La matière
évolue au cours de l’histoire de l’univers pour se structurer. L’évolution
continue même dans les gaz interstellaires (pas unique sur la Terre)
Toutes nos
sciences ont pour but l’observation de la matière à des échelles différentes.
La biochimie
étudie les interactions moléculaires dans les molécules du vivant et les
relations intermoléculaires dans le monde du vivant (= réactions énergétiques
qui permettent le vivant)
v Formation des atomes dans
l’univers :
La naissance de
l’univers a eu lieu, il y a » 15.109 années.
L’énergie est constituée d’électrons et de quarks (= particules les plus
fondamentales de la matière structurée)
Dans le 1er
quart d’heure (même s’il est un peu difficile de parler de temps) la
température a chuté brutalement, permettant la formation de protons et de
neutrons par l’assemblage de 3 quarks (interactions nucléaires fortes)
Il existe 4
types d’interactions, les lois fondamentales de l’univers, que l’on cherche à
unifier dans une seule loi.
Ø Les
interactions nucléaires fortes :
Rayon
d’action : 10–12 mm
Elle se situe au
cœur des atomes et constitue l’énergie cohésive des atomes, utilisée dans le
nucléaire.
Il existe 2
types de quarks (qui n’existent pas à l’état libre) :
-
2U +
1D = 1 proton QP =
+ 1
-
1U +
2D = 1 neutron QN =
0
QU = – ⅓ QD = ⅔
La température
continue à baisser jusqu’à la structuration des atomes :
L’Hydrogène
est le 1er atome formé (le plus simple : 1 proton + 1 électron)
Puis
vient l’Hélium He.
Elle est assez
basse pour permettre le 2ème type d’interaction :
Ø Les
interactions électromagnétiques :
Il s’agit du
champ d’étude de la biochimie.
Elles ne sont
possibles qu’en dessous de quelques milliers de degrés.
Elles permettent
aux électrons de tourner autour de l’atome et les échanges électroniques entre
2 atomes. Elles constituent donc toutes les liaisons atomiques et
intermoléculaires : covalente, ionique, hydrogène, de Van der Waals.
Elles permettent
aussi la propagation des ondes.
Les 2 théories,
électricité et magnétisme, sont unifiées en 1873 par Jack Claims Maxwell.
Ø Les
interactions nucléaires faibles :
Ou forces de
Fermi.
À nos
connaissances, elle n’est pas structurante de la matière. Elle permet la
radioactivité (= déplacement de particules en dehors de l’atome) et est
responsable de la chiralité (= orientation dans l’espace) des molécules.
Ø Les
interactions de gravité :
Ce sont des
interactions lointaines qui, contrairement aux autres, s’exercent à une
distance infinie. Elles régissent le mouvement des planètes (= gravitation),
des galaxies, etc.
__________________________________________
L’idée de la
rareté de la vie a changé, il y a une dizaine d’années, avec la découverte des
systèmes extraterrestres et de la matière dans l’univers. (Albert Jacquard, le livre de la Vie)
Une étude plus
fine des interactions de gravité a permis de s’apercevoir que le mouvement
d’une planète autour d’une étoile est chaotique et n’est pas durable pendant
des milliards d’années. La Terre, quant à elle, est stabilisée par la Lune. Si
on retire une planète du système solaire, il y aura une déstabilisation entraînant
un chao.
La stabilisation
des orbites est nécessaire pour la biochimie et donc pour la début de la vie.
Il est plus difficile d’avoir une vie qui se développe et qui de complexifie.
La fusion de la
théorie des interactions électromagnétiques et des interactions nucléaires
faible donne la loi des interactions électrofaibles. L’unification avec la
théorie des interactions nucléaires fortes est possible grâce à l’aspect
quantique de celles–ci. Les interactions de gravité posent problème car elles
ne présentent aucune théorie quantique.
Ø Les
différentes liaisons électromagnétiques :
§ La liaison covalente :
Il s’agit d’un
inter échange d’électrons situés sur les couches électroniques les plus
externes.
§ La liaison ionique :
Il s’agit aussi
d’un inter échange mais avec un atome qui a un vide électronique et un autre
qui a un trop plein électronique. C’est une liaison plus forte mais aussi plus
instable.
Exemple :
NaCl en milieu aqueux : liaison plus faible
qu’une liaison covalente,
en milieu anhydrique : liaison
plus forte qu’une liaison covalente.
Or, en
biochimie, on étudie les atomes Hydrogène et Carbone dans l’eau.
§ La liaison hydrogène :
= liaison
disproportionnée.
Elle consiste en
le fait qu’un proton, qui a dédié son électron périphérique à un atome voisin,
va attirer un autre atome.
Exemple : H2O 2
H2O Þ H3O+ +
HOˉ
H H O
O H H
Dû au petit
nuage
électronique du
H.
La liaison
Hydrogène permet la vie en permettant la liquidité et la fluidité de l’eau.
Sans liaison
Hydrogène :
-
La
température d’ébullition de l’eau serait 65°C, or l’eau est le substrat de la
vie.
-
Pas
de liaison enzyme – substrat,
-
Pas
de liaison ligand – récepteur,
-
Pas
de structure ADN : A – T et C – G.
§ La liaison de Van der Waals :
Aussi appelée
liaison hydrophobe.
Elle consiste en
le fait qu’un nuage électronique est attiré par un atome voisin mais les atomes
restent éloignés à cause de leurs couches électroniques saturées
(La liaison
n’est ni covalente, ni ionique)
Les atomes se
rapprochent jusqu’à ce que les couches saturées se repoussent ; il se
forme alors un équilibre qui correspond à la distance de la liaison.
Keesom : théorie des forces polaires,
London : théorie des atomes non polaires,
Debye : théorie des interactions polaires et non
polaires.
Van der Waals
réunit ces 3 théories en une seule globale.
v Origine des atomes dans
l’univers :
Naissance de
l’univers : BIG–BANG La
température présente est de l’ordre de 1032 °C
-
100 milliards °C : Ère
hadronique
« Hadron » =
les particules constituantes des nucléons.
® Condensation en
neutrons et protons (interactions nucléaires fortes)
-
1 million °C : Ère
radioactive
® Matière constituée
de ¾ de noyaux H et de ¼ de noyaux He
mais surtout de photons. Présence d’une activité radioactive importante
(interactions nucléaires faibles)
-
10 milliers °C : Ère
gazeuse
Âge : » 100 000
ans
-
3 000 °C : Ère stellaire
Âge : » 1 millions
d’années
® Condensation
d’étoile
Þ
Formation d’atomes neutres (les électrons tournent autour du noyau)
Elle
n’est possible qu’en périphérie de l’étoile : le cœur est trop chaud (que
de la radioactivité)
Exemple : la
formation de l’atome H neutre (le plus
simple) se fait à des températures inférieures à 3270 °C.
On récapèpète
depuis l’débule…
1)
Quarks,
électron
2)
Noyaux
simples
3)
Noyaux
lourds
4)
Atomes
simples
5)
Atomes
lourds (désagrégation si la température augmente de trop)
Ø Naissance
des particules élémentaires :
Électrons Protons
+ Þ
+ Þ Atomes
Quarks U et D Neutrons
&
Neutrinos
+ Þ Particules stables non atomiques
Photons
Hubble :
mesure du flux des particules = 100 particules / m / s.
Le fond de
l’univers : actuellement » 0 °K » –273,15 °C
Le zéro absolu : –2,75 ± 0,27 mK ® Les particules
ne peuvent plus bouger.
Einstein :
« si l’on arrivait à voir très loin dans le cosmos, on verrait son
dos »
Ø Les
premiers atomes :
À environ
400 000 ans après le BIG–BANG.
A A = nombre de masses = Z + N
X N = nombre de neutrons
Z Z = nombre de charges = nombre de protons
Il existe » 1070 atomes.
Les atomes lourds
sont formés par fusion d’atomes plus simples.
3 He ® 1 Carbone
4 He ® 1 Oxygène
v Structure de la
matière :
1 mole = 6,022 .
1023 particules
L’étoile est une
fabricante d’atomes, surtout du Carbone.
Si l’univers se
refroidissait trop vite : tous les atomes seraient des atomes Fer. Mais
comme (après une baisse brutale de la température sur un court moment) celle–ci
est devenue plus lente, des agrégats ont été possibles avec des atomes très
lourds.
La vie
correspond à la chimie du Carbone et du Phosphore dans l’eau.
Il faut : quelques 10–3 eV pour scinder
les molécules en atomes,
quelques 105 eV pour séparer
les atomes de leur cortège électronique.
® Interactions
électromagnétiques.
Réactions nucléaires :
106 eV,
Scission des nucléons en
restes de quarks : 109 eV,
Pour la chimie
de la vie, on ne s’occupe que des scissions de molécules et donc on ne manipule
que des petites énergies.
Ø L’apparition
des molécules :
« Atomos »
= que l’on ne peut plus couper, indivisible.
® Notion philosophique
avant d’être scientifique.
Ensuite, c’est
devenu une notion scientifique « On ne peut pas découvrir que ce
l’on a d’abord imaginé » Maintenant,
on sait diviser l’atome, mais il reste l’unité de la matière.
Les interactions
moléculaires consistent en des interactions par les nuages électroniques.
On observe des
liaisons : Covalentes,
Ionique,
Hydrogènes,
De Van
der Waals.
Les liaisons
atomiques sont régies par la règle de Lewis, règle de l’octet (1916)
Les molécules
sont classées en :
-
Corps
simples : aux atomes identiques,
-
Corps
composés : aux atomes différents,
-
Et
ils sont purs ou non.
Il existe des
ions atomiques et des ions moléculaires.
Les liaisons les
plus présentes sont les liaisons de Van der Waals :
-
Non
polaires (London),
-
Polarisées
(Keeson),
-
Polaire
Û
non polaire (Debye)
-
Hydrogènes :
cas particulier des liaisons de Keeson :
-
Liaisons
inter– et intra–moléculaires.
Exemple de
liaison intramoléculaire : le recourbement de l’acide
salicylique (= chélation)
Les méthodes
d’observation des molécules :
-
Spectrométrie
de masse,
-
Spectroscopie
et spectrographie,
-
Diffraction
(aux Rayons X),
-
Calorimétrie :
énergie nécessaire à la fusion (en fonction des liaisons covalentes)
Ø Structure
de l’ADN :
= la molécule du
vivant la plus longue (environ 2 mètres pour une cellule)
Chez nous, il y
a que quelques pourcents qui sont structurés en gènes (environ 30 000
gènes) Ces séquences codantes peuvent être éloignées ou superposées : 1
séquence peut être un intron d’un gène et un exon d’un autre.
L’hélice b est la forme biologique
fonctionnelle et caractérisée par :
-
De
10 nucléotides par tour,
-
D’un
pas de 3,4 . 10–6 mm,
-
D’un
diamètre de 2,4 . 10–6 mm.
v Introduction :
On retrouve les acides nucléiques dans l’ADN (principalement dans le noyau) et l’ARN (dans le cytoplasme)
Ils sont aussi présents dans le cytoplasme à l’état libre et entrant dans le métabolisme de la cellule (l’Adénosine y est beaucoup utilisé)
Exemples :
-
L’AMP
(ou AMPc) qui est une hormone dont la structure présente de l’Adénosine
(découverte par Scotherland en 1950),
-
Il
en est de même pour l’ATP.
Les molécules
sont regroupées en 4 grands types :
-
Les
glucides,
-
Les
lipides,
-
Les
protides,
-
Et
les acides nucléiques.
Caractères
héréditaires
ß
Chromosomes
ß
ADN + ARN
ß
Gènes
L’acide
nucléique est un enchaînement linéaire de nucléotides (= unités
monomériques)
Le nucléotide :
Base
+ Glucide +
Phosphate
Le nucléoside
Ø Nomenclature :
Base : |
Nucléosides : |
Abréviation : |
Adénine |
Adénosine |
A |
Guanine |
Guanosine |
G |
Cytosine |
Cytidine |
C |
Uracile |
Uridine |
U |
Thymine |
Thymidine |
T |
Plus d’autres bases minoritaires… |
ADNGENOMIQUE, ADNMITOCHONDRIAL, ARNTRANSFERT, ARNRIBOSOMIQUE, ADNMESSAGER.
Ø Les différents niveaux
d’interaction :
Gène = super promoteur
Régulation par cofacteurs
ADN 1 séquence de gène
Transposons
Pseudogène
Transcription
Transcriptase
Inverse Épissage
ARNM alternatif
Autre ARNM
Ribonucléases
Nucléotides ARNANTISENS
1
Protéine
ARNGUIDE
Un gène peut
présenter plusieurs promoteurs différents répondant à différents signaux. Ces
signaux sont effectués par des cofacteurs qui peuvent être spécifiques aux
tissus, au milieu ou aux organismes.
Une fois
transcrits, les ARN sont vite utilisés et dégradés rapidement par les
ribonucléases. Ce sont des molécules très stables grâce à de nombreux ponts
di–sulfures.
Transcriptase
inverse = Rétro–transcriptase = Transcriptase reverse (GB)
Elle ne redonne
pas réellement la séquence d’ADN originelle : l’ARN, ayant subit l’épissage,
a perdu ses introns. On obtient dons la séquence du gène dépourvu, lui aussi,
de ses introns (pseudogène)
Les transposons
dont des gènes « sauteurs » et ont cette capacité de s’inclure à
l’intérieur d’autres séquences. Ils se multiplient en cas de stress en
« sautant » partout ; ils sont considérés comme étant les
ancêtres des virus. Ils permettent ainsi un réarrangement chromosomique et la
naissance d’une nouvelle espèce.
Exemple : le transposon
Alu est une séquence très présente chez l’Homme : 10 fois plus que chez
les Primates ; ce qui constitue la plus grande différence que l’on a avec
eux.
Un gène peut
donner plusieurs protéines (avec un épissage alternatif) Une protéine peut être
obtenue par plusieurs gènes.
La notion
« un gène, un ARNM, une protéine,
une fonction » est dépassée.
Les protéines
régulent les ARNM.
Les ARNGUIDE s’hybrident sur
les ARNM pour changer leur séquence.
Les ARNM ont encore un
autre mode de régulation en étant dégradés par des ARNANTISENS.
v Structures et fonctions :
Ø Les
bases :
§ Présentation :
-
La Thymine a été isolée pour la première fois dans
le thymus par Kossel en 1893.
-
La Cytosine a aussi été isolée pour la première
fois par Kossel en 1894.
-
L’Uracile a été isolée pour la première fois dans
l’ARN de levure par Ascoll.
-
Il
existe des dérivés rares, dits mineurs, qui peuvent constituer de 1 à 10
millièmes de la séquence :
-
5_méthyl_Cytosine
que l’on retrouve surtout dans le germe de blé,
-
5_hydroxy_méthyl_Uracile
(dans les bactériophages)
-
La
base purique (Adénosine et Guanine)
= le noyau de la
base pyrimidique + le noyau imidazole.
-
L’Adénine a été découverte par Kossel lors d’un
hydrolysat de … ?
C’est la base la plus rencontrée sur Terre : elle est présente dans beaucoup de coenzymes (NAD,NADP, ATP, ADP, etc.)
-
La Guanine a été découverte par Magnus en 1944 à
partir du guano (excréments d’oiseaux)
Sous formes de cristaux, elle confère sa couleur aux écailles de poissons.
-
On
trouve des dérivés minoritaires de la Guanine (en général dans les ARNT) :
-
6_méthyl_Guanine,
-
2_méthyl_Guanine.
§ Propriétés physico–chimiques :
Les acides
nucléiques et surtout les bases puriques sont dégradés en acide urique
(composant de l’urine) Leur présence en trop grande quantité, due à une
nourriture trop carnée, entraîne ce que l’on appelle populairement « la
goutte ».
Les bases
puriques et pyrimidiques, à l’état libre, sont des bases faibles et peu
solubles.
Il existe
différentes formes tautomériques des bases ; à ne pas confondre avec les
formes minoritaires :
-
Les formes tautomériques d’une base
présentent des liaisons hydrogènes différentes ; ce qui est très important
pour les liaisons entre les bases entre elles (pour la formation de la double
hélice)
-
Les formes minoritaires présentent un
ou plusieurs groupements comme les groupements méthyles, hydroxyles, acétyles,
isopentényles (les plus fréquents) Elles peuvent constituer jusqu’à 10% de
certains ARNT.
On observe une
forte absorption, dans les rayons UV, entre 250 et 280 nm avec un pic variable
selon les bases. On parle d’absorption spécifique qui permet un dosage en
éprouvette.
Une densité
optique, DO = 1 à 260 nm correspond :
-
Soit
à 20 µg.mL d’oligonucléotides,
-
Soit
à 40 µg.mL d’ARN,
-
Soit
à 50 µg.mL d’ADN (absorption la moins importante)
ADN : les nucléotides
sont engagés par des liaisons hydrogènes qui limitent la délocalisation des doubles
liaisons (= phénomène qui permet l’absorption)
ARN : il s’agit d’un
simple brin replié sur lui–même par des liaisons hydrogènes intra–caténaires.
Il n’est pas aussi entortillé que l’ADN mais presque.
De plus,
l’appariement est irrégulier et donc plus difficile à défaire : une
température plus importante sera nécessaire (80 °C au lieu de 65 °C pour l’ADN)
§ Structure :
On commence la
numérotation par un azote du cycle pyrimidique.
Thymine =
méthyl_Uracile
Ø Structure
des nucléosides :
= une base fixée
à un sucre par une liaison b_N_osidique (NHBASE – OHSUCRE)
Pour les bases
puriques, on prend le NH du cycle Imidazole. Le OH du sucre utilisé pour cette
liaison est situé sur le carbone 1’.
Tous les sucres
des acides nucléiques sont dextrogyres.
Les nucléosides
libres sont moins solubles que les nucléosides fixés. Les bases sont séparables
de leur sucre par des nucléosidases.
D Il
n’existe pas de désoxy_Uridine !
Ø Les
nucléotides :
§ Structure :
§ Propriétés physico–chimiques
:
Leurs formes libres sont plus présentes
que les formes libres des nucléosides ; c’est la forme la plus stable.
Le noyau est
stable : il est suffisamment résistant pour supporter un voyage
interstellaire (météorites) Il sert de régulateur hormonal et d’intermédiaire
énergétique.
Exemple :
-
ATP,
-
AMPC :
Adénosine Mono–Phosphate cyclique,
-
GMPC :
Guanosine Mono–Phosphate cyclique,
-
Mais
aussi AMP et GMP.
On observe une
forte absorption, dans les rayons UV, entre 250 et 280 nm.
À pH 7 :
O
||
ˉO —
P — Oˉ
|
Oˉ
Les nucléotides
libres sont surtout des ribonucléotides (= ribofurannose)
Le cycle de la
base et le cycle du sucre sont perpendiculaires.
L’ADN est
constitué de désoxyribonucléotides.
Ceux–ci sont
appelés indifféremment :
-
Soit par
le nom du dérivé acide de la base :
-
Exemples : Acide 5’
désoxy_Adénilique,
Acide
5’ désoxy_Guanénilique,
Acide
5’ désoxy_Thymidilique.
-
Soit par
le nom du nucléoside + Mono–, Di– ou Tri– Phosphate :
-
Exemples : Désoxy_Adénosine 5’
Mono–Phosphate.
¹
Désoxy_Adénine 5’ Mono–Phosphate " NON !
Un nucléotide =
un nucléoside phosphaté.
Pour un
Mono–Phosphate : le phosphate est en 5’ mais il pourrait aussi être en
2’ ; mais l’estérification n’y est pas possible.
§ Autres fonctions des
nucléotides :
L’ATP est un
précurseur pour phosphoryler les autres nucléotides et est produit dans le
cycle de Krebs.
L’AMPC est phosphorylé
en 5’ et 3’. Il s’agit d’une molécule universelle et sert dans beaucoup de
métabolismes :
-
Transmission
synaptique,
-
Régulation
de la division cellulaire,
-
Réaction
immunitaire,
-
Second
messager de beaucoup d’enzymes
-
Et
rentre dans beaucoup de coenzymes, comme la coenzyme A.
L’UDP glucose = donneur de
glucose
Le CDP coline
" Pas qu’un rôle
dans l’ADN et l’ARN.
§ Les poly–nucléotides
irréguliers :
= Coenzymes
fréquentes de vitamines (= élément que nous ne synthétisons pas mais dont on a
besoin et que l’on « pique » ailleurs)
Exemple : Les nucléotides
associés
à la flavine :
= Riboflavine, synthétisées par les plantes et les micro–organiques.
= Vitamine B2 : Tricycle ressemblant à une base,
+
Rubitol (= ribose),
+
AMP.
= FAD / FADH2 qui rentre dans le mécanisme de transporteurs
d’électrons.
Formes : oxydée
réduite
La forme oxydée
est très colorée : elle confère la couleur jaune du lait. Elle peut avoir
d’autres couleurs avec un ajout de métaux.
La Densité
Optique est maximale à 260 nm à cause de la base et à 450 nm uniquement avec la
forme oxydée.
Autre exemple : Le NAD :
= Acide nicotinique (ou niacine),
+ AMP.
= NAD / NADH2
Formes : oxydée
réduite
Le noyau
ressemble au noyau pyrimidique = « coenzyme à pyrimidique » qui
rentre dans le métabolisme de transport des électrons.
La Densité
Optique est maximale à 260 nm à cause de la base et à 340 nm par le cycle de la
nicotinamide sous la forme oxydée)
§ Les dérivés de bases :
" Ressemblances avec la base d’AMPC Þ Rôle dans les neurotransmetteurs.
La Densité
Optique est maximale à 260 nm.
Ø La
densité optique :
§ Les nucléotides
puriques :
§ Les nucléotides pyrimidiques :
La Densité
Optique maximale varie légèrement selon la base ; la moyenne est à 260 nm.
Présence d’un double pic pour la Guanine.
L’acide nucléotide : DO260/DO280 entre 1,6 et 2 : cela dépend de la proportion en bases dans l’ADN.
La loi de Beer – Lambert va permettre de définir la densité optique lue sur le spectrophotomètre. La densité optique dépend :
- De la longueur l de la cuve (standardisée à 1cm) : DO & quand l &
- De la concentration c de la solution : DO & quand c &
- Du coefficient d’absorption molaire e caractéristique de chaque solution en L.cm–1.mol–1 : DO & quand e &
§ Exercices corrigés :
Le pH a un effet
sur la tautomérie : quand il baisse, il y a une augmentation de la
concentration en protons [ H+] dans le solvant,
réduisant le nombre de doubles liaisons.
Ø Les
liaisons entre les constituants des nucléotides :
-
La liaison b N–osidique :
Exemple des
nucléosides de l’Adénine
Il en existe 2
formes :
-
9–b–D–RiboFuranosyladénine,
-
9–b–2’–Désoxy–D–RiboFuranosyladénine.
-
L’enchaînement sucre – phosphate :
Il forme le
squelette vertical de la molécule.
-
Les liaisons avec les bases :
Elles constituent
les « barreaux » du squelette. Rappel : une séquence est
toujours publiée dans le sens 5’ vers 3’ des sucres libres.
Des rotations
sont possibles, elles confèrent à l’hélice (dextrogyre ou lévogyre) la capacité
d’avoir des formes différentes (B, A, Z)
De par son
encombrement stérique moins important, la pyrimidine tourne mieux que la
purine. De cette constatation, on observe certaines séquences vont avoir un
degré de compression plus important que d’autres.
Les liaisons
hydrophobes entre les bases sus–jacentes repoussent les molécules et les
empêchent qu’elles se collent.
Espace le plus
large Espace
le plus petit
(Les bases se
superposent (un
petit décalage permet
parfaitement) un meilleur
emboîtement)
Une série de
bases identiques se compresse bien.
Les
Désoxyriboses présentent un groupe hydroxyle, –OH, sur le Carbone 2’.
C’est pourquoi
une molécule riche en ribose (comme l’ARN) sera un peu plus soluble qu’une
molécule riche en désoxyribose (comme l’ADN) En effet, l’ADN va rapidement
précipiter et se pelotonner dans un noyau (phase séparée)
Il sera aussi
beaucoup moins réactif, il sert plutôt de stockage de l’information génétique
assimilable à un disque dur. L’ARN est assimilable à une disquette, avec une
activité catalytique et enzymatique.
Ø L’ADN :
1863 : Découverte à partir de pus (=leucocytes) et
de laitance de poissons " Nucléine.
On a vite pensé qu’elle était composée de
nucléotides mais pas que l’ADN est spécifique par sa proportion en nucléotides
et ce pour chaque espèce. Cette spécificité permet l’identification de chaque
espèce par un chiffre : (T + A) /(C + G) et par le PM.
Par
exemple : l’Homme = 1,52
Une cellule
eucaryote contient 3 à 4 . 109 paires de
nucléotides. La spécificité en base et fonction de l’espèce et non des tissus.
§ Structure :
L’ADN est
identique et présent entièrement dans tous les tissus.
Avant, on
pensait que la composition en bases d’une espèce ne variait pas avec l’age, ni
avec l’état nutritionnel, ni avec l’environnement.
Maintenant, on
relativise cette pensée :
-
Avec
l’age, on observe :
-
L’existence
de transposons, gènes sauteurs qui se multiplient au fur et à mesure à des loci
différents,
-
Le
raccourcissement des télomères.
-
Avec
l’environnement, on observe :
-
La
présence de mutagènes :
-
La
séquence mutée peut être transmise aux descendants,
-
Ou
elle peut entraîner un cancer.
Mis–à–part ces
petites modifications, on peut calculer ce fameux rapport (A + T) /(C + G) Ce
dernier a permis de comprendre la correspondance A–T et C–G par liaisons
Hydrogènes.
La structure des
gènes a été étudiée grâce à un spectre de diffraction des rayons X. Plus tard,
on découvre la structure morcelée des gènes (exons/introns)
La base a pour
rôle la transmission de l’information (code les acides aminés formant les
protéines) et d’être le signal pour le début et la fin d’un message.
L’ADN a une
structure polynucléique composée de 2 brins antiparallèles torsadés en une
double hélice.
La plus part du
temps, l’ADN est double brin ; mais il peut être parfois simple brin. Dans
ce cas, le gène est en unique exemplaire.
Lors de la
transcription, les 2 brins sont éloignés (ouverts) L’association des bases
complémentaires se fait par des liaisons Hydrogènes. Ces bases sont en
« tête–bêche » (antiparallèles), il en est de même pour les sucres.
Il arrive de
voir une triple structure (triple hélice), le brin est alors dit tricaténaire.
Cette structure a pour caractéristique de bloquer l’activité du brin. On s’en
sert pour bloquer un gène en créant artificiellement un autre brin
complémentaire.
Composition en
bases chez l’Homme :
A :
30,9 % ~ T : 29,4 %
G :
19,9 % ~ C :19,8 %
A ~ T et C ~ G, mais ne sont
exactement en quantité égale. Ceci est dû à des zones irrégulières et aux mutations.
Les formes
principales de l’ADN sont les formes A, B, Z. Elles présentent des différences
de niveau d’hydratation. La forme B est la forme biologique la plus importante.
·
La
forme B :
Il y a 2 sillons (un grand et un petit) ; c’est par là que ce fait la régulation des gènes.
Les spectres de
diffraction aux rayons X montrent que cette forme possède une double
périodicité : 1 grande de 0,34 nm
(entre les bases)
1 secondaire qui correspond
au pas de l’hélice : 3,4 nm
Il y a 10
résidus (= bases) par tour et un diamètre maximal (pour la forme B) de 2 nm.
Le plan des
bases est perpendiculaire à l’axe. La distance entre les bases est égale à la
liaison N–osidique.
L’hélice est
stabilisée par liaisons Hydrogènes entre les 2 bases complémentaires, mais
aussi par interactions hydrophobes entre 2 bases successives.
Les autres
formes viennent des possibilités de rotations, notamment autour des liaisons
base–sucre (N–osidique) et de l’axe phosphodiester. Le niveau de rotations
majeures entraîne des structures atypiques. Ces dernières sont souvent
rencontrées au niveau du centromère et des séquences répétées CG et AT.
On observe tous
les niveaux de torsion, de hélice gauche à l’hélice droite avec tous les
intermédiaires.
·
La
forme A :
Il y a 11 bases
par tour (c’est la plus large) Le plan de celles–ci est incliné de 60 °C par
rapport à l’axe ; ceci donne une hélice droite.
On peut obtenir
la forme A expérimentalement par déshydratation de l’ADN.
Cette forme pose
des problèmes d’hybridation avec les hélices gauches ou déshydratées qui ont
des difficultés d’ouverture. Ceci pose des problèmes physiologiques lors de la
transcription.
Les formes
atypiques (A, Z) sont reconnaissables par des anticorps spécifiques, de même pour
les triples hélices.
·
La
forme Z :
L’axe n’est pas
une ligne droite ou inclinée mais une ligne brisée (zig–zag) En général, il
s’agit d’une ligne tournée vers la gauche.
On peut
l’obtenir artificiellement par précipitation d’ADN de forme B :
Soit
en augmentant la concentration en sel de la solution,
Soit en présence
d’alcool éthylique.
Ce sont des
formes réversibles : il y a un retour à la forme B quand on les place dans
un liquide physiologique. Le passage de la forme B à la forme Z est assez rapide
sans cassure ni de liaisons covalentes, ni de liaisons Hydrogènes.
On peut passer
de la forme A à Z grâce à des protéines spécifiques qui reconnaissent et
ouvrent le double brin.
Le centromère
est constitué de séquences AT répétées et de protéines spécifiques qui favorise
la forme Z. Les unités plasmiques et circulaires (dans les chloroplastes et les
mitochondries) présentent une torsion entraînant la forme Z.
Exemple de l’ADN
des leucocytes : Le cas de leucémie
Il y a une
augmentation de la torsion des formes Z avec l’évolution de la maladie.
Exemple des plasmides :
Les dimères sont
entrelacés avec, à la jonction, une forme Z. (PM
= 106 Da)
Il s’agit d’une
molécule nue (beaucoup moins liée à des protéines que l’ADNG) Elle nécessite
la formation de formes atypiques (A, Z) et d’hélices H.
Les zones non B
de l’ADN :
Elles sont
formées par des torseurs. Les gènes sont souvent sujets à des mutations. Ce
sont des sites dits fragiles.
Exemples :
-
Bras
long du chromosome 17, tout près du gène p53,
" Gène
suppresseur de tumeur (= gardien de l’information) qui est muté dans la plus
part des cas de cancers.
Autre
possibilité de cancer : translocations ou cassures de gènes.
§ Organisation des doubles
brins dans l’espace :
Le brin va
tourner autour d’un histone qui est composé de 8 protéines. Cela constitue le 1er
niveau (ou degré) d’enroulement et résulte en la formation d’un nucléosome.
Si on coupe
entre les nucléosomes, on obtient des morceaux d’environ 200 paires de bases
(146 pb pour la séquence enroulée et 60 pb pour la séquence internucléosomique)
Au cours de la
transcription, si un gène est couvert d’histone, il ne s’en déparasse pas
totalement : il s’en défait localement au fur et à mesure. Les histones ne
restent pas loin pour se recoller à la portion qui vient d’être transcrite.
Il existe
différents degrés d’enroulement et de surenroulement pour former les
chromosomes (qui ne s’identifie réellement que lors de la méiose) mais le
filament est quand même condensé.
Généralement,
l’ADN des cellules eucaryotes est non nu (2 m de filament sont contenus dans
une sphère d’1 µm de rayon)
Le génome humain
s’enroule autour de 15 . 106 histones.
Les histones
sont des protéines basiques. Elles s’associent à des protéines acides non
histoniques (chargées positivement) permettant la régulation de l’expression du
génome.
Ø Organisation
des ARN :
Ils se
présentent souvent en hélices gauches correspondant à un hybride ADN–ARN en
court de transcription. Il n’est pas toujours simple brin, de plus, il s’enroule
sur lui–même. Il faut des protéines pour le déroule pour le traduire.
L’ARN est
toujours orienté de 5’ en 3’.
Pour tous les
ARN : 50 % sont dans les
ribosomes,
24
% sont dans le cytoplasme (forme plus libre),
15
% sont dans les mitochondries (venant de l’ADN génomique et l’ADN
mitochondrial),
11
% sont dans le noyau (avec les ARN primaires)
Pour une famille
d’ARN donnée, un ARNR se présente
sous 3 formes différentes ;
un
ARNT se présente sous 60 formes
différentes ;
un
ARNM se présente sous 1 000 formes
différentes.
Il existe des
structures secondaires de par les appariements avec les liaisons Hydrogènes (3
pour les liaisons G–C, 2 pour les liaisons A–T) mais ces appariements ne
produisent pas de structures homogènes comme une double hélice.
Pour son
transport, elle est fixée vers une partie de la cellule pour protéger des
ribonucléases.
Différences avec
l’ADN :
-
Une
seule chaîne de nucléotides avec des Uraciles à la place des Thymines.
-
Une
plus grande répartition entre les compartiments cellulaires :
-
Compartiment
nucléaire,
-
Compartiment
cellulaire, notamment au niveau de polysomes des petites inclusions (ARNM masqué)
-
Une
structure plus torsadée (les formes H et Z sont plus fréquentes)
§ L’ARNM :
Chez les Procaryotes,
l’ARNM est monocistronique (= codant
pour une seule protéine) Chez les Eucaryotes, l’ARNM est
polycistronique (= codant pour plusieurs protéines)
-
En
5’, on trouve un site de fixation de l’ARNM au ribosome
(sur la coiffe) qui est crucial pour la traduction.
-
La
région codante débute par la séquence AUG ou GUG (correspondant à la séquence
ATG dans le brin d’ADN) et se termine par le codon stop (correspondant à la séquence TAT dans le brin d’ADN)
Elle est
constituée de ribonucléotides dont le nombre peut varier entre 500 et
5 000. Elle est lue par triplet.
-
La
région non codante une taille variant de 100 à 200 nucléotides et est terminée
par une queue polyA (importante pour la vie de l’ARNM)
L’ARNM présente une
structure pseudo–hélicoïdale (l’appariement n’est pas parfait) Il est l’ARN qui
contient les moins de bases particulières (= rares)
Il est
synthétisé par l’ARN polymérase II.
L’ARN polymérase
I synthétise les ARNR longs.
L’ARN polymérase III synthétise les ARNT courts et
inférieurs à 5 S pour les ARNT .
Le rôle de l’ARNM est de
transporter l’information contenue dans le génome vers les points de
biosynthèse nucléique. Sa taille est variable.
Plus sa ½ vie est longue,
plus la molécule d’ARNM pourra servir
de modèle pour la synthèse de la protéine qu’il code. La ½ vie dépend des
séquences des extrémités 3’ et 5’, mais aussi dans la partie codante.
Dans la partie
5’ sont présentes des séquences de liaison à des récepteurs influençant la ½ vie (comme les
récepteurs de glucocorticoïdes)
§ L’ARNT :
Il est appelé
aussi ARN soluble ou ARNS. Il s’agit
d’une molécule relativement petite et stable qui renferme en général 75 à 90
ribonucléotides. Son PM est de 25 – 30 000 Da.
Il est
indispensable au transfert des acides aminés lors de la synthèse de protéine.
Il présente les types différents en fonction de l’acide aminé qu’il transporte
(par exemple : 5 ARNT différents
uniquement pour la Leucine)
Mais, malgré ces
différences, toutes les familles présentent des similitudes :
-
De
structure IAIRE (= enchaînements d’acides aminés),
-
De
structure IIAIRE (= liaisons Hydrogènes entre les
bases),
-
De
structure IIIAIRE (= configuration spatiale)
Elles
contiennent 5 grandes régions au niveau de la configuration spatiale :
j Le bras de
fixation de l’acide aminé qui termine par un triplet de nucléotides : 5’
A–C–C
Il
est riche en bases G appariées à des bases C, causant une formation
hélicoïdale.
Un
hydroxyle libre est présent sur le sucre de l’Adénine terminal en 2’ ou 3’. Il
peut être estérifié par le carboxyle COOH de l’acide aminé spécifique de l’ARNT et former ainsi
le complexe aminoacyl_ARNT (= forme active
de l’acide aminé transporté)
On
observe donc une fonction commune de jonction entre les 2 molécules alors que
n’importe quel ARNT ne peut pas se
fixer à n’importe quel acide aminé. On en déduit que la spécificité de
reconnaissance ne se fait pas au niveau du cite de liaison (et ce comme pour
beaucoup de molécules)
k La zone DHU. Il s’agit d’une
zone en boucle dite de Di_hydro_Uridine (base rare)
C’est
une boucle non appariée permettant la formation d’un coude et donc une
conformation spatiale donnant la forme d’un T.
l La boucle de
l’anticodon. Elle
est spécifique de l’ARNM.
Elle
a pour rôle la reconnaissance de l’ARNM et de l’acide
aminé et leur appariement spécifique.
m La boucle T–Y. Elle est très
caractéristique des ARNT.
Elle permet, avec la boucle DHU, la forme T de l’ARNT et elle renferme un nucléotide inhabituel : la Thymine (que l’on trouve normalement que dans l’ADN) et un autre nucléotide particulier (rare) : la pseudo_Uridine. Cette dernière présente la particularité d’avoir la liaison base – sucre qui se fait entre des Carbones C5 – C1’ au lieu de C1 – C1’.
n La boucle
variable ou bras complémentaire. Il s’agit de la zone la plus variable.
Elle
est composée d’entre 5 et 25 nucléotides selon la famille dont elle appartient.
Elle confère la spécificité de l’ARNT par rapport aux
autres. Elle présente une richesse relative en bases rares (elle en a peu mais
plus que les autres régions) Ces bases rares sont en fait les bases normales
méthylées ou diméthylées.
·
Configurations
de ces bases dans l’ARNT :
La
boucle 5 de l’ARNT et l’acide
aminé sont reconnus par des enzymes dites de communication.
Ces
dernières sont très anciennes et ont été conservées dans l’évolution. La
moindre mutation peut affecter leur fonction et causer la mort cellulaire (les
protéines ne sont plus synthétisés)
Toutes
les familles sont présentes aux cotés des ribosomes en quantité saturante (les ARNT ne sont jamais
les facteurs limitants dans la synthèse des protéines)
Elles
vont « s’essayer » sur le codon en cours de traduction de l’ARNM à tour de rôle
jusqu'à ce que le bon ARNT apporte le bon
acide aminé.
§ L’ARNR :
Il
a la spécificité d’auto–organisation par affinité moléculaire et complémentarité
de forme. Ils s’organisent en les ribosomes et sont toujours groupés en entité
fonctionnelle sur l’ARNM, le polysome.
Un
polysome présente une structure pseudo–hélicoïdale (de par sa complémentarité
de formes) et dépend de la structure de l’ARNM.
Exemple : Le polysome pour l’Hémoglobine est composé de
7 ribosomes,
Le
polysome pour la Myosine est composé de 100 ribosomes,
Il
s’agit de sites importants de la biosynthèse protéique.
Les
ribosomes sont constitués de sous particules classées en 3 classes :
j De 23 à 28
S :
(la molécule la
plus longue)
Chez
E. coli, elle est constituée de 3 800 ribonucléotides avec un PM égal à
1 200 000 Da.
k De 16 à 18
S :
Chez
E. coli, elle est constituée de 1 600 ribonucléotides avec un PM égal à 500 000
Da.
l De 5 à 5,8
S :
Chez
E. coli, elle est constituée de 158 ribonucléotides avec un PM égal à
30 000 Da.
Chez les
Eucaryotes, les bases prédominantes dans un ARNT sont G et C
permettant des zones d’appariement avec des formations hélicoïdales.
|
A |
U |
G |
C |
18 S : |
21 % |
22 % |
31 % |
26 % |
28 S : |
17 % |
15 % |
36 % |
29 % |
On
retrouve des grandes classes similaires chez les Eucaryotes.
Svedberg :
unité du coefficient de sédimentation non linéaire (dans
un gradient de saccharose 5 à 20 % avec une rotation de 20 000 tours
minute pendant 14 Heures)
Procaryotes : les particules 23 S et 16 S
Eucaryotes : les particules 28 S et 18 S
" Ce sont les
marqueurs moléculaires les plus représentés dans la cellule.
Lors d’une chromatographie, si les bandes sont bien marquées alors
on peut en déduire que l’ARN est non dégradé. S’il y a une traînée derrière la
bande alors l’ARN est dégradé.
Les protéines des ribosomes sont très bien identifiées et localisées dans le ribosome.
Leur formation
tridimensionnelle et leur structure VIAIRE sont propres à
leurs constituants (structure primaire)
" On parle de
formation auto–catalytique (sans l’aide de protéines chaperonnes)
§ L’ARNN :
On
le trouve plus spécifiquement (à plus forte concentration) dans le noyau.
Il
existe 3 classes.
·
L’ARNN hétérogène :
Appelé aussi ARNNH, il est
spécifique au noyau.
Il correspond
souvent au précurseur des ARNM (ARN immature)
qui contient encore les introns et attend l’élagage.
Il est constitué :
-
D’une
séquence répétitive d’environ 800 nucléotides,
-
Elle–même
entourée de séquences non répétitives riches en bases GC,
-
D’une
séquence autre séquence répétitive.
Zone
double brin appariée
(minimum
60 nucléotides)
Zone des oligo_U Séquence
Zone
( »
30 nucléotides)
répétitive répétitive Zone
poly_A
(130 à 300) (800 à 2 000) ( » 200 nucléotides)
5’ N_méthyl_Guanosine_UUUU AAAA–OH
Une expérience
consistant à doser les ARNM doit tenir
compte de l’existence des ARNN et doit
utiliser des techniques d’extraction douces pour ne pas éclater les noyaux.
L’éclatement de
ces noyaux donnerait lieu à l’extraction des ARNNH faussant les
résultats.
·
Les
petits ARNN à
faible poids moléculaire PM :
Ils constituent
10 à 11 % de l’ARNN total. Ils sont
constitués de 80 à 250 nucléotides et forment plusieurs sous–classes qui
correspondent à leurs caractéristiques électrophorétiques.
On y trouve
principalement des ARNR et des ARNT immatures et
des ARN régulateurs. Ces derniers sont des fragments d’ARNM en cours de
transcription qui a été interrompue.
Lors de la phase
d’élongation de la transcription, il y a une pause durant laquelle il y a une
régulation. Normalement, la pause reprend mais un ARN tronqué peut se former et
avoir un rôle inhibiteur de la transcription de leur propre gène.
·
Les ARNN dit chromosomiques :
Appelés ARNNC, ils font
partie des ARN liés à la chromatine, ce qui fait qu’ils sont difficilement
isolables.
Il s’agit de
longs fragments non géniques qui sont transcrits en ARN et fixent la chromatine
aux pores nucléaires.
En tout cas chez
l’Homme, ils sont responsables de l’organisation spatiale par la fixation à des
séquences hybridées (faisant partie de la classe des transposons comme les
séquences Alu dont certaines peuvent se dupliquer) et les relient aux autres
chromosomes.
Cela forme de
longs filaments étirés d’ADN (= fibrilles)
Il s’agit de la
réaction métabolique la plus réalisée chez les organismes vivants du fait de
leur besoin de l’information génétique.
À coté de cette
synthèse, l’organisme va recycler des nucléotides interne aux cellules et via
l’alimentation, mais cela ne suffit pas.
La cellule se
sert d’acides aminés pour synthétiser la base azotée, ainsi que d’un système de
récupération par hydrolyse des nucléotides existants.
La formation
d’un nucléotide se fait toujours avec un ribose, ce qui démontre que, dans
l’évolution, l’existence du monde d’ARN a précédé celui de l’ADN.
v Biosynthèse des nucléotides
à noyau purique :
La base de la
synthèse de ces nucléotides est le a–D_Ribose_5_Phosphate.
Il sert de
substrat auquel il va avoir une adjonction de composants pour former une base
azotée acyclique.
Cette dernière
donne l’acide inosinique (IMP) qui est un intermédiaire important car il est le
précurseur commun de l’AMP et du GMP.
Ø Le
noyau purique :
L’Azote en
position 1 est issu de l’acide aspartique.
Le Carbone 6 est
issu, pour les bactéries, directement du CO2 ; alors
que chez les Eucaryotes, il en est issu mais indirectement.
Ø La
synthèse de l’acide inosinique :
La synthèse
commence par l’activation du substrat. Elle se fait par l’ajout de 2 phosphates
sur le Carbone 1’ en a du sucre à partir un ATP.
Le a–D_ribose_5_Phosphate
devient du 5_Phospho–a–D_Ribose_1_Pyrophosphate (PRPP)
qui est aussi le précurseur des bases pyrimidiques.
Ces 2 phosphates
partent tout de suite avec l’arrivée du NH2 (issu de la
Glutamine) sur le Carbone 1’ mais en b. Cet Azote sera
le future Azote en position 9 du cycle purique.
Ensuite, un
début de cycle se fait.
Le 1er
cycle va être quasiment fermé alors que le 2nd va commencé à être
formé. Cela donne un ribonucléotide acyclique.
Il va y avoir la
cyclisation un noyau imidazole (le 1er a avoir été formé) grâce à la
grande réactivité entre CH=O et H2N et grâce à
l’hydrolyse d’un ATP . On obtient alors un 5_Phosphoriboryl_5_amino_imidazole.
Et le 2nd
continue sa formation.
L’acide aminé,
Fumarate, apporte le dernier atome d’Azote. Le 2nd cycle se ferme
sans nécessiter un ATP. Cette cyclisation se fait par simple expulsion d’un
Hydrogène.
Les
antibiotiques sont par définition « contre la vie ». Certains d’entre
eux, comme l’Azasérine inhibe cette biosynthèse vitale à tout organisme.
L’acide inosinique
vient d’être formé. On constate bien que la construction des 2 cycles s’est
fait sur le ribose.
Ø Voie
de transformation de l’acide inosinique en acide adénylique :
Il y a un ajout
à l’IMP d’Aspartate et de GTP qui catalyse la formation de l’Adénine (il sert
de substrat) On obtient alors une molécule intermédiaire :
1_Adénylosuccinate.
Puis il y a
élimination de l’acide fumarique pour former l’AMP (= acide adénylique)
Au bilan, 7
liaisons Phosphates riche en énergie ont été nécessaires à partir du a–D_ribose_5_Phosphate.
Ø Voie
de transformation de l’acide inosinique en acide guanylique :
Cette
transformation nécessite la présence d’un cofacteur, le NAD, d’ATP, de
Glutamine et de H2O.
Ceux–ci
permettent l’oxydation du C—H en C=O.
Au bilan, 8
liaisons Phosphates riche en énergie ont été nécessaires pour transformer l’a–D_ribose_5_Phosphate
en GMP (= acide guanylique)
Ø Régulation
de la biosynthèse des nucléotides puriques :
v Biosynthèse des nucléotides
à noyau pyrimidique :
Les bases libres
ne sont toujours pas des intermédiaires mais le D_ribose ne se fixe qu’après la
synthèse du noyau pyrimidique.
Celle–ci se fait
à partir des précurseurs à chaîne ouverte comme le CO2, l’ammoniaque,
le PRPP, la Glutamine, Aspartate, etc.
Ø Synthèse
de l’UMP :
Il y a
adjonction du H2N—C=O à l’Aspartate
pour former le Carbamoylaspartate (ACA)
L’ATP,
anti–produit de cette réaction, va inhiber l’inhibition.
Cela permet un
fin réglage de la réaction et donc une équilibration des pools de A, de T, de
C, de G et de U (il en faut autant de chaque pour éviter les mutations)
La cyclisation
se fait par une condensation (= élimination d’un H2O)
intramoléculaire et on obtient l’acide dihydroorotique (ADHO)
Ensuite, l’ADHO
est cyclisé par la perte d’un Hydrogène via le cofacteur NAD+. On obtient
alors l’acide orotique (AO) Il s’agit de la molécule intermédiaire qu’il faut
adjoindre au ribose.
On retrait la
fonction COOH sous forme de CO2 (chez les
bactéries). On obtient alors l’UMP (= acide uridique = Uridine_5’_phosphate)
NB : Le ribose sert encore de
précurseur et le produit final est l’UMP qui est spécifique à l’ARN. Cela
confirme que, dans l’évolution, l’ARN a été le précurseur de l’ADN ; bien
que l’on aurait pu penser l’inverse avec la transcription.
" L’ADN est une copie plus stable de l’ARN,
L’UMP va servir de
précurseur aux autres bases pyrimidiques (CMP et TMP)
Ø Synthèse
du CTP :
La formation du CTP se fait par l’amination du Carbone 4 de l’UTP qui va abandonner sa fonction oxygénée pour former une amide.
Elle est
catalysée par l’enzyme CTPsynthétase avec l’hydrolyse d’un ATP et l’ajout de NH3. Mais elle peut
aussi se faire sans nécessiter l’enzyme en milieu fortement azotée.
v Biosynthèse des
désoxyribonucléotides :
Ø Formation
de l’acide désoxythymidilique :
D Le 5_méthylUracile est présent dans l’ADN : il s’agit de la
Thymine !
L’UMP perd la
fonction alcool du Carbone 2’ et devient du d–UMP (= acide désoxyuridine) À
celui–ci est ajouté du méthylène pour former de d–TMP.
Cette réaction
est inhibée par des antibiotiques comme l’Aminoptérine et l’Améthoptérine. Dans
ce cas, la cellule reste en vie mais ne peut plus synthétiser d’ADN.
" On utilise ce
processus dans le traitement de leucémie.
Ø Régulations :
v Conclusion avec leur
dégradation :