à l’extrémité on
trouve des séquences d’ADN et des protéines qui vont coiffer ces
séquences ; ce qui permet le maintient de l’intégrité structurale des
chromosomes.
Si un télomère est perdu, l’extrémité de la chromatide va avoir tendance
à fusionner avec les autres extrémités de chromosomes cassés. Le processus de
recombinaison en est dégradé.
Sur les télomères, il existe une protéine de liaison reconnaissant
l’extérieur 3’ sortante du télomère et protégeant l’ADN in vitro et in vivo.
Ces télomères sont importants pour assurer la réplication complète de la partie
terminale du chromosome.
Par opposition au centromère, les séquences télomériques ont été très
bien conservées lors de l’évolution. Exemple :
Paramécie : TTGGGG,
Homme : TTAGGG.
Ces séquences sont répétées » 65 à 70 fois au niveau de l’extrémité télomérique.
Elles sont mise en place grâce à une enzyme : la télomérase. Il s’agit
d’un complexe multiprotéique qui contient l’enzyme et un ARN qui permet
d’amorcer la réplication au niveau de l’extrémité terminale du télomère.
·
Les origines
de réplication :
Elles sont nécessaires pour initier le processus de réplication de l’ADN
et maintenir le nombre de copies chromosomiques. Ces origines sont appelées
ARS, Autonomously Replication Sequence, caractérisées initialement chez la
levure.
Elles sont longues de 5 paires de bases riches en AT et présente un site
de liaison pour une protéine, l’ADN Polymérase.
Chez les Mammifères, il y a des sites multiples d’origines de
réplication, qui sont très conservées étant toutes homologues.
Ø Organisation
du génome humaine :
Chez les Bactéries, 80 à 85% du chromosome bactérien est transcrit.
Chez les Eucaryotes, 5 à 10% du génome est transcrit, le reste est non
codant. Un gène est une séquence d’ADN qui sert de modèle pour un ARN.
Dans les cellules humaines, on trouve 2 génomes : le génome
nucléaire complexe et le génome mitochondrial simple.
Le génome nucléaire constitue la plus part du matériel héréditaire dont
la plus grande partie détermine la synthèse des protéines en faisant intervenir
des ribosomes cytoplasmiques.
Les mitochondries ont leurs propres ribosomes : la synthèse de
protéines mitochondries est codée par le génome mitochondrial. Cependant la
plus grande partie des protéines mitochondriales sera codée par le génome
nucléaire via l’utilisation de ribosomes cytoplasmiques.
v
La
chromatine :
Dans le noyau des Eucaryotes, l’ADN n’est pas nu : il est associé à
des protéines et des molécules d’ARN. Cela constitue la chromatine.
L’interaction ADN/protéines dans la chromatine est à la base de la régulation
de l’expression génique.
Il existe 2 types de chromatine :
-
Hétérochromatine : dense, compacte, inactive
sur le plan transcriptionnel.
-
Euchromatine : claire, décompactée, active.
Les zones hétérochromatiques seront répliquées les dernières lors de la
phase S de la multiplication cellulaire.
La chromatine peut passet l’hétérochromatine à l’euchromatine :
c’est hétérochromatine facultative. Cette chromatine est différente de celle
qui reste constamment dense : l’hétérochromatine constitutive. Cette
dernière est toujours présente au niveau des centromères. Aucune zone active
dans cette région qui est riche en dinucléotides G – C.
Si l’on considère la molécule d’ADN humaine portée par les 46
chromosomes, elle est longue d’un mètre et représente l’équivalent de 3.109 paires de
bases. Hors cette molécule d’ADN rentre dans un noyau cellulaire de quelques
µmètres.
Cet important taux de compaction de l’ADN est dû structure universelle
chez les Eucaryotes : les nucléosomes, présents au sein de la chromatine.
Ø Le
nucléosome et la fibre d’ADN de 300 Å
:
La chromatine est constituée de petites boules de 100 Å de diamètre, les nucléosomes, reliées entre eux par
une séquence d’ADN, la DNA linker.
Ces boules
forment la fibre d’ADN de 100 Å.
La composition des nucléosomes :
-
1 molécule d’ADN de 146 paires de bases,
-
1 octamère d’histones (2 H2A, 2 H2B, 2 H3, 2 H4),
-
Des protéines non – histones.
= taille de 110 Å sur 60 Å.
Les protéines non – histones présentent une nature variable :
-
Enzyme,
-
Facteurs de transcription : protéines pouvant se
lier à l’ADN et régulant l’expression de l’ADN,
-
Protéines de structure.
La fonction principale du nucléosome est de permettre la compaction de
l’ADN. Les nucléosomes, ainsi que les DNA linker, vont pouvoir s’organiser sous
forme d’une super structure : la fibre solénoïde de 300 Å de diamètre et dont le pas (= le tour d’hélice) est
constitué de 6 nucléosomes. Cette structure sera stabilisée par l’histone H1.
Ø Les
histones :
Les histones sont majoritaires dans la chromatine. Ils ont un rôle de
protection de l’ADN vis-à-vis des enzymes qui la dégradent. Ils permettent
aussi l’accessibilité du grand et du petit sillon de l’ADN, lieu d’interaction
ADN – facteurs de transcription.
Ils sont basiques, de petite taille (11 à 14 kDa) et présentent 5 types :
H1, H2A, H2B, H3, H4 ; dont H2A, H2B, H3, H4 qui sont nucléosomiques et H1 internucléosomique.
Ils sont tous homologues (ils présentent peu de variance au niveau
de leur séquence) dans leur partie centrale (soit 80% de la masse) Cette région
est globulaire : on y trouve les acides aminés les moins polaires.
Au niveau des extrémités NH2 et COOH on trouve 2 bras riches en acides
aminés basiques (Lysine, Arginine) Ces régions sont chargées positivement, ce
qui permet d’interagir avec les charges négatives des groupements phosphates
des molécules d’ADN.
H1 n’est pas nucléosomique mais permet l’interaction entre 2 nucléosomes
contigus.
Particularités des gènes des
histones :
-
Leur structure est proche de celle des bactéries.
-
Ils sont transcrits pendant la phase S du cycle
cellulaire. Il y a synchronisation de leur expression avec le processus de
réplication.
D Presque tous les gènes sont éteints pendant cette
phase. Les histones protègent l’ADN contre l’action des exonucléases du noyau
qui tendent à détruire le matériel génétique. Lors de la croissance embryonnaire, une mutation de ces gènes entraîne
des mutations dans le génome, souvent non viables.
-
Ils codent pour des ARNM non
polyadénylés (= sans queue poly–A) Cette queue poly–A sert à la stabilisation
des ARNM. Plus cette queue est longue, plus l’ARNM est stable dans
le temps. L’ ARNM des histones n’a pas de queue poly–A afin qu’il soit vite traduit ou
alors détruit.
-
Ils ne comportent pas d’introns : séquences non
codantes des gènes et donc non traduites. Dans la région transcrite, on ne
trouve que des exons : séquences codantes.
Chez les Eucaryotes, il y a souvent plusieurs exons coupés d’introns dans
un gène.
E1 I1
E2 I2
E3 I3
E4 I4
E5
L’ARNM a besoin d’une
maturation : l’épissage.
Les Procaryotes n’ont pas d’introns.
Les gènes des histones ont une structure de gènes de bactérie pour gagner
du temps. De plus, ils sont présents dans un grand nombre de copies pour une
protection efficace.
v
La
topologie de l’ADN :
Exemple de l’ADN circulaire (bactérien ou viral) :
Il présente 3 conformations topologiques différentes faisant appel à des
techniques différentes pour leur mise en évidence : microscopie
électronique, ultracentrifugation (sédimentation d’autant plus rapide que la
molécule est grande) et électrophorèse en gel d’agarose.
Rappel :
-
Structure I AIRE : séquence précise des monomères (= paires de
bases),
-
Structure II AIRE : double
hélice droite ou dextrogyre (avec les 2
brins),
-
Structure III AIRE :
sur-enroulement lévogyre (sens inverse)
On distingue donc 3 formes (ou topologies) :
-
Forme I : forme super enroulée négativement (sous forme de tresse)
® Structure III AIRE.
-
Forme II : forme circulaire relâchée (ou relaxée)
® Structure II AIRE.
D Le passage de la forme I à la forme II in vitro
nécessite l’utilisation d’une enzyme coupant l’un des 2 brins.
-
Forme III : forme linéaire.
® Structure II AIRE.
Dans cette
forme, les contraintes sont minimales. On l’obtient en utilisant une enzyme de
restriction qui coupent l’ADN circulaire (de forme II)
La séparation de ces molécules ne se fait pas par leur masse moléculaire
(elles sont identiques) mais par leur degré de compacité.
Le super enroulement de la forme I représente la forme physiologique
fonctionnelle.
In vivo, le taux d’enroulement fait intervenir des
topo–isomérases. Il en existe 2 types :
-
Les topo–isomérases de type I qui retirent les super
– tours.
-
Les topo–isomérases de type II qui les créent.
v
La
molécule d’ADN :
Ø La
structure de l’ADN :
Elle a été mise en évidence en 1953 par Watson et Crick. Il s’agit de la
forme b de l’ADN (forme majoritaire dans les cellules)
Les acides nucléiques, comme les polysaccharides et les protéines, sont
composés de monomères similaires unis par des liaisons covalentes pour former
des macromoléculaires.
La molécule d’ADN est constituée de 2 brins qui adopte une configuration
hélicoïdale, forme d’une double hélice droite (= dextrogyre) Chaque brin
correspond à une chaîne polydésoxyribonucléotidique dont l’unité monomérique
est le nucléotide.
Nucléotide :
-
1 sucre,
-
1 base faible,
-
Au moins 1 groupement phosphate ou phosphoryle ou
acide phosphorique (qui réalise une estérification sur le carbone 5’ du sucre)
-
1 liaison N–glucosidique entre le carbone 1’ du
sucre (= pentose) et un atome N du cycle de la base.
Il existe 2 types de nucléotides :
-
Les ribonucléotides (dans l’ARN) : sucre
constituant = ribose C5H10O5,
-
Les désoxyribonucléotides (dans l’ADN) : sucre
constituant = 2–désoxyribose C5H10O4.
Ces 2 sucres (pentose = 5 carbones) se trouvent toujours sous forme
furanique (= furane = liaison O : 1–4) et non sous forme pyranique (=
pyrane = liaison O : 1–5)
Les bases azotés sont de 2 types :
-
Avec une base pyrimidique : la pyrimidine (=
composé hétérocyclique comportant 4C et 2N),
-
Avec une base purique : la purine (= composé
bicyclique : 1 cycle pyrimidine + 1 cycle imidazole)
3 bases pyrimidiques : Thymine
T (dans l’ADN),
Cytosine
C,
Uracile
U (dans l’ADN)
Et 2 bases puriques : Adénosine
A,
Guanine
G.
Ces base sont capables d’absorber la lumière à 260 nm (UV) Cette
absorbance maximale permettra de déterminer la pureté d’un échantillon d’acide
nucléique et permet d’identifier et de quantifier les solutions d’acide
nucléique.
Structure d’un poly–désoxyribonucléotide :
Les résidus
oligonucléotidiques (= monomères) sont unis par des liaisons phosphodiester 3 –
5’
Cette molécule d’ADN a une structure II AIRE : les
brins forment une double hélice droite avec une orientation antiparallèle.
Chaque tour de spire = 1 tour d’hélice = 10 paires de bases d’une hauteur de 34
Å et d’un diamètre 24 Å.
L’association des 2 brins de la molécule d’ADN se fait par un processus
de complémentarité des bases A – T et C – G.
Les ARN sont monocaténaires mais présentent tout de même des régions
bicaténaires :
-
ARNT : A – U
et C – G :
-
ARNM : structure en boucle riche en CG :
2’ : carbone de sucre.
2 : carbone de la base.
Nothern blot : Électrophorèse dans le gel d’agarose
Visionnage
sous lumière UV ® fluorescence en orange.
5’ 3’
5’ 3’
+ compact, + difficiles à migrer.
Marqueurs de PM :
Complémentarité en base : quantité égale entre A et T, et C et G.
® liaison hydrogène (3 pour C–G et 2 pour A–T)
Il faut peu d’énergie pour casser une liaison hydrogène (liaison
faible) ; c’est par leur grand nombre qu’elles assurent la stabilité de la
molécule.
Ø Les
diverses formes des molécules d’ADN :
(toutes physiologiques)
§ Hélice B :
La forme la plus abondante dans la cellule : une double hélice
droite. Les bases qui la composent sont planes qui forment des plans parallèles
dans la double hélice. Ces plans sont perpendiculaires au grand axe de la
double hélice.
Un tour = un pas = 10 paires de bases = 34 Å.
les groupements phosphates créent des arêtes formant 2 sillons. C’est au
niveau de ces sillons que s’effectuent les interactions avec les facteurs de
transcription permettant la régulation de l’expression des gènes.
§ Hélice A :
= hélice droite, 11 paires de bases par tour (plus resserrée que l’hélice
B)
Les plans des paires de bases sont inclinés de 20° par rapport au plan
perpendiculaire au grand axe.
Elle se trouve en très faible quantité.
§ Hélice Z :
C’est une hélice gauche (lévogyre) physiologique mais présente en très
faible quantité.
La ligne qui joint les centres de gravité des désoxyribonucléotides n’est
pas continue mais décrit une ligne brisée (zigzag) Les sillons mis en place ne
sont pas fonctionnels (centromère)
Ø Propriétés
physicochimiques de la molécule d’ADN :
Le spectre d’absorption de l’ADN est typique (= caractéristique) par une courbe en cloche entre
230 et 320 nm avec un pic à 260 nm ; tandis que les protéines présentent
surtout un pic 280 nm.
On fait le rapport entre les 2 densités optiques : d = DO260 / DO280 :
-
Si d < 2 : il reste de l’ARN dans l’ADN
génomique, ou l’ADN est dégradé,
-
Si 1,7 < d < 2 : l’ADN est pur,
-
Si d < 1,7 : l’ADN est contaminé.
[ADN] = DO260 x 50 x coef. de dilution
L’absorbance à 260 nm est beaucoup plus intense lorsque l’ADN est sous
forme simple brin (facteur 12 à 40% à quantité de bases égales évidemment)
La température change la conformation de la molécule d’ADN et donc sa
densité optique. La molécule d’ADN double brin est très stable (50°C :
sensation de brûlure) Au contraire, la molécule d’ADN simple brin voit son
absorbance varier.
Ce sont les bases qui absorbent les UV : l’absorption normalement
proportionnelle. C’est la surface qui détermine l’absorption. Dans la double
hélice, certaines bases sont éclipsées : c’est le Quenching (pour les
molécules bicaténaires) On sous estime leur absorbance par rapport aux
monocaténaires.
La cohésion des 2 brins se fait par des liaisons hydrogènes : peu
d’énergie pour les rompre alors que les liaisons covalentes non détruites (dans
les nucléotides)
La molécule d’ADN simple brin = molécule d’ADN dénaturée.
Pour avoir une dénaturation, il faut soit des températures élevées ;
soit des pH extrêmes (inférieur à 3 ou supérieur à 10) Pour la suivre, il
suffit alors de mesurer la densité optique à 260 nm en fonction de l’élévation
de la température.
Le désappariement se fait d’abord dans les zones riches en A – T.
La température de fusion Tf (ou Tm, melting temperature) correspond à
l’état de ½ transition, où 50% de l’ADN est sous forme simple brin et 50% sous
forme double brin ; cette température est caractéristique de la séquence.
Chacune de 2 étapes est réversible si on diminue progressivement la
température. Le processus de dénaturation fait varier la densité optique à 260
nm. Celle-ci est toujours inférieure à celle de l’ADN monocaténaire.
Jusqu’à 80°C, l’ADN est dit « natif », d’origine. À 86°C, on
atteint une absorbance maximale. La courbe a une allure sigmoïde : on
parle de courbe sigma. Le point entre 80 et 86°C est le point d’inflexion de la
courbe :
Les molécules contenant plus de paires G – C ont des températures de
fusion plus élevée.
La température de fusion correspond au domaine de température étroit dont
le point moyen est Tm (ou Tf)
Un poly AT a une Tm de 70°C ; un poly GC a une Tm entre 120 et
130°C.
L’effet hyperchrome de l’ADN consiste en un chauffage d’une solution
d’ADN. On assiste alors à une diminution de la viscosité et une augmentation
concomitante de la densité optique à 260 nm.
La réassociation (ou renaturation) des 2 brins est possible à condition
que l’on diminue progressivement la température en dessous de la Tm. Si le
refroidissement est brutal (100 à 0°C), le rappariement est impossible, et les
2 brins restent sous forme monocaténaire.
Ceci est employé dans les techniques d’hybridation nucléaire avec les
sondes d’acides nucléiques (southern blot pour l’ADN et northern blot pour l’ARN)